Emissions de Radio & L'Histoire - Les 16e,17e,18e siècles
Inspiration et Réflexion
SOMMAIRE
1- L'Histoire
2- L'Antiquité
3- Le Moyen Age
4- Le 16e Siècle
5- Le 17e Siècle
6- Le 18e Siècle
7- Le 19e Siècle...
8- Le 20e Siècle
9- Le 21e Siècle...
10- La Prospective
- Pour écouter l'émission de radio Planète Féministe, vous pouvez cliquer sur le lien ci-dessous ou aller sur la page "Ecouter l'émission" de ce site
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L'Histoire
Le 16e Siècle
Le Féminisme jongle sempiternellement entre la réalité et l'utopie. Comment faire autrement ? Impossible de plier sous la fatalité ordonnancée par certains humains contre d'autres. Impossible également de planer et/ou de s'égarer totalement à travers la théorie et l'idéologie même si elles constituent des guides plus ou moins précieux que l'on peut toujours rectifier ou améliorer.
Dans la «Condition humaine», la penseuse Hannah Arendt - qui refusait le titre de philosophe et détestait ce que symbolisait la philosophie, analysée par elle, comme purement idéelle et idéologique -, a bien souligné le lien puissant qui règne entre imagination et politique, comme le montrait également Thérèse Delpech dans «L'Ensauvagement», d'autant que le féminisme est toujours parti d'une analyse concrète qui rendait compte de situations insupportables, intolérables, inhumaines, dégradantes, dangereuses voire mortifères, avec la volonté tenace de dépasser des conditions de vie «invivables».
Transcender une situation sociale négative en passant par la solidarité et la lutte collectives pour fédérer les unes et les autres en vue de ne plus stagner ni s'embourber dans des sables mouvants, tel fut et reste le dessein du féminisme.
J'ai maintes fois évoqué le thème de « L'Utopie » dans mon émission de radio, que ce soit de façon générale ou spécialisée, ouvertement ou en filigrane. C'était écrit dans le Destin de Planète Féministe que de mettre en lumière une telle thématique. Impossible d'y échapper !
Embarquons-nous au pays de l'utopie. Comme chacun/e le sait, ce néologisme fut inventé par Thomas More en 1516 qui écrivit un ouvrage intitulé « L'Utopie ou Le traité de la meilleure forme de gouvernement ». C'est durant cette période, que Machiavel (1469-1527) commença à rédiger « Le Prince » en 1514, qui sera publié seulement après sa mort, en 1532. En 1535, Henry VIII exécuta Thomas More jugé comme « traître », en 1536, ce fut au tour d'Ann Bolein d'être exécutée.
L'Europe du 16e siècle demeure autant une période sanglante que pourvoyeuse de créativités exceptionnelles. Elle est traversée par des guerres, par des questions religieuses et politiques qui mènent à l'Inquisition, à la Réforme mais c'est aussi à cette époque que germe et éclot la Renaissance, véritable richesse et vivier culturelle et artistique.
On ignore le nom de la compositrice ou du compositeur de la musique de Greensleeves, on sait seulement que cette chanson est apparue au 16e siècle.
Si au début du 20e siècle, l’écrivaine Virginia Woolf regrettait de méconnaître l’histoire des femmes à la Renaissance vu l’absence d’études historiques sur le sujet, aujourd’hui des historien/nes s’intéressent à la dimension sexuée de l’histoire et des civilisations afin de rendre compte des rapports sociaux de sexe ou du rapport féminin/masculin qui traversent les siècles.
La période des 16e-18e siècles s’inscrit dans un système politique de domination masculine qui a des répercussions sur l’ensemble de la Cité, et, entre les femmes et les hommes. Comme tout système de domination, le patriarcat n’est pas immuable ou intemporel, au contraire, il engendre des oppositions diverses qui se manifestent sous forme de tensions quotidiennes, de conflits et de négociations qui suscitent des remises en cause politiques et qui ouvrent la voie à la question de l’égalité des sexes et à la réprobation du statut d’assujettissement des femmes.
Étudier les femmes dans la société française sous l’Ancien Régime, c’est mettre l’accent sur la diversité des vies et des conditions économiques entre les femmes. Cependant cette hétérogénéité féminine pouvant parfois se traduire par toutes sortes de rivalités, de mépris social et politique ou de haines religieuses, ne doit pas masquer le fait que malgré leurs différences, les femmes demeurent perpétuellement renvoyées à leur sexe, à une position inférieure qui les rassemblent, notamment à travers le discours tenu sur “la femme” et sur la “nature féminine” entendue et perçue systématiquement comme problématique et inférieure à celle des hommes.
On soulignera toutefois que ces représentations figées de l’être féminin mettent en scène ou révèlent une distance entre les injonctions idéologiques et le concret de la vie des femmes et des pratiques sociales, car les rapports humains résistent aux normes imposées, créent quelques incartades, révoltes, arrangements ou tractations.
Marie-Anne Juricic, extrait du texte de réflexion présenté à l'antenne dans l'émission Planète Féministe N°111, le 28 octobre 2003.
Si Madame de La Fayette (1634-1693) est une femme de lettres du 17e siècle, sa nouvelle La Princesse de Montpensier qu'elle publia en 1662 de façon anonyme, date elle du 16e siècle, de la fin de la Renaissance précisément.
En 2010, Bertrand Tavernier réalise un film qui s'inspire de cette nouvelle en reprenant son titre. On peut y voir l'actrice Mélanie Thierry incarner Marie (dans le livre, l'héroïne, la Princesse de Montpensier, s'appelle Renée d'Anjou) et jouer aux côtés de Gaspard Ulliel, Grégoire Leprince-Ringuet, Raphaël Personnaz et Lambert Wilson, entre autres. En 2018, cette nouvelle sera au programme du baccalauréat littéraire.
La servitude volontaire : que penser d'une telle expression ? Une servitude peut-elle être réellement volontaire ? Ces deux termes "servitude" et "volontaire" ne sont-ils pas par définition antinomiques ? Une "servitude volontaire" peut-elle naître d'une situation ou relation égalitaire ? Avez-vous assisté dans votre vie à l'expérience de "la servitude volontaire", qu'il s'agisse de vous-même ou des autres ?
Michel Montaigne (1533-1592), moraliste, humaniste et philosophe du 16 e siècle fut l'ami de Marie de Gournay, philosophe elle aussi et d'Etienne de La Boétie (1530-1563), écrivain humaniste célèbre pour avoir rédigé le fameux "Discours de la servitude volontaire". Cette thématique a été amplement étudiée, analysée et évoquée dans l'émission Planète Féministe. Et il y a beaucoup à dire sur cette notion de "servitude volontaire".
Marie de Gournay née Marie Le Jars (1565-1645), femme de lettres féministe, connue pour avoir écrit en 1622, "Egalité des hommes et des femmes" et étudiée avec une intense curiosité dans l'émission Planète Féministe.
Le 17e Siècle
La Préciosité du 17e siècle
La Préciosité au 17e siècle fut dominée par certaines femmes issues de la noblesse. A travers ce courant de pensée qui fut aussi un courant littéraire qui accordait une valeur importante au raffinement du langage, au style précieux, à la poésie galante ainsi qu'à l'art de la conversation, on peut y voir une sorte de préféminisme. La façon de se comporter et de se vêtir, l'expression des sentiments, les manières mondaines sont mises à l'honneur car les femmes et les hommes, les liens humains, l'amour, l'amitié, la littérature, les connaissances sur le monde doivent avoir un prix, au sens éthique et esthétique du terme. Avoir de l'esprit et une noblesse d'âme demeure une référence et un repère.
Antoine Watteau
Antoine Watteau
Alliances, Amour, Argent, Pouvoir et Rivalités...
A la fin du 17e siècle, l'auteur Charles Perrault popularise les contes Cendrillon et La Belle au bois dormant, ce dernier sera publié également au début du 19e siècle par les frères Grimm.
Le 18e Siècle
Le temple de l'Amour
Quelques années avant la Révolution Française, l'écrivain Choderlos de Laclos (1741-1803) publie en 1782, Les Liaisons dangereuses, un roman qui s'inspire de La Vie de Marianne, le roman à succès de Marivaux publié entre 1731 et 1742, et construit uniquement à partir d'échanges épistolaires.
L'œuvre littéraire de Laclos met en scène un duo pervers entre le Vicomte de Valmont et la Marquise de Merteuil qui finira d'ailleurs en duel cruel comme si ces deux personnages de connivence, nobles, sulfureux et manipulateurs ne pouvaient finir leur triste histoire sordide, qu'en se détruisant mutuellement. Laclos établissait-il une correspondance, une liaison entre le système vérolé de l'Ancien Régime et la morbidité de ce couple libertin aristocratique qui trouvait son compte en trompant et en dégradant autrui, de sorte que leur logique ait fini par se retourner contre eux, comme la monarchie absolue de droit divin fut balayée par la violence de la Révolution ?
Toujours est-il qu'un an après, en 1783, Laclos fait paraître un texte politique retentissant intitulé De l'éducation des femmes.
Existe-il quelques similitudes entre le 18e siècle et le 21e siècle pour ce qui concerne la situation sociale, économique et politique en France ?
Voir "L’Économie" page "Émissions & Thématiques N°7"
Le Bassin du Printemps