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Emissions de Radio & Thématiques 8

Inspiration et Réflexion

 

 

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Difficile de cultiver ou d'entretenir un certain lyrisme car force  est de constater qu'il faut beaucoup d'adresse et d'habileté pour évoquer et développer certaines thématiques qui renvoient inéluctablement à l'histoire et à la part ténébreuses de l'humanité. Le lyrisme étant le cadre ou le support que je m'étais fixé en construisant ce site pour réfléchir sereinement, convaincue que le calme aidait à mieux cerner et comprendre ce qui caractérise la condition humaine et que pour faciliter un certain dépassement de soi, une sorte de retenue "poétique" à l’œuvre dans une réalisation à connotation lyrique, favorisait ce genre de transcendance ou d'effort "héroïque".

 

En construisant cette page, j'ai essayé de tenir mon pari premier et j'espère avoir relevé le défi vu la teneur du labeur qui m'avait donné plus envie de fuir que de m'appesantir sur les thématiques figurant sur cette page et déjà longuement traités dans l'émission de radio Planète Féministe !

 

 

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- Pour écouter l'émission  Planète Féministe, vous pouvez cliquer sur le lien ci-dessous ou aller sur la page "Ecouter l'émission" de ce site

 https://audioblog.arteradio.com/blog/182081/emission-de-radio-planete-feministe#

 

                                                                   

 

        SOMMAIRE

 

      1- La Violence

      2- La Guerre

      3- Le Viol

      4- Le Droit de cuissage

      5- L'Inceste

      6- Le Sadomasochisme

      7- L'Antiféminisme

      8- La Prostitution

      9- La Religion

    10- L'Intégrisme

 

 

           Moyenage13

 

 

 

La Violence

 

DAUPHIN Cécile, Ingénieure au CNRS et RIPA Yannick, Historienne à l’université de Paris 8.

De la violence et des femmes, sous la direction de C.Dauphin et A.Farge, Albin Michel, Paris, 1997.

Émission réalisée le 06 octobre 1998

 

GUILLAUMIN Colette, Sociologue au CNRS.

Sexe, race et pratique du pouvoir. L’idée de nature, Côté-femme, Paris, 1992.

Émission réalisée le 04 mai 1999

 

LABORIE Françoise, Sociologue, chargée de recherche au GEDISST (CNRS).

Dictionnaire critique du féminisme, sous la direction de Helena Hirata, Françoise Laborie, Hélène Le Doaré, Danièle Senotier, PUF, 2000.

Émission réalisée le 30 janvier 2001

 

PERROT Michelle, Professeure émérite d’histoire contemporaine à l’université Paris 7-Denis Diderot.

Histoire des femmes en Occident (5 tomes), Perrin-tempus, 2002.

Émission réalisée le 21 octobre 2003

 

JASPARD Maryse, Démographe à l’institut de démographie de l’université de Paris-I.

Les violences envers les femmes en France. Une enquête nationale, La documentation française, 2003.

Émission réalisée le 04 novembre 2003

 

SOBOTA Helga, Sociologue, dirige les affaires culturelles de la ville de Grenoble.

Crime passionnel, crime ordinaire, Annick Houel, Patricia Mercader et Helga Sobota, PUF, 2003.

Émission réalisée le 16 décembre 2003

 

JASPARD Maryse, Démographe et maîtresse de conférences à l’institut de démographie de l’université Paris-I.

Les violences contre les femmes, La Découverte, 2005.

Émission réalisée le 27 septembre 2005

 

FERNANDEZ Marc, Journaliste, collabore à Courrier international, RAMPAL Jean-Christophe, Rédacteur en chef du magazine Ulysse.

La ville qui tue les femmes. Enquête à Ciudad Juarez, Hachette Littératures, 2005.

Émission réalisée le 31 janvier 2006

 

DELPECH Thérèse, Professeure agrégée de philosophie et chercheuse associée au Centre d'études et de recherches internationales(CERI, FNSP), membre de l'institut international d'études stratégiques de Londres.

L'Ensauvagement. Le retour de la barbarie au 21e siècle, Grasset, 2005.

Émission réalisée le 28 mars 2006

 

   

    Aaversailles

 

J'ai abordé, questionné et analysé la violence masculine et la violence féminine dans le cadre de mon émission de radio Planète Féministe. Femmes et hommes peuvent l'exercer et la subir.

 

 

        

 

 

 

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                     Abb9

 

 

 

 

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La Guerre

 

MICHEL Andrée, Directrice honoraire de recherche au CNRS, Sociologue.

Surarmement, pouvoir, démocratie, L’Harmattan, Paris, 1995.

Émission réalisée le 18 février 1997

 

FAURE Christine, Sociologue, directrice de recherche au CNRS.

Encyclopédie politique et historique des femmes, sous la direction de C.Fauré, PUF, Paris, 1997.

Émission réalisée le 17 novembre 1998

 

KANDEL Liliane, Sociologue à l’université Paris 7.

Féminismes et nazisme, sous la direction de L.Kandel, Publications de l’université Paris 7, 1997.

Émission réalisée le 05 janvier 1999

 

MICHEL Andrée, Directrice honoraire au CNRS, sociologue.

Citoyennes militairement incorrectes, L’Harmattan, 1999.

Émission réalisée le 02 novembre 1999

 

MUEL-DREYFUS Francine, Maître de conférence à l’E.H.E.S.S.

Vichy et l’éternel féminin, Seuil, 1996.

Émission réalisée le 04 juillet 2000

 

VIRGILI Fabrice, Historien, chargé de recherche au CNRS et à l’Institut d’histoire du temps présent.

La France virile, des femmes tondues à la libération, Payot, 2000.

Émission réalisée le 03 avril 2001

 

MORIN-ROTUREAU Évelyne, Historienne et chargée de mission aux Droits des femmes et à l’égalité pour le département de la Sarthe.

1939-1945 : combats de femmes, Françaises et Allemandes, les oubliées de l’histoire, sous la direction de E.Morin-Rotureau, éditions Autrement, 2001.

Émission réalisée le 16 avril 2002

 

PERROT Michelle, Professeure émérite d’histoire contemporaine à l’université Paris 7-Denis Diderot.

Histoire des femmes en Occident (5 tomes), Perrin-tempus, 2002.

Émission réalisée le 21 octobre 2003

 

LEVISSE-TOUZE Christine, Docteure ès Lettres, directrice du Mémorial Leclerc et de la Libération de Paris et du Musée Jean Moulin (ville de Paris), et directrice de recherche associée à l’université de Montpellier III.

Les femmes dans la Résistance en France, sous la direction de Mechtild Gilzmer, Christine Levisse-Touzé et Stefan Martens, Tallandier, 2003.

Émission réalisée le 27 janvier 2004

 

NAHOUM-GRAPPE Véronique, Chercheuse en sciences sociales à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, participe aux comités de rédaction des revues, Esprit, Terrain, et Communications.

Du rêve de vengeance à la haine politique, Buchet/Chastel, 2003.

Émission réalisée le 03 février 2004

 

VOLDMAN Danièle, Historienne et directrice de recherche au CNRS à l’Institut d’histoire du temps présent.

Hommes et Femmes dans la France en Guerre (1914-1945), Luc Capdevila, François Rouquet, Fabrice Virgili, Danièle Voldman, Payot, 2003.

Émission réalisée le 02 mars 2004

 

THALMANN Rita, Historienne, germaniste, professeure émérite à l’université Paris-7- Denis Diderot, fondatrice du centre de recherches intereuropéennes, déléguée ONG à l’UNESCO, membre du conseil exécutif de la LICRA.

Tout commença à Nuremberg, Berg International, 2004.

Émission réalisée le 25 mai 2004

 

NAHOUM-GRAPPE Véronique, Chercheuse en sciences sociales à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, participe aux comités de rédaction des revues, Esprit, Terrain, et Communications.

Vukovar, Sarajevo... La guerre en ex-Yougoslavie, sous la direction de V. Nahoum-Grappe, Esprit, 1993.

Guerre et différence des sexes: Les viols systématiques (ex-Yougoslavie, 1991-1995)” in De la violence et des femmes, sous la direction de Cécile Dauphin et Arlette Farge, Albin Michel, 1997.

Émission réalisée le 06 juillet 2004

 

GODINEAU Dominique, Maîtresse de conférences en histoire moderne à l’université de Rennes et spécialiste d'histoire de la Révolution française.

Le genre face aux mutations. Masculin et féminin, du Moyen Age à nos jours, sous la direction de L.Capdevila, S.Cassagnes, M.Cocaud, D.Godineau, F.Rouquet, J.Sainclivier, Presses universitaires de Rennes, 2004.

Émission réalisée le 28 septembre 2004

 

THALMANN Rita, Historienne, germaniste, professeure émérite à l’université Paris-7- Denis Diderot, fondatrice du centre de recherches intereuropéennes, déléguée ONG à l’UNESCO, membre du conseil exécutif de la LICRA.

Femmes et fascismes, sous la direction de Rita THALMANN, Tierce, 1986.

La tentation nationaliste 1914-1945, sous la direction de Rita THALMANN, Deuxtemps Tierce, 1990.

Émission réalisée le 21 décembre 2004

 

WIEVIORKA Annette, Historienne, directrice de recherche au CNRS, a été membre de la Mission d’étude sur la spoliation des biens des juifs de France.

Auschwitz, 60 ans après, Robert Laffont, 2005.

Émission réalisée le 31 mai 2005

 

THALMANN Rita, Historienne, germaniste, professeure émérite à l’université Paris-7- Denis Diderot, fondatrice du centre de recherches inter-européennes, déléguée ONG à l’UNESCO, membre du conseil exécutif de la LICRA.

Classer/penser/exclure. De l’eugénisme à l’hygiène raciale, Revue d’histoire de la Shoah, n°183, juillet/décembre 2005.

Émission réalisée le 17 janvier 2006

 

 

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Mostar, signifie Le Vieux Pont, construit en 1565, en Bosnie-Herzégovine, et se situe au-dessus du fleuve Neretva

 

 

 

                          Mostar12

 

 

 

           

 

 

 

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            Chat

 

 

 

 

       Canal16 1

 

 

 

 

           

 

 

Le Viol

 

BELLIL Samira, Auteure.

Dans l’enfer des tournantes, éditions Denoël, 2003.

Émission réalisée le 16 septembre 2003

 

JASPARD Maryse, Démographe à l’institut de démographie de l’université de Paris-I.

Les violences envers les femmes en France. Une enquête nationale, La documentation française, 2003.

Émission réalisée le 04 novembre 2003

 

NAHOUM-GRAPPE Véronique, Chercheuse en sciences sociales à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, participe aux comités de rédaction des revues, Esprit, Terrain, et Communications.

Guerre et différence des sexes: Les viols systématiques (ex-Yougoslavie, 1991-1995)” in De la violence et des femmes, sous la direction de Cécile Dauphin et Arlette Farge, Albin Michel, 1997.

Émission réalisée le 06 juillet 2004

 

JASPARD Maryse, Démographe et maîtresse de conférences à l’institut de démographie de l’université Paris-I.

Les violences contre les femmes, La Découverte, 2005.

Émission réalisée le 27 septembre 2005

 

 

         Abcd5

 

Vous pouvez écouter Samira Bellil, en cliquant sur le lien ci-dessous :

https://audioblog.arteradio.com/blog/182081/podcast/184578/samira-bellil-auteur

                                                       

 

                                                         Aaasamira1

                            Pensée pour Samira Bellil

 

Le mardi 16 septembre 2003, il est aux alentours de 18h30, je me trouve dans le studio de radio de FPP, dans le 18e arrondissement de Paris. Mon émission est parfaitement préparée. J'ai apporté toutes mes notes, mes feuilles de présentation et de questions, plusieurs ouvrages ainsi que mon casque, mes CD et MD. Ma technicienne Armanda Dos Santos est là, prête pour assumer une heure trente d'émission en direct. Je lui ai passé le conducteur (feuille où j'indique le déroulement de l'émission par rapport aux pauses musicales). Puis j'entends sonner. C'est Samira au rez de chaussée qui appuie sur l'interphone. FPP lui ouvre la porte.

 

Elle monte les étages accompagnée de deux personnes et quand elle entre dans le local de la radio, nous nous saluons d'abord et elle m'annonce d'emblée qu'il y a une journaliste et son cameraman de la chaîne 7 de la télévision allemande qui veulent à tout prix assister à l'émission Planète Féministe. C'est pour moi imprévu. Samira me fait comprendre que cela leur ferait très plaisir et que c'est très important pour cette chaîne de TV allemande. Je donne donc mon accord pour que le cameraman filme l'émission durant l'entretien. D'ailleurs immédiatement après l'émission, la journaliste a tenu à m'interroger sur ce que je pensais en tant que féministe de ces violences faites aux femmes en général, et comment je m'y prenais pour transmettre à l'antenne de tels témoignages.

 

Au cours de l'émission et notamment lors des pauses musicales, Samira et moi avons de plus en plus sympathisé. Le fait que l'on soit de la même génération, que l'on ait le même âge a peut-être contribué à renforcer ce lien agréable. De plus, pour les pauses musicales, j'avais choisi de mettre « J'ai demandé à la lune (Indochine)» et « Un autre monde (Téléphone)» interprétés par la chorale Scala. Samira avait apprécié ces deux musiques qu'elle trouvait très belles. Puis pour la troisième pause musicale, je lui ai appris que l'on m'avait contacté par rapport à l'émission PF pour savoir si je voulais recevoir un CD intitulé « Être libre » de Tribu 9.4. Une professeure du lycée Camille Claudel de Vitry-sur-Seine, Laurence Girault, avait décidé avec sept élèves de sa classe de créer une chanson pour que filles et garçons prennent conscience de la gravité des violences subies, en parlent en chanson et questionnent l'égalité des sexes. J'ai accepté volontiers et j'ai passé ce CD à l'antenne qui était dédié à Samira et à Sohanne, 17 ans, qui avait été brûlée vive dans un local à poubelle par un adolescent à Vitry-sur-Seine.

 

Samira, en écoutant les paroles, avait eu les larmes aux yeux. Derrière une carapace et une personnalité forte, sa sensibilité affleurait dès qu'on lui témoignait de la considération et de la bienveillance.

 

                                           Aaasamira

 

L'émission s'est très bien déroulée, a rencontré un franc succès tellement son témoignage était juste et intelligent. Ce soir-là nous sommes rentré/es en taxi, la conversation s'est donc prolongée ainsi qu'un lien humain sympathique car Samira était radieuse, avec un regard qui brillait. Au moment de nous dire au revoir, nous nous sommes saluées très chaleureusement et promis de continuer la lutte. Je lui ai dit que si jamais elle écrivait un autre livre ou qu'elle envisageait de mener une action par rapport à la lutte contre les violences, je la recevrais de nouveau avec joie.

 

Je me rappelle que la veille de cette journée, le lundi 15 septembre 2003, je devais aller à un séminaire du Monde Diplomatique qui durait toute la journée dans le 14e arrondissement et où en tant que collaboratrice, je devais présenter un exposé sur l'état des lieux des inégalités entre les sexes et sur le mouvement social féministe. Durant mon exposé, j'avais présent en tête, le livre de Samira que j'ai évoqué, et je me souviens des longues discussions un peu tumultueuses que cela avait engendré alors même que j'étais totalement soutenue par Serge Halimi.

 

Un an plus tard, le mardi 07 septembre 2004, en rentrant de la radio vers 22 heures, j'apprends par le biais de Prochoix et de l'AFP que Samira Bellil est morte. Le choc ressenti est important. J'éprouve un sentiment d'irréel. Samira si vivante, si souriante, si jeune a succombé à un cancer. Je suis plongée dans un état de stupéfaction. J'ai pris alors la décision d''annoncer son décès via la liste « info radio » que j'envoyais à plusieurs centaines de personnes pour mes émissions habituellement.

 

Le vendredi 10 septembre 2004, je me suis rendu à son enterrement au cimetière du Père Lachaise. J'ai entraperçu la mère de Samira qui a parlé d'elle en termes d'étoile filante, ses sœurs qui lui ressemblaient, son père adoptif de Belgique, puis Kahina, la sœur de Sohane brûlée vive, et des militantes féministes du Collectif Nationale pour les Droits des Femmes dont Nelly Trumel, Maya Surduts et Suzy Rotjman. Il y avait beaucoup de monde et une ambiance solennelle. Samira a su marqué les consciences de pas mal de monde à travers son témoignage poignant et touchant à la fois.

 

        

 

 

 

                   Canal14

 

 

 

                  Cali16

 

 

 

       Fa27

 

 

 

     Fa28

 

 

 

        Fa23

 

 

 

        Fa37 1

 

 

 

                 Dc2

 

 

 

    

 

 

Le Droit de cuissage  

 

LOUIS Marie-Victoire, Sociologue au CNRS et militante à l’Association contre les Violences faites aux Femmes au Travail.

Le droit de cuissage. France, 1860-1930, éditions de L’Atelier, Paris, 1994.

Émission réalisée le 20 octobre 1998

 

FRAISSE Geneviève, Philosophe, historienne, directrice de recherche au CNRS, ancienne déléguée interministérielle aux Droits des femmes auprès du Premier ministre en novembre 1997, actuellement députée européenne.

La controverse des sexes, PUF, 2001.

Émission réalisée le 18 novembre 2003

 

 

           Hib19

 

En octobre 1998, j'ai invité Marie-Victoire Louis, sociologue et militante féministe à l'AVFT, pour son excellent ouvrage historique Le Droit de cuissage. France,1860-1930. Livre aussi fondamental que passionnant qui a eu le courage et le mérite de révéler l'indicible, ce qui était tu, ignoré malgré les traumatismes et les ravages qu'a constitué ce droit, au sens coutumier du terme et non légal, d'agresser et de violer des femmes.

 

Marie-Victoire Louis a dédié son livre à une femme inconnue, doublement victime de cette violence masculine criminelle.Voici ce qu'elle écrit en première page : «Je souhaite enfin dédier ce livre à cette femme dont – comme tant d'autres – l'histoire n'aura retenu que ce court entrefilet publié le 10 mai 1982, dans le Quotidien de Paris : «Une ouvrière de l'Indre est morte brûlée vive par son mari, samedi soir. La jeune femme, âgée de 23 ans, venait de lui raconter que son employeur l'avait violée dans la journée. Furieux, son mari la ligota, l'aspergea de kérosène, avant d'y mettre le feu». Depuis lors, son souvenir ne m'a pas quitté.»

 

    

 

Le système féodal établit des distinctions de temps et de classe. Le seigneur a droit au pucelage des filles serves. Ce «droit de cuissage» ou de «jambage» est attesté par des textes divers dans de nombreux pays d'Europe, avec des possibilités de rachat, pour les barons impécunieux…

 

Georges Duby nous apprend que si l'amour courtois protégeait la Dame, de plus en plus exigeante sur les manières d'aimer, «le courtois était autorisé à traquer à sa guise la masse des vilaines pour en faire brutalement sa volonté». Dans les demeures seigneuriales, prostituées, bâtardes et servantes étaient livrées sans entrave à la concupiscence des jeunes mâles, admis à les forcer. Et la domesticité de la Cour fournissait ordinairement une réserve sexuelle au bon plaisir du Prince.

 

Certes, avec le temps, l'intériorisation des valeurs religieuses, les progrès de civilité, la montée du sentiment amoureux lié à un usage des plaisirs qui suppose le souci de soi, les choses ont changé. Mais lentement, incomplètement et inégalement selon les milieux sociaux. La virilité repose sur la représentation d'un désir mâle, naturel, irrépressible, auquel il faut un exutoire. Au XIXe siècle, la prostitution vénale est considérée comme une hygiène nécessaire qu'il suffit de réglementer. Et le recours à la servante de ferme (voyez Maupassant) ou à la petite bonne dans les milieux bourgeois, comme un moindre mal. Forme de dépendance héritée de l'Ancien Régime, la domesticité reste fortement marquée de servitude corporelle...

 

Cet enracinement des femmes dans le territoire de leur corps est une des clefs de leur extrême difficulté à accéder au salariat, même ouvrier. Car la révolution industrielle n'apporte pas pour elles d'abord de bouleversement, sinon l'extension de leur servitude élargie du cercle familial à l'atelier et à l'usine, avec les mêmes caractères de non qualification, de précarité d'emploi et de dépendance sexuelle. L'embauche, la promotion, les gratifications sont aux mains d'une direction et d'un encadrement masculins, fortement tentés d'user de leurs prérogatives pour en tirer tout le plaisir possible…

 

Préface de Michelle Perrot, in Marie-Victoire Louis, Le Droit de cuissage. France, 1860-1930

 

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De cette surexploitation des filles, le XIXe siècle, fût-il ouvrier, n'a pris pourtant qu'une conscience tardive, à la dimension de la méconnaissance, voire du mépris de leur souffrance, quantité négligeable. Certes, les moralistes, catholiques surtout, dénoncent l'immoralité des usines et leurs douteuses promiscuités…

Mais ils stigmatisent la sexualité ouvrière, taxée de bestiale, jamais celle des employeurs. Et ils représentent les femmes comme excitantes, voire excitatrices, plus souvent que comme victime. La solution qu'ils proposent, c'est la non-mixité, hantise d'un temps soucieux de séparer en tout et partout les sexes…

 

Le mouvement ouvrier n'est pas loin de penser de même. Mais c'est le droit au travail des femmes, et leur liberté individuelle, qui sont ainsi contestés.

 

Vers la fin du siècle, pourtant, le ton change. La lubricité des directeurs d'usines et surtout des contre-maîtres, ces «valets», ces «chiens-couchants du capital», haïs à la mesure de leur trahison de leurs frères de galère, est un thème récurrent des journaux ouvriers,.., où les «tribunes des abus»…, retentissent d'indignation devant leurs attentats à la pudeur des femmes et des filles de la classe ouvrière, atteinte dans son honneur et dans sa dignité par ce «droit de cuissage» que s'octroient ces «nouveaux seigneurs»….

 

La République naissante forge son identité sur le thème de la Révolution libératrice, destructrice des anciens privilèges y compris pour les femmes. Socialisme et mouvement ouvrier se coulent dans ces représentations. Les capitalistes sont les «nouveaux féodaux» dont le pouvoir est pire encore ; l'usine est un fief qui réduit les travailleurs au servage et livre aux patrons le sexe des filles….

 

Préface de Michelle Perrot, in Marie-Victoire Louis, Le Droit de cuissage. France, 1860-1930

 

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De même qu'on nie le viol des femmes devant le tribunal sous prétexte que tout se passe dans leur tête, voire dans leur désir fantasmé, de même on a sous-estimé l'exploitation sexuelle réelle dont les femmes, et singulièrement les filles du peuple ont été la proie et que migrations, urbanisation, industrialisation ont dans un premier temps accrue, en affaiblissant les liens sociaux traditionnels…

 

L'historie de la sexualité est longtemps demeurée taboue. Celle de la violence exercée sur les femmes plus encore. Les hommes la perçoivent peu ; ils ont tendance à la minimiser. Les femmes se sont attachées aux héroïnes positives, aux femmes actives, rebelles et créatrices, plutôt qu'aux victimes. Encore ont-elles préféré l'analyse des souffrances de la maternité à celle du viol ou du harcèlement sexuel.

 

Les sources,…, sont difficiles d'accès. Les archives judiciaires sont à cet égard les plus riches ; mais elles sont doublement sélectives. D'une part parce qu'elles s'appuient d'abord sur l'évidence de crimes ou de délits réalisés et constatés, la plupart du temps hors du commun qui, faute de plaintes, demeure caché. Ensuite parce que le recours à la justice suppose un courage qui s'appuie sur la conscience de son droit et de l'espoir d'être entendu…

 

D'où le silence résigné qui enveloppe la sujétion, l’humiliation quotidienne, la gêne, la peur, l'angoisse, le secret emporté parfois dans la fuite, voire dans le suicide. Ce silence originel est un obstacle à la connaissance

 

Préface de Michelle Perrot, in Marie-Victoire Louis, Le Droit de cuissage. France, 1860-1930

 

    Fr8

 

Donnant à «droit de cuissage» le sens d'atteintes à la dignité des femmes, Marie-Victoire Louis a traqué les gestes et les paroles qui tissent la violence ordinaire. Probe, soucieuse des nuances, son enquête n'a négligé aucune piste, aucun lieu, aucune profession,…, elle analyse les effets pervers de la domination sexuelle dans le travail qui transforme parfois les femmes en complices et en concurrentes. Le despotisme du sérail repose sur le consentement des victimes muées en rivales…

 

Elle souligne la résignation des femmes habituées à supporter ce qu'on – à savoir leur propre mère - leur a enseigné être leur inéluctable destin. Dans cette passivité Madeleine Pelletier, lucide et indomptable, voyait la clef de voûte du malheur féminin…

Pourtant, au tournant du siècle, les femmes s'impatientent. Une aspiration générale au respect de soi traverse toute l'Europe ouvrière…

 

Les travailleurs refusent l'injure, l'interpellation grossière, et jusqu'au tutoiement. Ils exigent d'être traités avec politesse et civilité, de même qu'ils revendiquent des armoires pour changer de vêtement et des toilettes convenables. Ils ne supportent plus qu'on touche à leur filles et à leurs femmes. Cette empiètement sur leur vie privée devient intolérable à la sensibilité libertaire qu'exprime Le Père Peinard. De son côté, le féminisme, en plein essor, dénonce la sujétion du corps féminin…

 

Dimension majeure de l'histoire des rapports de sexe, la domination des hommes sur les femmes, rapport de forces inégales, s'exprime souvent par la violence. Le procès de civilisation l'a fait reculer sans l'abolir, la rendant plus subtile et plus symbolique.

 

Préface de Michelle Perrot, in Marie-Victoire Louis, Le Droit de cuissage. France, 1860-1930

 

                     Moyenage19

 

   

 

                   Jg25

 

 

 

           Tara 1

 

 

 

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L'Inceste

 

JASPARD Maryse, Démographe à l’institut de démographie de l’université de Paris-I.

Les violences envers les femmes en France. Une enquête nationale, La documentation française, 2003.

Émission réalisée le 04 novembre 2003

 

THOMAS Éva, Fondatrice de SOS Inceste, a été institutrice, rééducatrice et psychopédagogue.

Le sang des mots. Les victimes, l’inceste et la loi, préface de Marie Balmary, Desclée de Brouwer, 2004.

Émission réalisée le 20 avril 2004

 

JASPARD Maryse, Démographe et maîtresse de conférences à l’institut de démographie de l’université Paris-I.

Les violences contre les femmes, La Découverte, 2005.

Émission réalisée le 27 septembre 2005

 

 

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J'ai invité Eva Thomas, fondatrice de SOS Inceste, rééducatrice et psychopédagogue, dans mon émission de radio Planète Féministe, le 20 avril 2004, pour son livre Le sang des mots. Les victimes, l’inceste et la loi, préface de Marie Balmary, (Desclée de Brouwer, 2004).

 

Dans cette émission de TV est invité Gilbert Tordjman (1927 - 2009), gynécologue, médecin et pédiatre, adepte de la sexologie et accusé, en 2002, d'abus sexuels sur une quinzaine de ses patientes et mis en examen pour viol. En 2003, il est incarcéré à la maison d'arrêt de Fresnes pour ne pas avoir respecté l'interdiction d'exercer la médecine qui pesait sur lui. Il devait être jugé aux assises en avril 2009 et décède d'un cancer début mars 2009.

 

Vous pouvez écouter Eva Thomas dans l'émission Planète Féministe, en cliquant sur le lien ci-dessous :

 

https://audioblog.arteradio.com/blog/182081/podcast/183025/eva-thomas-les-victimes-l-inceste-et-la-loi#

 

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Le Sadomasochisme

 

POUTRAIN Véronique, Docteure en sociologie (EHESS de Marseille) et enseigne à l’université Marc Bloch de Strasbourg.

Sexe et pouvoir. Enquête sur le sadomasochisme, Belin, 2003.

Émission réalisée le 30 septembre 2003

 

Vous pouvez écouter Véronique Poutrain en cliquant sur le lien ci-dessous :

https://audioblog.arteradio.com/blog/182081/podcast/184744/veronique-poutrain-sociologue-sexe-et-pouvoir-enquete-sur-le-sado-masochisme#

 

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Le philosophe Michel Onfray écrit dans un ouvrage qui s'intitule «Le souci des plaisirs. Construction d'une érotique solaire» que la pensée de Sade, qui a fasciné une partie de l'intelligentsia de la seconde moitié du 20e siècle, n'exprime rien d'autre que la négation d'autrui et la jouissance dans le crime. Il montre d'ailleurs comment les sadiens ont transformé un marquis débile, criminel, délinquant sexuel, pitoyable, obscène et radicalement abject, en une légende qui refléterait les profondeurs de l'âme humaine.

 

Voici précisément l'analyse que livre Michel Onfray à propos de celui qui a donné son nom au sadisme : «le libertin phallocrate se trouve déguisé en libérateur de l'amour ; le bourreau avéré, ce que confirme n'importe quelle biographie, devient une victime du système… Haine viscérale des femmes, jouissance dans la douleur infligée, mais également dans celle que l'on s'inflige, goût des mortifications, extase dans la torture, avilissement du corps, punition de la chair...»

 

Il ajoute aussi concernant la vie du marquis : «…la biographie confirme que Sade n'est pas une victime des pouvoirs (royaux, révolutionnaires, impériaux), mais un bourreau, quels que soient les pouvoirs… Sade est sadique et ne se contente pas de créer un monde de fantasmes…

Car le théoricien de La Philosophie dans le boudoir a excellé comme praticien en délinquance sexuelle : enlèvements, empoisonnements, séquestrations, menaces de mort, voies de fait, coups et blessures, actes barbares, traitements inhumains et dégradants, viols, tortures...»

 

Le philosophe souligne également que : «Sade le sadique scénographie, théâtralise et théorise le sadisme : il parle d'expérience, car il a frappé des femmes, abusé d'elles, y compris de manière sodomite, il les a ligotées, fouettées, blessées avec une lame de couteau, il a coulé de la cire fondue dans leurs plaies, menacé de mort avec pistolet et couteaux, il les a droguées à la cantharide pour abuser d'elles.

 

Les suites judiciaires se perdent dans les arrangements : le Marquis paie ses victimes pour acheter leur silence, il active ses réseaux afin d'échapper à la justice ou pour obtenir des traitements de faveur, il bénéficie de la complicité de la police pour échapper à une arrestation…

 

Précisons que l'athée, le fameux auteur du Dialogue entre un prêtre et un moribond, a besoin de Dieu parce que sans Lui, pas de plaisir à L'insulter...»

 

     

 

Sadisme : Du nom du marquis de Sade (1740-1814), dont les œuvres décrivent des perversions sexuelles.

1- Forme de perversion sexuelle caractérisant un individu pour qui le spectacle de la douleur éprouvée par le/la partenaire sur lequel il exerce des sévices est nécessaire à l'excitation érotique et au plaisir sexuel.

2- Perversion morale qui consiste à prendre plaisir à faire souffrir autrui, physiquement ou moralement, ou à l'asservir et à le dominer.

 

 

Masochisme : Terme créé par le sexologue Krafft-Ebing, du nom de l'Autrichien Sacher-Masoch (1835-1895), dont l’œuvre révèle cette obsession maladive.

1- Perversion consistant pour l'individu à ne connaître l'excitation sexuelle et à ne parvenir à la jouissance que si on lui fait subir des souffrances physiques (sévices, flagellations) ou morales (insultes, humiliations).

2- Comportement manifestant une attirance et une jouissance pour la souffrance, la recherche de l'insatisfaction ou de l'échec personnel.

3- Tendance associée à la culpabilité névrotique entraînant des conduites d'autopunition, le sujet se faisant souffrir physiquement ou moralement pour obtenir le pardon d'un surmoi particulièrement sévère et pour prévenir ainsi l'angoisse liée à un plaisir sexuel interdit.

 

 

Sadomasochisme : Alternance, mélange chez un même sujet de comportements sadique et masochiste. Agressivité du sujet qui s'exerce à la fois contre autrui et contre soi.

 

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L'Antiféminisme

 

 

FRISCHER Dominique, Psycho-sociologue.

La revanche des misogynes. Où en sont les femmes après 30 ans de féminisme?, Albin Michel, 1997.

Émission réalisée le 21 avril 1998

 

FASSIN Éric, Sociologue américaniste à l’École Normale Supérieure.

“ Pouvoirs sexuels. Le juge Thomas, la cour suprême et la société américaine”, Esprit, n°177, décembre 1991.

“Dans des genres différents : le féminisme au miroir transatlantique”, Esprit, n°196, novembre 1993.

“L’épouvantail américain : penser la discrimination française”, Vacarme, n° IV et V, sept.nov.1997.

“Un échange inégal : sexualité et rites amoureux aux États-Unis”, Critique, jan.fév 1997, n°596-597.

“Le date rape aux États-Unis Figures d’une polémique”, Enquête, mai 1997.

Émission réalisée le 02 juin 1998

 

BARD Christine, Historienne à l’université d’Angers.

Un siècle d’antiféminisme, sous la direction de C.Bard, Fayard, 1999.

Émission réalisée le 02 mars 1999

 

COLLIN Françoise, Philosophe et écrivaine.

Le différend des sexes. De Platon à la parité, Pleins Feux , 1999.

Émission réalisée le 21 septembre 1999

 

CHAPERON Sylvie, Historienne à l’université de Toulouse-Le- Mirail.

“Haro sur le deuxième sexe”, Un siècle d’antiféminisme, sous la direction de C.Bard, Fayard, 1999.

Émission réalisée le 05 octobre 1999

 

EZEKIEL Judith, Maître de conférence en civilisation américaine à l’université de Paris XII.

“Le spectre de la “victime”. Femmes et féminismes en Amérique aujourd’hui”, Les Temps Modernes, n°593.

“Antiféminisme et antiaméricanisme : un mariage politiquement réussi”, Nouvelles Questions Féministes, vol.17, n°1.

Émission réalisée le 19 octobre 1999

 

PERROT Michelle, Professeure émérite d’histoire contemporaine à l’université Paris 7-Denis Diderot.

Histoire des femmes en Occident (5 tomes), Perrin-tempus, 2002.

Émission réalisée le 21 octobre 2003

 

FRAISSE Geneviève, Philosophe, historienne, directrice de recherche au CNRS, ancienne déléguée interministérielle aux Droits des femmes auprès du Premier ministre en novembre 1997, actuellement députée européenne.

La controverse des sexes, PUF, 2001.

Émission réalisée le 18 novembre 2003

 

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L'antiféminisme contemporain offre plusieurs visages tout aussi inquiétants et repoussants les uns que les autres. La difficulté pour cerner et discerner ses nouvelles facettes vient d'une grande confusion conceptuelle et intellectuelle, de ressentiments haineux, de tensions et d'épuisements nerveux et idéologiques, d'une certaine mauvaise foi, d'un malaise social général où l'agressivité de toutes et tous contre autrui triomphe à défaut de pouvoir évoluer intelligemment ou de façon constructive. La difficulté provient également de la diversité, de l’hétérogénéité des protagonistes qui défendent de façon plus ou moins implicite ou explicité l'indéfendable sur le plan féministe, à savoir :

 

- le système prostitutionnel en s'opposant à l'abolitionnisme.

 

- le voile islamique, quelque soit ce voile, en s'opposant aux lois sur la laïcité et en utilisant le terme d'islamophobie ou celui de racisme pour évoquer la légitimité du rejet du voile, instrument et symbole d'une politique religieuse radicalement patriarcale, inégalitaire entre les sexes, misogyne et liberticide dans l'espace public.

 

- l"'intersectionnalité" largement dévoyée, vidée de tout son sens et de son intérêt, est utilisée également pour dénigrer et condamner le féminisme à des fins idéologiques qui rejoignent le relativisme culturel et le danger qu'il comporte concernant la régression des droits humains et des droits des femmes en particulier.

 

- le langage androcentré, sexiste en s'opposant au langage universel.

 

- le soutien public ou privé, de façon plus ou moins sournoise aux violeurs, agresseurs et harceleurs sexuels peu connus ou célèbres comme DSK, Polanski et T. Ramadan.

 

- la revendication au "droit" de se faire importuner, insulter comme de se prostituer, de se voiler, de se violenter, de se maltraiter, etc.

 

- le cyberharcèlement.

 

- l'opposition aux études féministes, aux études sur les rapports sociaux de sexe et sur le genre.

 

- l'ineptie idéologique "queer" (noyade intellectuelle, éthique et politique) sans vision politique, anthropologique, historique ou sociologique qui transforme le féminisme en "ennemi principal" ou en bouc-émissaire.

 

        

 

 

 

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La Prostitution

 

 

MARCOVICH Malka, Historienne et présidente du Mouvement pour l’Abolition de la Prostitution et de la Pornographie et toutes formes de violences sexuelles et discriminations sexistes.

Exposé sur La pornographie et la prostitution.

Émission réalisée le 19 mai 1998

 

LABORIE Françoise, Sociologue, chargée de recherche au GEDISST (CNRS).

Dictionnaire critique du féminisme, sous la direction de Helena Hirata, Françoise Laborie, Hélène Le Doaré, Danièle Senotier, PUF, 2000.

Émission réalisée le 30 janvier 2001

 

PHETERSON Gail, Psychosociologue et psychothérapeute, maître de conférences à l’Université de Jules Verne à Amiens.

Le prisme de la prostitution, L’Harmattan, 2001.

Émission réalisée le 30 octobre 2001

 

PERROT Michelle, Professeure émérite d’histoire contemporaine à l’université Paris 7-Denis Diderot.

Histoire des femmes en Occident (5 tomes), Perrin-tempus, 2002.

Émission réalisée le 21 octobre 2003

 

JASPARD Maryse, Démographe à l’institut de démographie de l’université de Paris-I.

Les violences envers les femmes en France. Une enquête nationale, La documentation française, 2003.

Émission réalisée le 04 novembre 2003

 

MARZANO Michela, Philosophe, chercheuse au CNRS.

La pornographie ou l’épuisement du désir, Buchet/Chastel, 2003.

Émission réalisée le 17 février 2004

 

MARZANO Michela, Philosophe, chercheuse au CNRS.

Alice au pays du porno. Ados : leurs nouveaux imaginaires sexuels, de Michela Marzano, Claude Rozier, Ramsay, 2005.

Émission réalisée le 01 mars 2005

 

JASPARD Maryse, Démographe et maîtresse de conférences à l’institut de démographie de l’université Paris-I.

Les violences contre les femmes, La Découverte, 2005.

Émission réalisée le 27 septembre 2005

 

MARZANO Michela, Philosophe, chercheuse au CNRS.

Malaise dans la sexualité. Le piège de la pornographie, JC Lattès, 2006.

Films X : y jouer ou y être. Le corps acteur, entretien d’Ovidie, Autrement, 2005.

Entretien réalisé le 25 mai 2006

 

 

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Analyser et étudier le système prostitutionnel consiste à se pencher sur l'une des pires engeances de la gent masculine - individus dangereux, infréquentables englués dans le système patriarcal - appelée aussi «clients» de la prostitution.

 

La prostitution correspond à un échange glauque entre des femmes qui souffrent (c'est peu de le dire!) d'une très mauvaise image d'elles-mêmes et des femmes en général ainsi que de la sexualité, et des hommes de peu de valeur, pour rester polie, qui par manque de respect envers eux-mêmes ont besoin d'acheter et de rabaisser l'autre (ils se sentent si peu aimables et mal aimés qu'ils se persuadent que «l'amour» des autres s'achètent, ils désirent en détestant et détestent en désirant - mère idéalisée ou diabolisée, éducation sexiste, violente, malveillante, lien à autrui faussé ou perverti, complexe d’œdipe non résolu…).

 

Le besoin de reconnaissance, d'être «aimée», «désirée» est si puissant, si délirant, qu'il pousse ces femmes-là à ne plus se respecter, à se saborder, à brader le lien affectif ou le dégrader systématiquement. Et cette mauvaise image d'elles-mêmes fait écho à la très mauvaise image qu'elles ont des hommes en général. Or fréquenter des hommes qui ont ce profil de minables confirmera leur croyance en la profonde débilité et médiocrité de la gent masculine, tout en les exposant à la grande dangerosité d'une telle situation.

 

Il est important de préciser que  la majorité des hommes n'a pas recours à la prostitution.

 

      

Article paru dans Le Monde (28 novembre 2013)

 

L’égalité passe par la pénalisation du client

Pour Christine Delphy (Sociologue), Françoise Héritier (Anthropologue) et Yvette Roudy (Ancienne ministre des droits des femmes), à quoi bon multiplier les incantations sur la lutte contre les violences ou l'égalité entre les filles et les garçons, si le droit de les fouler au pied reste préservé dans la prostitution ?

 

La simple cohérence veut qu'après le droit de cuissage et le harcèlement sexuel (accès sexuel obtenu par le pouvoir), après le viol (obtenu par la force), ce séculaire droit masculin conféré par l'argent, l'achat d'acte sexuel, soit à son tour remis en cause.

Dès les années 1980, les études du sociologue suédois Sven Axel Mansson débusquaient, dans la prostitution, un système fortement conservateur, un « espace homosocial libéré des exigences égalitaires des femmes » où « l'ordre ancien est restitué ». En 2004, la seule enquête nationale jamais menée en France mettait au jour un imaginaire sexuel souvent fondé sur la domination, la violence et la chosification de l'autre.

 

« REMETTRE LES FEMMES À LEUR PLACE »

 

Manifestations sportives, signatures de contrats, fins de soirée arrosées… Au nom d'une idée – datée – de la virilité, le client achète le pouvoir d'imposer son bon plaisir à des femmes qui se voient ainsi retirer le droit, pourtant chèrement conquis, de lui dire non. En se dédouanant d'un billet, il exprime son appartenance à un monde masculin traditionnel qui entend « remettre les femmes à leur place ».

 

Ce qui le caractérise, c'est l'indifférence morale. « Quand je mange un bifteck, je ne me demande pas si la vache a souffert », dit l'un d'entre eux, interrogé sur le risque d'exploiter une victime de la traite. « Tu n'as que ça ? », lance un autre à la tenancière d'un bar à hôtesses. Le huis clos prostitutionnel est le lieu emblématique du mépris, voire de la haine des femmes, qui s'expriment sur les forums des sites d'« escort » où les commentaires rivalisent de sexisme et de racisme.

 

Ce qu'achète le client prostitueur, c'est le droit d'échapper aux règles et aux responsabilités qui fondent la vie en société. Dans la prostitution, il trouve le dernier espace qui le protège du devoir de répondre de ses actes : un territoire d'exception où les violences et humiliations qu'il exerce sont frappées de nullité, au prétexte qu'il a payé. Il est pourtant, comme le montrent toutes les enquêtes, le premier auteur des violences subies par les personnes prostituées : insultes, agressions, viols et même meurtres. Et les travaux actuels montrent qu'il est à la source d'atteintes graves à leur santé physique et psychologique.

 

Ces mises au jour progressives n'empêchent pas ce consommateur de plus en plus décomplexé de faire son marché dans un vivier de femmes dont les parcours sont marqués par la précarité, les violences, les proxénètes et les réseaux. Faut-il rappeler que le protocole de Palerme (Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée, 2000) comme la Convention du Conseil de l'Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains, dite de Varsovie (2005) demandent aux États de « décourager la demande » qui est à l'origine de la traite des êtres humains ? Ces textes invitent à adopter des mesures sociales, culturelles, éducatives, mais aussi législatives pour y parvenir.

 

 

     

 

EXIGENCE DE COHÉRENCE

 

Inévitablement, les résistances sont nombreuses. Pour s'opposer à la remise en cause de ce droit séculaire sont invoqués les risques de clandestinité (l'aveu même de la dangerosité du tête-à-tête avec le client !) ou encore le pragmatisme.

Pénaliser les clients n'obéit pas à un goût pour la répression, mais à une exigence de cohérence. Comment se satisfaire du statu quo ? Des personnes prostituées considérées comme des délinquantes, des clients comme des innocents, des étrangères exposées à la menace de l'expulsion quand il faudrait les protéger des réseaux qui les exploitent…

 

Comment avancer dans la prévention de la prostitution et la création d'alternatives si aucune sanction ne vient responsabiliser ceux qui en sont les moteurs ? A quoi bon multiplier les incantations sur la lutte contre les violences ou l'égalité entre les filles et les garçons, si le droit de les fouler au pied reste préservé dans la prostitution ?

 

Seule une politique courageuse pourrait faire reculer cet archaïsme indigne de nos démocraties et libérer la sexualité, non seulement de l'ordre moral et de la violence, mais aussi du carcan du marché. Cette révolution culturelle permettrait de mesurer enfin la volonté des hommes de considérer les femmes comme des égales, de leur reconnaître des désirs, le même droit qu'eux au plaisir et une place à égalité dans la société.

 

Cette tribune est également signée par

 

Olympia Alberti, écrivaine ;

Eva Darlan, comédienne, écrivaine ;

Claudine Legardinier, auteure, en collaboration avec Saïd Bouamama, du livre " Les Clients de la prostitution, l'enquête " (Presses de la Renaissance, 2006) ;

Florence Montreynaud, historienne ;

Coline Serreau, cinéaste

 

 

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La Religion

 

 

FAURE Christine, Sociologue, directrice de recherche au CNRS.

Encyclopédie politique et historique des femmes, sous la direction de C.Fauré, PUF, Paris, 1997.

Émission réalisée le 17 novembre 1998

 

LABORIE Françoise, Sociologue, chargée de recherche au GEDISST (CNRS).

Dictionnaire critique du féminisme, sous la direction de Helena Hirata, Françoise Laborie, Hélène Le Doaré, Danièle Senotier, PUF, 2000.

Émission réalisée le 30 janvier 2001

 

MINCES Juliette, Sociologue et anthropologue de terrain, travaille depuis des années sur les questions de l’immigration à partir d’une interrogation sur le tiers monde.

La femme voilée, l’Islam au féminin, Calmann-Lévy, 1990.

Emision réalisée le 29 octobre 2002

 

KALTENBACH Jeanne-Hélène, Membre du Haut Conseil à l’intégration.

La République et l’Islam, entre crainte et aveuglement, Jeanne-Hélène Kaltenbach et Michèle Tribalat, Gallimard, 2002.

Émission réalisée le 17 décembre 2002

 

MINCES Juliette, Sociologue et anthropologue de terrain, travaille depuis des années sur les questions de l’immigration à partir d’une interrogation sur le tiers monde.

Le Coran et les femmes, Hachette littératures, 1996.

Émission réalisée le 17 juin 2003

 

PERROT Michelle, Professeure émérite d’histoire contemporaine à l’université Paris 7-Denis Diderot.

Histoire des femmes en Occident (5 tomes), Perrin-tempus, 2002.

Émission réalisée le 21 octobre 2003

 

KANDEL Liliane, Sociologue, a été coresponsable du CEDREF (Centre d’enseignement, de documentation, de recherche pour les études féministes) à l’université Paris 7- Denis Diderot, membre du comité de rédaction des Temps modernes.

Féminismes et nazisme, sous la direction de L.Kandel, préface d’Élisabeth de Fontenay, Odile Jacob, 2004.

Émission réalisée le 24 février 2004

 

CHAFIK Sérénade, auteure et militante féministe.

Répudiation. Femme et mère en Égypte: loin des splendeurs pharaoniques, la terrible réalité, Michel Lafon, 2003.

Émission réalisée le 16 mars 2004

 

LEIBOVICI Martine, Maîtresse de conférences en sciences politiques à l’Université Paris XIII - Villetaneuse.

Hannah Arendt, une Juive. Expérience, politique et histoire, préface de Pierre Vidal-Naquet, Desclée de Brouwer, 1998.

Émission réalisée le 23 mars 2004

 

ROCHEFORT Florence, Historienne, chargée de recherche au CNRS, et membre du comité de rédaction de la revue Clio Histoire Femmes et Sociétés, et, KIAN-THIEBAUT Azadeh, Maîtresse de conférences en sciences politiques à l’université Paris VIII et chercheuse au laboratoire du Monde Iranien de CNRS.

Le siècle des féminismes, préface de Michelle Perrot, sous la direction de Éliane Gubin, Catherine Jacques, Florence Rochefort, Brigitte Studer, Françoise Thébaud, Michelle Zancarini-Fournel, Les Éditions de l’Atelier, 2004.

Émission réalisée le 30 mars 2004

 

VIANES Michèle, Conseillère municipale à l’égalité hommes-femmes et Présidente de l’association Regards de Femmes (Rhône).

Un voile sur la République, Stock, 2004.

Émission réalisée le 19 octobre 2004

 

BABES Leïla, Professeure de sociologie des religions à l’Université catholique de Lille.

Le voile démystifié, Bayard, 2004.

Émission réalisée le 03 mai 2005

 

FOUREST Caroline, Journaliste à Charlie Hebdo, rédactrice en chef de la revue ProChoix.

La tentation obscurantiste, Grasset, 2005.

Émission réalisée le 06 décembre 2005

 

FRIEDMANN Isabelle, Journaliste, ALBAGLY Maïté, Secrétaire générale du Planning Familial.

Liberté, sexualités, féminisme. 50 ans de combat du Planning pour les droits des femmes, La Découverte, 2006.

Émission réalisée le 21 mars 2006

 

PERROT Michelle, Professeure émérite d’histoire contemporaine à l’université Paris 7-Denis Diderot.

Mon histoire des femmes, Seuil/France Culture, 2006.

Entretien réalisé le 03 juillet 2006

 

 

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L'Intégrisme

 

 

LESSELIER Claudie, Agrégée et docteure en histoire.

L’extrême droite et les femmes, sous la direction de C.Lesselier et F.Vennner, éditions Golias, 1997.

Émission réalisée le 01 septembre 1998

 

FOUREST Caroline, Journaliste et rédactrice en chef de la revue Prochoix.

“Être Prochoix face aux Provie”, Prochoix, n°1,2,3,4,5,6,7(sept.1998).

Émission réalisée le 29 septembre 1998

 

FAURE Christine, Sociologue, directrice de recherche au CNRS.

Encyclopédie politique et historique des femmes, sous la direction de C.Fauré, PUF, Paris, 1997.

Émission réalisée le 17 novembre 1998

 

MUEL-DREYFUS Francine, Maître de conférence à l’E.H.E.S.S.

Vichy et l’éternel féminin, Seuil, 1996.

Émission réalisée le 04 juillet 2000

 

VENNER Fiammetta, Sociologue et directrice de publication de la revue Prochoix.

L’homophobie, comment la définir, comment la combattre, sous la direction de Daniel Borillo et Pierre Lascoumes, éditions Prochoix, 1999.

Caroline Fourest et fiammetta Venner, Les Anti-Pacs ou la dernière croisade homophobe, éditions Prochoix, 1999.

Émission réalisée le 07 novembre 2000

 

MINCES Juliette, Sociologue et anthropologue de terrain, travaille depuis des années sur les questions de l’immigration à partir d’une interrogation sur le tiers monde.

La femme voilée, l’Islam au féminin, Calmann-Lévy, 1990.

Emision réalisée le 29 octobre 2002

 

KALTENBACH Jeanne-Hélène, Membre du Haut Conseil à l’intégration.

La République et l’Islam, entre crainte et aveuglement, Jeanne-Hélène Kaltenbach et Michèle Tribalat, Gallimard, 2002.

Émission réalisée le 17 décembre 2002

 

PERROT Michelle, Professeure émérite d’histoire contemporaine à l’université Paris 7-Denis Diderot.

Histoire des femmes en Occident (5 tomes), Perrin-tempus, 2002.

Émission réalisée le 21 octobre 2003

 

CHAFIQ Chahla, Sociologue, écrivaine et formatrice dans le champ de la lutte contre les discriminations et dans le domaine de la diversité culturelle en France.

Le nouvel homme islamiste. La prison politique en Iran, Le Félin, 2002.

Émission réalisée le 20 janvier 2004

 

ROCHEFORT Florence, Historienne, chargée de recherche au CNRS, et membre du comité de rédaction de la revue Clio Histoire Femmes et Sociétés, et, KIAN-THIEBAUT Azadeh, Maîtresse de conférences en sciences politiques à l’université Paris VIII et chercheuse au laboratoire du Monde Iranien de CNRS.

Le siècle des féminismes, préface de Michelle Perrot, sous la direction de Éliane Gubin, Catherine Jacques, Florence Rochefort, Brigitte Studer, Françoise Thébaud, Michelle Zancarini-Fournel, Les Éditions de l’Atelier, 2004.

Émission réalisée le 30 mars 2004

 

VENNER Fiammetta, Politiste et directrice de publication de la revue Prochoix.

Tirs croisés. La laïcité à l’épreuve des intégrismes juif, chrétien et musulman, Calmann-Lévy, 2003.

Émission réalisée le 06 avril 2004

 

VIANES Michèle, Conseillère municipale à l’égalité hommes-femmes et Présidente de l’association Regards de Femmes (Rhône).

Un voile sur la République, Stock, 2004.

Émission réalisée le 19 octobre 2004

 

BABES Leïla, Professeure de sociologie des religions à l’Université catholique de Lille.

Le voile démystifié, Bayard, 2004.

Émission réalisée le 03 mai 2005

 

FOUREST Caroline, Journaliste à Charlie Hebdo, rédactrice en chef de la revue ProChoix.

La tentation obscurantiste, Grasset, 2005.

Émission réalisée le 06 décembre 2005

 

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         Bea18

 

 

 

 

      

              

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