Emissions de Radio & L'Histoire - Le 19e siècle

Inspiration et Réflexion

 

 

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        SOMMAIRE

 

      1- L'Histoire

      2- L'Antiquité

      3- Le Moyen Age

      4- Le 16e Siècle

      5- Le 17e Siècle

      6- Le 18e Siècle

      7- Le 19e Siècle...

      8- Le 20e Siècle

      9- Le 21e Siècle...

    10- La Prospective

 

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- Pour écouter l'émission  de radio Planète Féministe, vous pouvez cliquer sur le lien ci-dessous ou aller sur la page "Ecouter l'émission" de ce site

 https://audioblog.arteradio.com/blog/182081/emission-de-radio-planete-feministe#

 

L'Histoire

 

 

" L’admission des femmes à l’égalité parfaite serait la marque la plus sûre de la civilisation ; elle doublerait les forces intellectuelles du genre humain et ses probabilités de bonheur. »

Stendhal, Rome, Naples et Florence, 1817

 

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Le 19e Siècle

 

 

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A travers l'émission Planète Féministe, je n'ai pas seulement traité du vaste sujet qu'est l'amour ( hétérosexuel, homosexuel, bisexuel) en général mais aussi de l'amour articulé au féminisme, l'amour pensé possiblement en termes d'égalité des sexes. D'aucun/es non féministes et antiféministes ont pu penser qu'avec l'avènement des revendications féministes, les liens amoureux entre femmes et hommes seraient entravés, entamés, même menacés (Que de craintes soudaines!), certaines féministes ont pensé exactement l'inverse.

Alors qu'en est-il de ce sentiment amoureux quand l'égalité, en particulier l'égalité des sexes advient sur la scène publique ? L'égalité entre femmes et hommes pose question sur le plan politique mais interfère également dans la sphère intime. L'Amour en sort-il renforcé quand cette égalité devient de plus en plus légitime et souhaitée ? Qui nuit le plus à ce sentiment amoureux, l'égalité ou l'inégalité entre les sexes ?

 

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« Stendhal soutenait que jamais l'émancipation ne détruirait l'amour puisque rien ne peut empêcher un rossignol de chanter au printemps. C'était avant, à l'aube du mouvement féministe, et l'imaginaire avait d'autant plus de force que l'heure était timide encore en matière d'égalité des sexes.

L'intérêt, ici, de l'histoire généalogique est de mesurer le passage de l'imaginaire à la réalité, de regarder les gestes et discours féministes contemporains en même temps que les métamorphoses de la relation amoureuse. De ce délicat jeu entre l'imaginaire et la réalité, nous ne sommes pourtant pas encore sortis ; et sans doute ne le serons-nous jamais. »

Geneviève Fraisse, La controverse des sexes

 

  

Dans le premier tome du "Deuxième sexe", dans son étude sur les mythes précisément, Simone de Beauvoir a consacré un paragraphe portant sur «Stendhal ou le romanesque du vrai».

Voici ce qu'elle a tenu à souligner à l'égard de ce romancier célèbre, pas seulement pour avoir écrit « Le Rouge et le Noir » (1830) ou «La Chartreuse de Parme» (1839), mais aussi pour avoir été l'auteur d'un traité subtile «De l'amour» (1822), où il évoque le phénomène de «cristallisation» concernant les sentiments amoureux, les joies, les peines, les jouissances et les souffrances qui s'y rattachent. La naissance de l'amour, l'espérance, la beauté, le coup de foudre, la pudeur, le regard, l'intimité, l'orgueil, le courage, la jalousie et même les remèdes à l'amour sont passés en revue.

Simone de Beauvoir souligne, avec empressement, qu'il est remarquable que Stendhal soit à la fois romanesque, féministe, favorable à l'émancipation des femmes au nom de la liberté et du bonheur individuel. Elle rappelle ainsi dans son essai historique, sociologique, littéraire et philosophique majeur que :

«Stendhal a dès l'enfance aimé les femmes sensuellement ; il a projeté en elles les aspirations de son adolescence : il s'imaginait volontiers sauvant d'un danger une belle inconnue, et gagnant son amour… « Je crois que la rêverie a été ce que j'ai préféré à tout », nous confie-t-il. Et ce sont des images de femmes qui ont alimenté ses rêves ; leur souvenir anime les paysages. »

 

  

La philosophe rappelle que « La musique, la peinture, l'architecture, tout ce qu'il a chéri, il l'a chéri avec une âme d'amant malheureux ; qu'il se promène à Rome, à chaque tournant de page une femme surgit ; dans les regrets, les désirs, les tristesses, les joies qu'elles ont suscités en lui il a connu le goût de son propre cœur ; c'est elles qu'il veut pour juges : il fréquente leurs salons, il cherche à se montrer brillant à leurs yeux ; il leur a dû ses plus grands bonheurs, ses plus grandes peines, elles ont été sa principale occupation ; il préfère leur amour à toute amitié, leur amitié à celle des hommes ; des femmes inspirent ses livres, des figures de femmes les peuplent ; c'est en grande partie pour elles qu'il écrit...Elles ont été la substance même de sa vie. »

Simone de Beauvoir se demande alors d'où peut bien provenir un tel privilège favorable aux femmes de la part de Stendhal. A cela, elle répond tout simplement : « Ce tendre ami des femmes, et précisément parce qu'il les aime dans leur vérité, ne croit pas au mystère féminin ; aucune essence ne définit une fois pour toutes la femme ; l'idée d'un « éternel féminin » lui semble pédante et ridicule. »

Elle poursuit en mettant en lumière la clairvoyance féministe de Stendhal : « Les différences qu'on remarque entre les hommes et les femmes reflètent celle de leur situation… Si l'on trouve dans l'histoire si peu de génies féminins, c'est que la société les prive de tout moyen de s'exprimer. »

Stendhal souligne d'ailleurs que « Tous les génies qui naissent femmes sont perdus pour le bonheur du public ; dès que le hasard leur donne les moyens de se montrer, voyez-les atteindre aux talents les plus difficiles. »

La philosophe continue de résumer la pensée stendhalienne en précisant que « Le pire handicap qu'elles aient à supporter, c'est l'éducation dont on les abrutit ; l'oppresseur s'attache toujours à diminuer ceux qu'il opprime ; c'est à dessein que l'homme refuse aux femmes leurs chances. »

Stendhal explique que  « Nous laissons oisives chez elles les qualités les plus brillantes et les plus riches en bonheur pour elles-mêmes et pour nous. »

   

Simone de Beauvoir écrit, toujours en référence aux propos de Stendhal que  « Il faudrait donner aux femmes exactement autant d'instruction qu'aux garçons. Les antiféministes objectent que les femmes cultivées et intelligentes sont des monstres… Après les avoir mutilées, on les asservit à des lois contre nature : mariées contre leur cœur, on veut qu'elles soient fidèles et le divorce même leur est reproché comme une inconduite… Cette condition indigne Stendhal et il y voit la source de tous les défauts qu'on reproche aux femmes. Elles ne sont ni anges, ni démons, ni sphinx : des êtres humains que des mœurs imbéciles ont réduits à un demi-esclavage. »

 

La philosophe met ensuite en relief les convictions de Stendhal sur la société en général, celle masculine et obsédée par le besoin de se croire supérieure, et là Stendhal ne critique pas seulement certains hommes mais également certaines femmes tout aussi détestables. Les analyses stendhaliennes demeurent d'ailleurs toujours justes aux 20e et 21e siècles, comme une sorte de pouvoir maudit qui pétrifie les situations imbéciles et injustes, à l'instar du pouvoir des Gorgones, monstres des Enfers dans la mythologie grecque : « On sait combien Stendhal hait l'esprit de sérieux : argent, honneurs, rang, pouvoir, lui paraissent les plus tristes idoles ;…Il y a malheureusement beaucoup de femmes qui croupissent dans ses mornes marécages. »

Simone de Beauvoir conclut que Stendhal ne se borne pas à décrire ses héroïnes en fonction de ses héros : « il leur donne une destinée propre. Il a tenté une entreprise plus rare et qu'aucun romancier, je crois, ne s'est jamais proposée : il s'est projeté lui-même dans un personnage de femme. Il ne se penche pas sur Lamiel comme Marivaux sur Marianne, … : il en épouse la destinée... »

  

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                              L'artiste peintre Rosa Bonheur (1822-1899)

 

 

    

 

 

 

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                      L'artiste peintre Rosa Bonheur (1822-1899)

 

 

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                        L'artiste peintre Rosa Bonheur (1822-1899)

 

 

 

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                   Edouard-Léon Cortès (1882-1969)

 

 

    

L'écrivain Honoré de Balzac publie entre 1837 et 1843, un roman important et majeur regroupé en trois parties "Illusions perdues" issu de La Comédie humaine. Les milieux littéraires et celui de la presse accueillent très mal ce livre.

 

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                                   Edouard-Léon Cortès

 

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George Eliot, de son vrai nom Mary Anne Evans, (1819-1880), romancière britannique

 

          

 

   

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                                      Aaaajane austen

      Jane Austen (1775-1817), femme de lettres anglaise

 

  

    

 

         

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                         Jardin du Luxembourg

 

    

 

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Marianna Agata Wołowska (1789-1831) devenue Maria Szymanowska après s'être mariée, est une  pianiste virtuose et compositrice polonaise. Elle deviendra pianiste de la cour de Russie à partir de 1922.

 

 

 

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       Mary Wollstronecraft  Godwin Shelley (1797-1851)

 

     

 

 

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Chapelle de Jévaux en Lorraine construite au 19e siècle, entourée d'une source réputée miraculeuse. J'ai bu quelques gorgées de cette eau limpide lors d'une promenade en famille durant mon adolescence.

 

 

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                               Camille Pissarro

 

 

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                             Camille Pissarro

 

 

     

 

 

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                           Camille Pissarro

 

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                            Camille Pissarro

 

 

    

 

 

 

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    La Chambre à coucher de Vincent Van Gogh, 1888.

 

 

 

 

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                       Berthe Morisot

 

 

     

              La Commune de Paris en 1871

 

La Commune de Paris naît le 18 mars 1871. La place qu'occupent les femmes au sein de cette insurrection populaire demeure importante car elles jouent un rôle de soutien, de neutralisation des troupes, créent des cantines, des ambulances, des ateliers, manifestent activement dans les rues parisiennes, certaines prennent part à la défense de la capitale. Toutes ces femmes du peuple sont confrontées à la pénurie alimentaire et aux conditions de travail très pénibles.

 

La référence à la marche et à l'action politique des femmes révolutionnaires de 1789 est présente. Certaines reprennent la devise "Pas de devoirs sans droits, pas de droits sans devoirs". Elles défendent "la cause du peuple" dans un esprit révolutionnaire, souhaitent réaménager le temps de travail, les conditions de vie dans les ateliers, réorganiser la société en général. Alors que le chômage augmente et que les salaires baissent, l'attaque versaillaise du 21 mai entrave considérablement ces projets.

 

Nombreuses sont les femmes à s'engager individuellement dans cette lutte inédite, sans appartenir à une quelconque structure. André Léo invite les femmes à combattre dans La Sociale, Louise Michel et Paule Minck s'expriment publiquement avec verve. Néanmoins la voix des femmes anonymes se fait également entendre : la double exploitation des femmes et la misère sont dénoncées, la volonté d'améliorer l'enseignement des filles est réaffirmée en vue de se départir de l'influence de l’Église en proposant une éducation républicaine. Institutrice, Louise Michel réfléchit à de nouvelles méthodes d'enseignement. L'idée germe que l'instruction gratuite pour tout le monde doit devenir un service public.

 

 

     

              La Commune de Paris en 1871

 

En novembre 1999, j'ai invité à Planète Féministe, l'historienne Yannick Ripa pour son livre Les femmes, actrices de l’histoire. France, 1789-1945, qui précisait, au sujet de la répression des "pétroleuses" que :

 

"La présence féminine a marqué les observateurs et les opposants de la Commune. Dans chacune de ces combattantes, ils se sont plu à voir "une pétroleuse", c'est-à-dire une incendiaire de Paris ; resurgissent les fantasmes, à peine retouchés, des femmes révolutionnaires plus sanglantes et cruelles que les hommes, auxquelles est dénié tout engagement politique réfléchi ; voilà les communardes, dominées par leur sexe fou et les vices sexuels. [...]

 

Après la "Semaine sanglante", 1051 femmes sont arrêtées sur un total de 40 000 interpellations ; 80 % sont relaxées, les préjugés sur la conscience politique des femmes ont joué en leur faveur. Les procès condamnent les communardes, reconnues comme telles, à des peines allant de un an de prison à la déportation ; [...]

 

Les protagonistes les plus remarquées sont déportées en Nouvelle-Calédonie : Louise Michel, Sophie Poirier, Nathalie Lemel... Paule Minck, André Léo s'enfuient en Suisse, Élisabeth Dmitireff rentre en Russie. Le mouvement féminin, souvent féministe, est décapité. La parenthèse communarde close, les réformistes reprennent la parole, timidement : Léon Richer rebaptise son journal L'Avenir des femmes, où Maria Desraimes poursuit son action."

 

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Berthe Morizot (1841-1895), artiste peintre impressionniste

 

 

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Le Western qui signifie «de l'ouest» évoque, par définition, un film cinématographique dont l'action se déroule aux États-Unis durant la seconde moitié du 19e siècle, en ayant pour toile de fond, la conquête de l'Ouest américain. Dans l'écrasante majorité des Westerns, les rôles principaux sont attribués à des hommes. Or le film Johnny Guitar, réalisé par Nicholas Ray en 1954, fait figure d'exception puisque l'actrice Joan Crawford épouse le rôle de Vienna, une femme autonome, propriétaire d'un saloon et de nombreuses terres qui lui confèrent un statut de femme libre et puissante.

Son rôle est majeur dans ce film car il mêle détermination, séduction, pouvoir, rivalité avec là aussi, une autre actrice, Mercedes McCambridge qui joue Emma, une femme ennemie qui menace, intimide Vienna afin que celle-ci quitte la ville. Apparaît Johnny Guitar (Sterling Hayden), un aventurier amoureux, sorte de troubadour qui se rangera aux côtés de Vienna. Dans cette histoire qui met en scène un duel féminin, pour le moins atypique, ce sont les hommes qui écoutent et suivent les décisions que prennent ces deux femmes de tête.

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Margaret Mitchell (1900-1949) est la célèbre écrivaine américaine qui publia en 1936 le roman culte Autant en emporte le vent, traduit dans de nombreuses langues et vendu dans le monde entier à plus de dix millions d'exemplaires. L'auteure décrit une fresque historique sur fond de guerre de Sécession aux États-Unis (1861-1865), guerre civile entre États abolitionnistes et esclavagistes, en évoquant les amours contrariés que vit Scarlett O'Hara, l'héroïne principale, notamment avec Rhett Butler.

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En 1939, Victor Fleming adapte ce roman extrêmement populaire au cinéma avec Vivien Leigh et Clark Gable. Le film connaît d'emblée un succès retentissant, reçoit huit Oscars et reste considéré comme l'un des plus grands succès dans l'histoire du cinéma.

 

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Femme de lettres américaine, Laura Ingalls Wilder (1867-1957) est l'auteure de plusieurs ouvrages autobiographiques, dont «La Petite Maison dans les grands bois» en 1932, «La Petite Maison dans la prairie» en 1935 qui connurent un succès rapide et important. Elle y évoque sa vie, ses souvenirs d'enfance, d'adolescence et de jeune adulte avec sa famille dans une Amérique (USA) de la fin du 19e siècle (1870-1890).

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Michael Landon adapte le roman «La Petite Maison dans la prairie» en créant une série télévisée en 205 épisodes qui sort en 1974 aux USA, et en décembre 1976 en France. Là aussi, le succès fut immédiat et fulgurant. Série inoubliable pour beaucoup d'entre nous, avec Laura Ingalls (Melissa Gilbert) pour héroïne !

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                              Sissi face à son destin

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            Camille Claudel (1864-1943) artiste, sculptrice