Actualité : livres parutions
Inspiration et Réflexion
Ecriture, Parution, Présentation
Inspiration et Réflexion
Ecriture, Parution, Présentation
Cette page est consacrée à l'annonce, à la présentation d'ouvrages en lien avec mon travail de recherche et mon travail radiophonique. Chaque sommaire détaillé figurera ci-dessous.
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Photo : Juin 2017
- Pour écouter l'émission de radio Planète Féministe, vous pouvez cliquer sur le lien ci-dessous ou aller sur la page "Ecouter l'émission" de ce site
https://audioblog.arteradio.com/blog/182081/emission-de-radio-planete-feministe#
Informations :
Publication concernant l'aventure radiophonique de Planète Féministe
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En matière d’écriture, si résolu que l’on soit à rester sur la grand-route, certains chemins de traverse ont une séduction à laquelle il est difficile de résister.
Herman Melville, Billy Budd, Marin
Inspiration, Réflexion
Le voyage commençait, et commençait sous d’heureux auspices, entre un tendre ciel bleu et une mer calme. Le sentiment de posséder des ressources non entamées encore, des choses inexprimées, qui attendaient d’être dites, rendait significative cette heure, de sorte que dans les années à venir, la traversée tout entière serait représentée peut-être par cette scène seule, à laquelle se mêlait, on ne savait pourquoi, le hurlement des sirènes sur le fleuve, la nuit précédente.
Virginia Woolf, La Traversée des apparences
Que de fois, j'ai programmé toutes les chansons de Lene Marlin, en guise de pause musicale, dans l'émission Planète Féministe !
Ses glaciers, sur les neiges mates, se détachent en vives lueurs, vertes, bleues, pourpres, en étincelles, en pierreries, qui lui font un éblouissant diadème...
Tout est prisme dans une atmosphère de particules glacées où l'air n'est que miroirs et petits cristaux. De là de surprenants mirages...
Si vous aimez les songes, si, rêvant éveillé, vous vous plaisez à suivre la mobile improvisation et le jeu des nuages, allez au Nord ; tout cela se retrouve réel, et non moins fugitif, dans la flotte des glaces mouvantes. Sur le chemin, elles donnent ce spectacle. Elles singent toutes les architectures...
Dessous s'enfoncent des grottes sombres. Mais tout cela est caduc ; tout, aux frissons du vent, ondule et croule. On n'y prend pas plaisir, parce que rien ne s'assoit.
Jules Michelet, La Mer
La Barcarolle qui évoque musicalement le lent mouvement d'une barque sous des cieux radieux et/ou ténébreux me renvoie parfois à l'écriture ou à l'aventure qu'elle soit amoureuse, radiophonique, intellectuelle ou autre : il faut ramer prudemment ou avec emportement, savoir jongler entre sérénité et vivacité en observant ce qui se déroule devant nous et qui parfois nous transporte, nous interroge ou nous immobilise.
Marie-Anne Juricic
De grandes nuées violettes traversaient le ciel au-dessus de Venise. La tour de Saint-Marc, les coupoles de Sainte-Marie, et cette pépinière de flèches et de minarets qui s'élèvent de tous les points de la ville se dessinaient en aiguilles noires sur le ton étincelant de l'horizon. Le ciel arrivait, par une admirable dégradation de nuances, du rouge cerise au bleu de smalt ; et l'eau, calme et limpide comme une glace, recevait exactement le reflet de cette immense irisation. Au-dessous de la ville elle avait l'air d'un grand miroir de cuivre rouge. Jamais je n'avais vu Venise si belle et si féerique.
George Sand, Lettres d'un voyageur
Peu à peu les couleurs s'obscurcirent, les contours devinrent plus massifs, les profondeurs plus mystérieuses. Venise prit l'aspect d'une flotte immense, puis d'un bois de hauts cyprès où les canaux s'enfonçaient comme de grands chemins de sable argenté. Ce sont là les instants où j'aime à regarder au loin. Quand les formes s'effacent, quand les objets semblent trembler dans la brume, quand mon imagination peut s'élancer dans un champ immense de conjectures et de caprices...
George Sand, Lettres d'un voyageur
On s'embarque sur la Brenta pour arriver à Venise, et des deux côtés du canal on voit les palais des Vénitiens, grands et un peu délabrés comme la magnificence italienne...
Le ciel est d'un bleu vif qui contraste avec le vert éclatant de la campagne ; ce vert est entretenu par l'abondance excessive des eaux ; le ciel et la terre sont ainsi de deux couleurs si fortement tranchées, que cette nature elle-même a l'air d'être arrangée avec une sorte d'apprêt...
L'aspect de Venise est plus étonnant qu'agréable ; on croit d'abord voir une ville submergée ; et la réflexion est nécessaire pour admirer le génie des mortels qui ont conquis cette demeure sur les eaux. Naples est bâtie en amphithéâtre au bord de la mer ; mais Venise étant sur un terrain tout à fait plat, les clochers ressemblent aux mâts d'un vaisseau qui resterait immobile au milieu des ondes...
Le soir on ne voit passer que le reflet des lanternes qui éclairent les gondoles, car, de nuit, leur couleur noire empêche de les distinguer. On dirait que ce sont des ombres qui glissent sur l'eau, guidées par une petite étoile. Dans ce séjour tout est mystère, le gouvernement, les coutumes et l'amour.
Germaine de Staël, Corinne ou l'Italie
En bateau, on formait un «équipage», comme il dit souvent. On partageait le même enthousiasme, on s'embrassait dans les embruns, on redevenait de jeunes amoureux comme par miracle. A terre, on retrouvait nos problèmes.
Benoîte Groult, La touche étoile
Grand délice que celui de noyer son regard dans l'immensité du ciel et de la mer ! Solitude, silence, incomparable chasteté de l'azur ! Une petite voile frissonnante à l'horizon, et qui par sa petitesse et son isolement imite mon irrémédiable existence, mélodie monotone de la houle, toutes ces choses pensent par moi, ou je pense par elles (car dans la grandeur de la rêverie, le moi se perd vite) ; elles pensent, dis-je, mais musicalement et pittoresquement...
Charles Baudelaire, Le spleen de Paris
Les fumées, les maisons avaient disparu, le bateau avançait sur une vaste étendue neuve et claire, quoique pâle encore sous la lumière du matin. Une ligne d’ombre très mince s’effilait à l’horizon, pas assez solide, semblait-il, pour supporter le poids de Paris qui pourtant reposait sur elle. Ils étaient libérés des routes, libérés de l’humanité, et la même sensation exaltante les pénétrait tous. Tranquillement, le bateau se frayait un passage parmi les vagues menues qui venaient le claquer, puis se mettaient à mousser comme une eau en effervescence, déposant sur ses côtés une petite bordure de bulles et d’écume.
Virginia Woolf, La Traversée des apparences
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