Emissions de Radio & Thématiques 6

Inspiration et Réflexion

 

 

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- Pour écouter l'émission de radio  Planète Féministe, vous pouvez cliquer sur le lien ci-dessous ou aller sur la page "Ecouter l'émission" de ce site

https://audioblog.arteradio.com/blog/182081/emission-de-radio-planete-feministe#

 

 

 

        SOMMAIRE

 

      1- La Liberté

      2- L'Egalité

      3- La Sororité

      4- Le Pouvoir

      5- La Catégorisation

      6- Le Patriarcat

      7- Marianne ou La République

      8- La Famille

      9- La Parenté

     10- Le Flirt

 

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La Liberté

 

 

Il est impossible de répertorier seulement quelques émissions qui auraient mis davantage en lumière le thème de la liberté car toutes les émissions de Planète Féministe ont systématiquement évoqué le sujet de la liberté.

Marie-Anne                 

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L'Egalité

 

 

Impossible également de répertorier certaines émissions qui auraient, plus que d'autres, mis en avant le thème de l'égalité car ce sujet fut central pour toutes les émissions de Planète Féministe.

Marie-Anne 

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La Sororité

 

 

MICHEL Andrée, Directrice honoraire de recherche au CNRS, Sociologue.

Le féminisme, Q-S-J ?, PUF, 1997.

Émission réalisée le 31 mars 1998

 

PASTRE Geneviève, Philosophe, poète et agrégée de grammaire.

Du mythe à l’histoire. Les Amazones, éditions Geneviève Pastre, Paris, 1996.

Émission réalisée le 03 novembre 1998

 

FAURE Christine, Sociologue, directrice de recherche au CNRS.

Encyclopédie politique et historique des femmes, sous la direction de C.Fauré, PUF, Paris, 1997.

Émission réalisée le 17 novembre 1998

 

PICQ Françoise, Docteure d’État en science politique et enseigne à l’université de Paris-Dauphine.

Libération des femmes. Les années mouvement, Seuil, 1993.

Émission réalisée le 06 juin 2000

 

CHAPERON Sylvie, Historienne à l’université de Toulouse-Le-Mirail, spécialiste des mouvements de femmes d’après-guerre.

Les années Beauvoir, 1945-1970, Fayard, 2000.

Émission réalisée le 20 mars 2001

 

PAILLER Aline, Journaliste et ancienne députée au parlement européen.

Femmes en marche, éditions Le temps des cerises, 2001.

Émission réalisée le 15 janvier 2002

 

AUTAIN Clémentine, Titulaire d’un DEA d’histoire, cofondatrice de l’association féministe Mix-Cité et adjointe au maire de Paris chargée de la jeunesse.

Alter égaux, Invitation au féminisme, éditions Robert Laffont, 2001.

Émission réalisée le 19 mars 2002

 

DEGAVRE Florence, Économiste, chercheuse à la faculté ouverte de politique économique et sociale de Louvain, membre du comité de rédaction de la revue Chronique Féministe de l’université des femmes en Belgique.

Chronique Féministe, dossier: Toutes engagées?, n°77/79, Janvier/Avril 2002.

Émission réalisée le 17 septembre 2002

 

ROCHEFORT Florence, Historienne, chargée de recherche au CNRS, et membre du comité de rédaction de la revue Clio Histoire Femmes et Sociétés, et, KIAN-THIEBAUT Azadeh, Maîtresse de conférences en sciences politiques à l’université Paris VIII et chercheuse au laboratoire du Monde Iranien de CNRS.

Le siècle des féminismes, préface de Michelle Perrot, sous la direction de Éliane Gubin, Catherine Jacques, Florence Rochefort, Brigitte Studer, Françoise Thébaud, Michelle Zancarini-Fournel, Les Éditions de l’Atelier, 2004.

Émission réalisée le 30 mars 2004

 

ZELENSKY-TRISTAN Anne, Présidente de la ligue du droit des femmes co-fondée avec Simone de Beauvoir en 1974, professeure agrégée d’espagnol.

Histoire de vivre. Mémoires d’une féministe, Calmann-Lévy, 2005.

Émission réalisée le 06 septembre 2005

 

FRIEDMANN Isabelle, Journaliste, ALBAGLY Maïté, Secrétaire générale du Planning Familial.

Liberté, sexualités, féminisme. 50 ans de combat du Planning pour les droits des femmes, La Découverte, 2006.

Émission réalisée le 21 mars 2006

 

COLLIN Françoise, Philosophe et écrivaine, rédactrice des Cahiers du Grif.

Repenser le politique. L’apport du féminisme, sous la direction de Françoise Collin et Pénélope Deutscher, Campagne Première/ Les Cahiers du Grif, 2004.

Parcours féministe, entretien Irène Kaufer, Editions Labor, 2005.

Entretien réalisé le 06 juin 2006

 

RIOT-SARCEY Michèle, Professeure d’histoire contemporaine à l’université de Paris 8.

Dictionnaire des Utopies, Michèle Riot-Sarcey, Thomas Bouchet et Antoine Picon (sous la direction), Larousse, 2006.

Entretien réalisé le 25 Août 2006

 

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Le Pouvoir

 

 

Les émissions de Planète Féministe où le thème du pouvoir a été étudié explicitement, implicitement ou de façon transversale sont trop nombreuses pour être mentionnées sur cette page.

Marie-Anne

 

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La Catégorisation

 

 

MATHIEU Nicole-Claude, Anthropologue à l’E.H.E.S.S.

L’anatomie politique, catégorisations et idéologies du sexe, Côté-femme, Paris, 1991.

Émission réalisée le 30 mars 1999

 

GUILLAUMIN Colette, Sociologue au CNRS.

Sexe, race et pratique du pouvoir. L’idée de nature, Côté-femme, Paris, 1992.

Émission réalisée le 04 mai 1999

 

GARDEY Delphine, Historienne au Centre de Recherche en Histoire des Sciences et des techniques, Cité des Sciences et de l’Industrie, et, LOWY Ilana, Historienne à l’INSERM-CERMES, Paris.

L’invention du naturel. Les sciences et la fabrication du féminin et du masculin, sous la direction de Delphine Gardey et Ilana Lowy, éditions des archives contemporaines, 2000.

Émission réalisée le 20 juin 2000

 

MUEL-DREYFUS Francine, Maître de conférence à l’E.H.E.S.S.

Vichy et l’éternel féminin, Seuil, 1996.

Émission réalisée le 04 juillet 2000

 

PROKHORIS Sabine, Psychanalyste et agrégée de philosophie.

Le sexe prescrit. La différence sexuelle en question, Alto Aubier, 2000.

Émission réalisée le 03 octobre 2000

 

LAMOUREUX Diane, Professeure au département de science politique de l’université de Laval.

Les limites de l’identité sexuelle, sous la direction de Diane Lamoureux, les éditions du remue-ménage, 1999.

Émission réalisée le 06 février 2001

 

MERCADER Patricia, Psychologue à l’université Lumière Lyon 2.

L’illusion transsexuelle, L’Harmattan, 1994.

Émission réalisée le 01 mai 2001

 

JURICIC Marie-Anne, Doctorante en sociologie et journaliste indépendante, et, MARQUIE Hélène, Chorégraphe et militante à la maison des femmes de Paris.

Analyses et débats autour de la revue Esprit, L’un et l’autre sexe, n° 273, Mars-avril 2001.

Émission réalisée le 03 juillet 2001

 

RONDEAUX Alia, Ingénieure en informatique.

Catégories sociales et genres, ou comment y échapper, L’Harmattan, 2001.

Émission réalisée le 04 décembre 2001

 

LEMOINE Christine et RENARD Ingrid.

Attirances, lesbiennes fems, lesbiennes butchs, sous la direction de Christine Lemoine et Ingrid Renard, éditions gaies et lesbiennes, 2001.

Émission réalisée le 18 décembre 2001

 

HERITIER Françoise, Anthropologue et professeure honoraire au Collège de France.

Masculin/Féminin II. Dissoudre la hiérarchie, Odile Jacob, 2002.

Émission réalisée le 18 mars 2003

 

ROUCH Hélène, Professeure agrégée de biologie, membre du CEDREF et de l’ANEF, directrice de la collection “Bibliothèque du féminisme”chez L’Harmattan.

Sexe et genre. De la hiérarchie entre les sexes, coordonné par Marie-Claude Hurtig, Michèle Kail et Hélène Rouch, éditions CNRS , 2002.

Émission réalisée le 29 avril 2003

 

GODINEAU Dominique, Maîtresse de conférences en histoire moderne à l’université de Rennes et spécialiste d'histoire de la Révolution française.

Le genre face aux mutations. Masculin et féminin, du Moyen Age à nos jours, sous la direction de L.Capdevila, S.Cassagnes, M.Cocaud, D.Godineau, F.Rouquet, J.Sainclivier, Presses universitaires de Rennes, 2004.

Émission réalisée le 28 septembre 2004

 

FRAISSE Geneviève, Philosophe, historienne, directrice de recherche au CNRS, ancienne déléguée interministérielle aux Droits des femmes auprès du Premier ministre en novembre 1997, députée européenne.

A côté du genre, in Masculin-féminin, sous la direction de Nadia Tazi, La Découverte, 2004.

Émission réalisée le 05 octobre 2004

 

LE BRAS-CHOPARD Armelle, Professeure agrégée de science politique, et chargée de mission pour l’égalité des chances femmes/hommes dans l’enseignement supérieur au ministère de l’Éducation nationale.

Le masculin, le sexuel et le politique, Plon, 2004.

Émission réalisée le 04 janvier 2005

 

GUILLAUMIN Colette, Sociologue au CNRS.

Sexe, race et pratique du pouvoir. L’idée de nature, Côté-femme, Paris, 1992.

L’idéologie raciste, Gallimard, 2002.

Émission réalisée le 22 mars 2005

 

FRAISSE Geneviève, Philosophe, historienne, directrice de recherche au CNRS, ancienne déléguée interministérielle aux Droits des femmes auprès du Premier ministre en novembre 1997, députée européenne.

La différence des sexes, PUF, 1996.

Émission réalisée le 29 mars 2005

 

VIDAL Catherine, Neurobiologiste à l’Institut Pasteur.

Cerveau, sexe et pouvoir, Catherine Vidal et Dorothée Benoit-Browaeys, Belin, 2005.

Émission réalisée le 05 avril 2005

 

THALMANN Rita, Historienne, germaniste, professeure émérite à l’université Paris-7- Denis Diderot, fondatrice du centre de recherches inter-européennes, déléguée ONG à l’UNESCO, membre du conseil exécutif de la LICRA.

Classer/penser/exclure. De l’eugénisme à l’hygiène raciale, Revue d’histoire de la Shoah, n°183, juillet/décembre 2005.

Émission réalisée le 17 janvier 2006

 

HERITIER Françoise, Anthropologue et professeure honoraire au Collège de France.

Hommes, femmes, la construction de la différence, sous la direction de F.Héritier, Le Pommier, 2005.

Entretien réalisé le 29 juin 2006

 

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Le Patriarcat

 

 

MICHEL Andrée, Directrice honoraire de recherche au CNRS, Sociologue.

Le féminisme, Q-S-J ?, PUF, 1997.

Émission réalisée le 31 mars 1998

 

FAURE Christine, Sociologue, directrice de recherche au CNRS.

Encyclopédie politique et historique des femmes, sous la direction de C.Fauré, PUF, Paris, 1997.

Émission réalisée le 17 novembre 1998

 

BARD Christine, Historienne à l’université d’Angers.

Un siècle d’antiféminisme, sous la direction de C.Bard, Fayard, 1999.

Émission réalisée le 02 mars 1999

 

MATHIEU Nicole-Claude, Anthropologue à l’E.H.E.S.S.

L’anatomie politique, catégorisations et idéologies du sexe, Côté-femme, Paris, 1991.

Émission réalisée le 30 mars 1999

 

GUILLAUMIN Colette, Sociologue au CNRS.

Sexe, race et pratique du pouvoir. L’idée de nature, Côté-femme, Paris, 1992.

Émission réalisée le 04 mai 1999

 

VIENNOT Éliane, Professeure de littérature à l’université de Nantes.

La démocratie “à la française” ou les femmes indésirables, sous la direction de E.Viennot, Publications de l’université Paris 7-Denis Diderot, 1996.

Émission réalisée le 16 novembre 1999

 

LABORIE Françoise, Sociologue, chargée de recherche au GEDISST (CNRS).

Dictionnaire critique du féminisme, sous la direction de Helena Hirata, Françoise Laborie, Hélène Le Doaré, Danièle Senotier, PUF, 2000.

Émission réalisée le 30 janvier 2001

 

PAILLER Aline, Journaliste et ancienne députée au parlement européen.

Femmes en marche, éditions Le temps des cerises, 2001.

Émission réalisée le 15 janvier 2002

 

HERITIER Françoise, Anthropologue et professeure honoraire au Collège de France.

Masculin/Féminin II. Dissoudre la hiérarchie, Odile Jacob, 2002.

Émission réalisée le 18 mars 2003

 

PERROT Michelle, Professeure émérite d’histoire contemporaine à l’université Paris 7-Denis Diderot.

Histoire des femmes en Occident (5 tomes), Perrin-tempus, 2002.

Émission réalisée le 21 octobre 2003

 

FRAISSE Geneviève, Philosophe, historienne, directrice de recherche au CNRS, ancienne déléguée interministérielle aux Droits des femmes auprès du Premier ministre en novembre 1997, actuellement députée européenne.

La controverse des sexes, PUF, 2001.

Émission réalisée le 18 novembre 2003

 

CHAFIQ Chahla, Sociologue, écrivaine et formatrice dans le champ de la lutte contre les discriminations et dans le domaine de la diversité culturelle en France.

Le nouvel homme islamiste. La prison politique en Iran, Le Félin, 2002.

Émission réalisée le 20 janvier 2004

 

ROCHEFORT Florence, Historienne, chargée de recherche au CNRS, et membre du comité de rédaction de la revue Clio Histoire Femmes et Sociétés, et, KIAN-THIEBAUT Azadeh, Maîtresse de conférences en sciences politiques à l’université Paris VIII et chercheuse au laboratoire du Monde Iranien de CNRS.

Le siècle des féminismes, préface de Michelle Perrot, sous la direction de Éliane Gubin, Catherine Jacques, Florence Rochefort, Brigitte Studer, Françoise Thébaud, Michelle Zancarini-Fournel, Les Éditions de l’Atelier, 2004.

Émission réalisée le 30 mars 2004

 

TORT Michel, Psychanalyste et professeur à l’université de Paris VII.

Fin du dogme paternel, Aubier/Flammarion, 2005.

Émission réalisée le 21 juin 2005

 

FOUREST Caroline, Journaliste à Charlie Hebdo, rédactrice en chef de la revue ProChoix.

La tentation obscurantiste, Grasset, 2005.

Émission réalisée le 06 décembre 2005

 

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Marianne ou La République

 

 

FAURE Christine, Sociologue, directrice de recherche au CNRS.

Encyclopédie politique et historique des femmes, sous la direction de C.Fauré, PUF, Paris, 1997.

Émission réalisée le 17 novembre 1998

 

PERROT Michelle, Historienne et professeure émérite à l’université de Jussieu Paris 7.

Femmes publiques, Textuel, Paris, 1997.

Émission réalisée le 15 décembre 1998 

 

VIENNOT Éliane, Professeure de littérature à l’université de Nantes.

La démocratie “à la française” ou les femmes indésirables, sous la direction de E.Viennot, Publications de l’université Paris 7-Denis Diderot, 1996.

Émission réalisée le 16 novembre 1999

 

KALTENBACH Jeanne-Hélène, Membre du Haut Conseil à l’intégration.

La République et l’Islam, entre crainte et aveuglement, Jeanne-Hélène Kaltenbach et Michèle Tribalat, Gallimard, 2002.

Émission réalisée le 17 décembre 2002

 

PERROT Michelle, Professeure émérite d’histoire contemporaine à l’université Paris 7-Denis Diderot.

Histoire des femmes en Occident (5 tomes), Perrin-tempus, 2002.

Émission réalisée le 21 octobre 2003

 

VIANES Michèle, Conseillère municipale à l’égalité hommes-femmes et Présidente de l’association Regards de Femmes (Rhône).

Un voile sur la République, Stock, 2004.

Émission réalisée le 19 octobre 2004

 

FOUREST Caroline, Journaliste à Charlie Hebdo, rédactrice en chef de la revue ProChoix.

La tentation obscurantiste, Grasset, 2005.

Émission réalisée le 06 décembre 2005

 

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Les allégories féminines – villes, fleuves, vertus, muses couronnant les grands hommes ou femmes reconnaissantes pâmées à leurs pieds – peuplent une statuaire envahissante.

Nations et régimes politiques s'incarnent souvent dans une femme. Germania symbolise l'unité allemande, réalisée en 1871 ; et Marianne, la République française, jeune et robuste femme dont le sein généreux nourrit le peuple, son enfant. Pas de mairie, peu de fontaines sans son buste, associant la République à l'eau bienfaisante...

 

Germania est-elle une femme désirable ? Est-ce que l'on désire Marianne ? Elles ne sont pas femmes que l'on désire, mais femmes sublimées et mythiques...

Michelle Perrot, Femmes publiques

   

Exposé au Salon de 1831, ce tableau est une des plus célèbres représentations de l'insurrection de juillet 1830 qui mit Louis-Philippe d'Orléans sur le trône à la place des Bourbons. Robe blanche, seins nus, bonnet phrygien sur ses cheveux bruns, brandissant le drapeau tricolore de la Révolution, cette belle fille du peuple, « Sainte Vierge de la liberté », c'est déjà Marianne, la Marianne au combat dont Maurice Agulhon a retracé la généalogie (Flammarion, 1979).

Michelle Perrot, Femmes publiques

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 Eugène Delacroix (1798-1863), La liberté guidant le peuple, aux barricades, musée du Louvre, Paris, 1830.

 

 

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La Seconde République (1848-1851) a proclamé le suffrage « universel », mais seulement masculin. Seuls les hommes votent. Pourtant, sur ce tableau, [Sorrieu, Le suffrage universel dédié à Ledru-Rollin, 1850, musée Carnavalet], les hommes se rassemblent autour d'une femme – unique – qui figure la République. En somme, tandis que les femmes concrètes sont absentes de l'exercice de la politique, une Femme abstraite incarne la démocratie.

On peut faire une comparaison avec ce qui se passe dans les églises, notamment catholiques. Seuls les hommes sont prêtres et pourtant on voit partout des statues, des autels de la Vierge qu'on vénère. Dans l’Église catholique, des prêtres au Pape, le pouvoir appartient aux hommes ; et la Vierge Marie, qui n'est ni dieu ni prêtre, plane au-dessus d'eux. La puissance de Marie, comme celle de Marianne, la République, est de l'ordre du symbolique.

 

Michelle Perrot (répond à Héloïse et Oriane), Il était une fois... l'histoire des femmes

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Marie-Anne était un prénom très populaire, aux 18e et 19e siècles ; il unissait les prénoms de la Vierge (Marie) et de sa mère (Anne). D'où le fait qu'on l'ait choisi pour nommer la République, fille du Peuple, au début de manière familière, voire moqueuse. Personne n'a vraiment décidé ce baptême. C'est un usage qui s'est imposé d'abord dans le Midi, autour de 1850.

C'est la troisième République qui l'a officiellement adopté, en même temps qu'elle érigeait des statues pour représenter la République, à titre permanent : sur les places de villages, souvent associées à une fontaine, mais surtout dans les mairies qui, toutes, doivent avoir un buste de Marianne pour présider aux conseils municipaux et à toutes les cérémonies civiles, comme les mariages. Dans les dernières décennies, on avait fait appel à des stars : Brigitte Bardot, Mireille Mathieu, Catherine Deneuve, Lætitia Casta … Certains maires ont souhaité revenir au choix de jeunes filles anonymes du pays.

 

L'érection d'une statue de Marianne signifie la victoire de la République. A Paris, le conseil municipal a décidé d'implanter sur une grande place de l'Est populaire une statue monumentale : celle de Dalou, qui a été inaugurée en 1883. Cette « Place de la République » demeure aujourd'hui le lieu de rassemblement de très nombreuses manifestations démocratiques.

Michelle Perrot (répond à Héloïse et Oriane), Il était une fois... l'histoire des femmes 

                            

Filles de Marianne, de cette République qui s'est donnée pour effigie trompeuse le visage d'une femme, les féministes le sont à plus d'un titre. Comme héritières d'une culture républicaine née des Lumières et de la Révolution française. Comme bénéficiaires de l'acquis, certes tardif, de l'instruction, fondement de la citoyenneté en République.

Comme républicaines, fortes d'une conscience civique qui se manifestera à de nombreuses reprises. Enfin, comme « citoyennes », usant des libertés d'expression et d'association pour réclamer l'égalité entre les sexes. Si l'adjectif féministe ne s'impose qu'en 1882, elles ne sont cependant pas les premières à faire entendre leur voix. Christine de Pisan, Marie de Gournay, Olympe de Gouges, Théroigne de Méricourt, Flora Tristan, George Sand, Jeanne Deroin, Maria Deraismes, mais aussi Poullain de la Barre, Condorcet, Charles Fourier, Léon Richer : autant de protestations sans cesse réitérées et rarement entendues. La IIIe République ne s'empresse guère de reconnaître les droits des femmes et ce « masculinisme », pour reprendre une expression féministe du début du siècle, surprend dans un pays fier d'être le berceau des droits de l'Homme.

 

Au tournant du siècle, le féminisme est à la mode...

 

Les féministes, elles, réclament le droit de vote, le droit à l'instruction, le droit au travail et à l'égalité des salaires, l'abolition de la prostitution, l'émancipation de la femme mariée, la protection de la maternité, parfois même la reconnaissance de l'union libre, le droit à la contraception, plus rarement le droit à l'avortement. Elles veulent « une seule morale pour les deux sexes ». Elles rêvent d'un monde pacifique régulé par l'arbitrage entre les nations. Elles créent des journaux, donnent des conférences, fondent des associations qui reflètent la variété de leurs préoccupations et de leurs ambitions, de leurs préférences politiques, de leurs talents aussi.

 

Il est généralement admis que la Grande Guerre brise cette belle effervescence en précipitant le mouvement féministe dans une longue phase de déclin...

 

D'une guerre à l'autre, le mouvement féministe s'adapte, se diversifie, s'accroît, puis sombre. Jeune encore avant la Grande Guerre, il mûrit, vieillit et s'effondre avec la République qui l'a vu naître.

Christine Bard, Les filles de Marianne. Histoire des féminismes 1914-1940

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On a beaucoup dit que les femmes n'avaient rien gagné à la Révolution. Soit parce que celle-ci n'avait rien changé à leur condition, soit au contraire parce qu'elle l'avait changée, mais dans le mauvais sens. Ces deux points de vue convergents et antagonistes négligent l'un comme l'autre l'importance du bouleversement révolutionnaire...

Bouleversement trop fécond pour n'être pas, malgré ses ravages, prometteur.

 

On considérera donc la Révolution française comme une mutation décisive dans l'histoire des femmes. D'abord, tout simplement, parce qu'elle l'a été dans l'histoire des homme – ceux de l'autre sexe, et les êtres humains dans leur ensemble. Également, parce que cette mutation a été l'occasion d'une remise en cause sans précédent des rapports entre les sexes...

 

Indice certain que la mutation est de grande ampleur, et que c'est vraiment toute une civilisation qui est ébranlée, jusque dans ses fondements domestiques : la Révolution française s'inquiète du rapport des sexes comme l'ont fait avant elle le christianisme naissant, la Réforme, le rationalisme d’État. Mais voilà cette fois que des questions inédites sont mises à l'ordre du jour, comme celle de la place des femmes dans la cité, et non plus simplement dans l'ordre domestique...

 

Il faut donc souligner à la fois l'audace de la Révolution et sa démission historique. Elle a refusé d'affronter la question du rapport des sexes dans la cité, comme si elle s'était effrayée de l'avoir mise à l'ordre du jour. Mais il ne faut pas oublier qu'elle l'a mise à l'ordre du jour...

 

C'est précisément à Talleyrand, en réponse au Rapport de septembre 1791, que l'Anglaise Mary Wollstonecraft dédie sa fameuse Vindication of the Rights of woman, parue en 1792. Ce « livre impérissable », comme l'écrira un demi-siècle plus tard Flora Tristan, fait écho à la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne rédigée en septembre 1791 par Olympe de Gouges, et à la brochure de Condorcet, Sur l'admission des femmes au droit de cité, datée de juillet 1790...

 

Ces plaidoyers convergent dans leur commune invocation des principes de liberté et d'égalité, et dans leur réprobation des institutions qui bafouent ces principes.

Élisabeth G. Sledziewski « Révolution française. Le tournant », in Histoire des femmes en Occident, Tome 4. Le 19e siècle (sous la direction de Geneviève Fraisse et Michelle Perrot) Georges Duby et Michelle Perrot

 

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Qu'il faille combattre pour que les femmes puissent être intégrées au fonctionnement de la société et s'y adapter, alors qu'elles sont plus de cinquante pour cent du peuple, indique bien que celui-ci leur est étranger sinon hostile. L' « intérêt général » a d'abord été défini sans elles, comme l'intérêt général des hommes. L'ironie consiste alors à parler d'un « problème des femmes » alors qu'il s'agit du problème de la démocratie elle-même.

Ces constatations visent à faire apparaître que la citoyenneté, malgré son apparente neutralité, est une citoyenneté déterminée et donc sous condition : la citoyenneté est une construction sociale, prélevée sur la réalité de l'humain.

 

Françoise Collin, « Mythe et réalité de la démocratie », in La démocratie à la française ou les femmes indésirables (sous la direction d’Éliane Viennot)

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L'analyse des causes du retard est de peu d'utilité pour expliquer la permanence de la discrimination, et notamment ce hiatus entre citoyenneté et représentation. Car les causes invoquées font tout simplement abstraction du fait que la société est fondée sur l'inégalité des sexes. Désormais l'inégalité qui subsiste a pour cause l'inégalité elle-même...

La République, quant à elle, a toujours choisi de penser les deux sexes comme un neutre, comme le neutre universel plus fort que les déterminations de chaque sexe ; comme la neutralité politique par rapport à la question sexuelle. Voilà pourquoi elle ne l'analyse jamais en tant que telle ; voilà pourquoi on recherche les causes du retard.

 

Le fait d'être électrices et éligibles constitue la citoyenneté des femmes. Pourquoi sont-elles fort peu élues ? Parce que participer à la chose publique n'implique pas le pouvoir de l'incarner. Sans doute faut-il questionner la représentation elle-même dans la République française, en quoi « faire les lois » est une activité masculine d'une part, en quoi la députation tient plutôt du fief géographique que de la représentation du peuple ou de la nation d'autre part ; en quoi gouvernement et représentation sont des notions disjointes...

 

La représentation politique est une idée moderne, pensée au 18e siècle par Montesquieu, absente de la démocratie athénienne, et elle précise le fonctionnement de la République française. La représentation est fondamentalement liée à notre modernité et là se joue pour finir la relation entre les sexes.

 

Geneviève Fraisse, « Quand gouverner n'est pas représenter », in La démocratie à la française ou les femmes indésirables (sous la direction d’Éliane Viennot) 

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Dans le contexte de la mondialisation des échanges, le « retour du religieux » acquiert un statut qui ne le porte pas vers les formes les plus tolérantes...

Quant à l'universalisme humaniste hérité des Lumières, il est tourné en dérision...

S'esquisse alors le redoutable amalgame de l'émancipation juridique des individus, et du naufrage du sens. La vogue de la référence sempiternelle aux Droits de l'homme, sur fond de détresse sociale, ne fait qu'accroître la disqualification amorcée, tant elle semble sonner faux : quel visage l'état de droit montre-t-il, et quelle liberté réelle peut être attachée à l'émancipation laïque, si les « eaux glacées du calcul égoïste » en noient les promesses ?...

 

Auschwitz, Hiroshima, et Tchernobyl, signeraient tout à la fois le « retournement de l'émancipation » et la dimension mortifère d'un rationalisme supposé indifférent aux questions du sens, car assujetti au seul calcul de la volonté de puissance...

Simultanément, l'évocation des méfaits du stalinisme s'est convertie le plus souvent en une disqualification de toute visée un peu méthodique d'un monde plus juste : le bonheur est une idée vieille, marquée des rides du volontarisme politique. Le curieux thème de la « mort des idéologies », que l'idéologie dite libérale ne s'applique pas à elle-même, rime avec celui du « désenchantement », lieu commun bon à tout faire pour désigner à la fois le processus de laïcisation et la mélancolie consécutive au naufrage supposé des idéaux comme du sens...

 

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Il s'agit d'affirmer ensemble la philosophie de la conscience et la philosophie politique du bien commun, qu'on appellera si l'on veut la République sociale...

L'enjeu est essentiel au regard de deux dérives repérables : celle d'un libéralisme abstrait qui fige l'état de droit en révérence creuse et n'en veut retenir qu'une version individualiste unilatérale ; celle d'un communautarisme qui ne restaure la solidité qu'au prix d'une nouvelle sujétion imposée à la conscience. Ces deux dérives coexistent et semblent même aller de pair aujourd'hui. Dans certains cas extrêmes, une solidarité inédite se constitue entre le libéralisme économique le plus débridé et l'intégrisme le plus brutal. Cynisme des affaires et moralisme humanitaire se conjuguent et s'appellent, tandis que l'émancipation laïque du droit et de l’État semble associée à un reflux du lien social...

 

La refondation laïque, affranchissement réciproque de Dieu et de Marianne, …, est opposée aux traditionnelles variantes du rapport entre Dieu et César. Ni alliance, ni domination : libération mutuelle...

 

La refondation laïque restitue le peuple à lui-même en réordonnant la puissance politique à la chose publique, à la République...

Cette capacité de distanciation, promue notamment par le concours de la justice sociale et de l'instruction, est une tâche à la fois démocratique et républicaine. Démocratique, par la mise en jeu de la lutte contre les inégalités ; républicaine, par la puissance émancipatrice d'une instruction exigeante, articulant le pari sur la raison et le pari sur la liberté.

 

Henri Pena-Ruiz, Dieu et Marianne

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Le problème a été l'apparition, en 1989 en France, de trois jeunes filles voilées dans un collège.

Fantômes, réincarnations de l'obscurantisme régressif : à peine pubères (parfois même pré-pubères), la soumission aux hommes doit se traduire par la cérémonie de voilement du corps...

Certains y voyaient un phénomène de mode, un droit à s'habiller selon ses envies, un droit à la différence. Le droit de renouer avec son « origine », sa « tradition ». Comme si la République française interdisait à quiconque de penser, dire ou pratiquer comme meilleur lui semble...

 

Alors le chœur des « pleureuses » et des « pleureurs » antiques s'est élevé pour agresser le fonctionnaire de la République qui rappelait, à ceux qui les piétinaient, les valeurs fondamentales de notre société...

 

Enfermer les garçons dans une idée de la virilité  agressive, transformer une coutume sociétale, un dogme religieux, en loi de la nature (les filles seraient « naturellement » soumises et pudiques, les garçons « naturellement » supérieurs et agressifs), tout cela ne pèse guère face au postulat : les immigrés étant des victimes, ils ont toujours raison... C'est-à-dire la loi patriarcale contre l’État de droit...

 

La République, n'en déplaise à diverses barbaries, a le devoir autant que le droit de se défendre...

 

Le voile est la négation des valeurs républicaines de façon frontale : droit contre pseudo -« loi islamique ». Seul le régime de Vichy avait tenté une attaque aussi systématique du corpus républicain, y compris l'effacement de Marianne...

Les stratèges « islamistes » savent l'intérêt de l'adhésion de la population féminine...

 

Les intégristes savent utiliser la bêtise, la lâcheté ou la démagogie de l'adversaire pour en faire leur force...

L'opinion sur la religion fait partie de la libre expression. Il est permis de critiquer Dieu, Mahomet, Jéhovah ou Vishnou. L'expression « racisme antireligieux » n'a pas de sens...

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Le Visage de Marianne en 2018, "Marianne l'engagée", dessinée par l'artiste Yseult Digan

 

Toutes les Églises donnent de la voix, elles aussi ont compris l'intérêt d'utiliser le foulard islamique. Lors du synode de l’Église réformée de France de 2003, les protestants se seraient prononcés contre une loi sur le voile, des rabbins et les évêques à Lourdes, également.

 

Plus grave, face aux manipulations de terroristes de la religion, certains responsables d'associations, logiquement républicaines par leur histoire, sont tétanisés et s'installent dans des marécages de débats obscurs... Ils ne voient pas que, pour aider de prétendues victimes, ils entérinent l'oppression...

Le président de la République, garant de la Constitution, a solennellement réaffirmé le 17 décembre 2003, le respect du principe de laïcité dans la République « principe non négociable »...

Nous devons maintenir les droits fondamentaux de la personne humaine que nous avons eu la chance de trouver à la naissance. Avec des conquêtes nouvelles poursuivant inlassablement la lutte pour venir à bout des représentations inégalitaires, archaïques, théocratiques qui empêchent les hommes et les femmes de vivre pleinement leur destin d'êtres humains, libres et égaux.

 

Michèle Vianès, Un voile sur la République

     

 

                  Liberté, Egalité, Sororité/Fraternité

    

 

    

 

 

 

 

 

La Famille

 

 

KNIBIEHLER Yvonne, Historienne et professeure émérite de l’université de Provence.

La révolution maternelle depuis 1945. Femmes, maternité, citoyenneté, Perrin, 1997.

Émission réalisée le 17 mars 1998

 

MICHEL Andrée, Directrice honoraire de recherche au CNRS, Sociologue.

Le féminisme, Q-S-J ?, PUF, 1997.

Émission réalisée le 31 mars 1998

 

BONNET Marie-Jo, Docteure en histoire, spécialiste d’histoire culturelle.

“De l’émancipation amoureuse des femmes dans la cité”, Les Temps Modernes, mars-avril 1998, n° 598.

Émission réalisée 30 juin 1998

 

JASPARD Maryse, Démographe à l’institut de démographie de l’université de Paris-I.

La sexualité en France, La Découverte, Paris, 1997.

Émission réalisée le 15 septembre 1998

 

MUEL-DREYFUS Francine, Maître de conférence à l’E.H.E.S.S.

Vichy et l’éternel féminin, Seuil, 1996.

Émission réalisée le 04 juillet 2000

 

HOUEL Annik, Professeure à l’institut de psychologie de l’université Lumière Lyon 2.

L’adultère au féminin et son roman, Armand Colin (Renouveaux en psychanalyse), Paris, 1999.

Émission réalisée le 19 septembre 2000

 

VERJUS Anne, Docteure en études politiques et chargée de recherches au CNRS.

Le cens de la famille. Les femmes et le vote, 1789-1848, Belin, 2002.

Émission réalisée le 18 février 2003

 

PERROT Michelle, Professeure émérite d’histoire contemporaine à l’université Paris 7-Denis Diderot.

Histoire des femmes en Occident (5 tomes), Perrin-tempus, 2002.

Émission réalisée le 21 octobre 2003

 

THOMAS Éva, Fondatrice de SOS Inceste, a été institutrice, rééducatrice et psychopédagogue.

Le sang des mots. Les victimes, l’inceste et la loi, préface de Marie Balmary, Desclée de Brouwer, 2004.

Émission réalisée le 20 avril 2004

 

FRAISSE Geneviève, Philosophe, historienne, directrice de recherche au CNRS, ancienne déléguée interministérielle aux Droits des femmes auprès du Premier ministre en novembre 1997, députée européenne.

Les deux gouvernements : la famille et la Cité, Gallimard, 2000.

A côté du genre, in Masculin-féminin, sous la direction de Nadia Tazi, La Découverte, 2004.

Émission réalisée le 05 octobre 2004

 

MARUANI Margaret, Sociologue, directrice de recherche au CNRS. Fondatrice du groupe de recherche Marché du travail et Genre, elle dirige la revue Travail, genre et sociétés.

Femmes, genre et sociétés. L’état des savoirs, sous la direction deMargaret Maruani, La Découverte, 2005.

Émission réalisée le 04 octobre 2005

 

ATLAN Henri, Médecin, biologiste, professeur émérite de biophysique à Paris et à Jérusalem et directeur d’études en philosophie de la biologie à l’EHESS.

L’utérus artificiel, Seuil, 2005.

Émission réalisée le 22 novembre 2005

 

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La Parenté

 

 

KNIBIEHLER Yvonne, Historienne et professeure émérite de l’université de Provence.

La révolution maternelle depuis 1945. Femmes, maternité, citoyenneté, Perrin, 1997.

Émission réalisée le 17 mars 1998

 

BONNET Marie-Jo, Docteure en histoire, spécialiste d’histoire culturelle.

“De l’émancipation amoureuse des femmes dans la cité”, Les Temps Modernes, mars-avril 1998, n° 598.

SCHULZ Marianne, Juriste.

“Lesbiennes : Les silences du droit”, Les Temps Modernes, mars-avril 1998, n°598.

Émission réalisée 30 juin 1998

 

HERITIER Françoise, Professeure au Collège de France et directrice du laboratoire d’anthropologie sociale.

Masculin/Féminin, La pensée de la différence, Odile Jacob, Paris, 1996.

Émission réalisée le 16 mars 1999

 

VENNER Fiammetta, Sociologue et directrice de publication de la revue Prochoix.

L’homophobie, comment la définir, comment la combattre, sous la direction de Daniel Borillo et Pierre Lascoumes, éditions Prochoix, 1999.

Caroline Fourest et fiammetta Venner, Les Anti-Pacs ou la dernière croisade homophobe, éditions Prochoix, 1999.

Émission réalisée le 07 novembre 2000

 

BORILLO Daniel, Juriste à l’université Paris X-Nanterre.

Au-delà du PaCS, L’expertise familiale à l’épreuve de l’homosexualité, PUF, 1999.

Émission réalisée le 19 décembre 2000

 

JURICIC Marie-Anne, Doctorante en sociologie et journaliste indépendante, et, MARQUIE Hélène, Chorégraphe et militante à la maison des femmes de Paris.

Analyses et débats autour de la revue Esprit, L’un et l’autre sexe, n° 273, Mars-avril 2001.

Émission réalisée le 03 juillet 2001

 

HERITIER Françoise, Anthropologue et professeure honoraire au Collège de France.

Masculin/Féminin II. Dissoudre la hiérarchie, Odile Jacob, 2002.

Émission réalisée le 18 mars 2003

FRAISSE Geneviève, Philosophe, historienne, directrice de recherche au CNRS, ancienne déléguée interministérielle aux Droits des femmes auprès du Premier ministre en novembre 1997, députée européenne.

Les deux gouvernements : la famille et la Cité, Gallimard, 2000.

A côté du genre, in Masculin-féminin, sous la direction de Nadia Tazi, La Découverte, 2004.

Émission réalisée le 05 octobre 2004

 

BOLTANSKI Luc, Sociologue à l’EHESS.

La condition fœtale. Une sociologie de l’engendrement et de l’avortement, Gallimard, 2004.

Émission réalisée le 15 mars 2005

 

GODELIER Maurice, Anthropologue, directeur d’étude à l’EHESS.

Métamorphoses de la parenté, Fayard, 2004.

Émission réalisée le 26 avril 2005

 

ATLAN Henri, Médecin, biologiste, professeur émérite de biophysique à Paris et à Jérusalem et directeur d’études en philosophie de la biologie à l’EHESS.

L’utérus artificiel, Seuil, 2005.

Émission réalisée le 22 novembre 2005

 

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Le Flirt

 

FASSIN Éric, Sociologue américaniste à l’École Normale Supérieure.

“Un échange inégal : sexualité et rites amoureux aux États-Unis”, Critique, jan.fév 1997, n°596-597.

Émission réalisée le 02 juin 1998

 

CASTA-ROSAZ Fabienne, Doctorante en histoire, journaliste et réalisatrice.

Histoire du flirt. Les jeux de l’innocence et de la perversité, Grasset, 2000.

Émission réalisée le 07 juin 2005

 

MUCHEMBLED Robert, Professeur à l’université de Paris-Nord.

L’orgasme et l’Occident. Une histoire du plaisir du 16e siècle à nos jours, Seuil, 2005.

Émission réalisée le 18 octobre 2005

 

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C'est ce carcan, ce rigide étau d'interdits, de tabous, d'hypocrisie, exerçant une si forte violence sur les hommes mais surtout sur les femmes, qu'a desserré, pendant un siècle, le flirt.

Pendant un siècle ? Pendant un siècle seulement ? Mais le flirt a toujours existé voyons !...

Le marivaudage, les idylles, les amourettes, le badinage, la coquetterie, ne sont-ils pas autant de formes, autant de noms du flirt ?

 

Oui et non. On peut prêter, il est vrai, une dimension atemporelle et universelle au flirt. Mais il faut alors le comprendre dans son acception la plus large, la plus vague. Il faut le définir comme un simple jeu amoureux, une forme de séduction...

 

Le flirt n'en apparaît pas moins comme le miroir d'une époque : celle de la transition entre la fin de l'ère puritaine et la révolution sexuelle.

 

Le mot flirt apparaît – ce n'est pas un hasard – dans les milieux bourgeois et aristocratiques, vers le milieu du 19e siècle...

 

Fabienne Casta-Rosaz, Histoire du flirt

 

   

Ce que l'on appelle « flirt » n'est alors qu'un frémissement, un frisson de sensualité à peine avoué. Mais il annonce – les moralistes de la Belle Époque l'ont bien pressenti – la fin d'un monde ainsi que l'entrée dans une ère nouvelle. A l'éducation inégalitaire et brutale qu'a reçue Jeanne, et avec elle des milliers de jeunes filles, va peu à peu se substituer, au fil des décennies, une initiation sentimentale plus égalitaire et plus progressive : le flirt.

 

Au début du 19e siècle, Jeanne, l'oie blanche, passe brusquement de l'ignorance la plus totale à la révélation la plus abrupte de la sexualité. La flirteuse, au contraire, découvre, fort timidement à la Belle Époque, plus hardiment ensuite, sa sensualité par étapes. Elle ose les effleurements équivoques, puis les baisers, les caresses plus ou moins intimes. Parfois même, elle va encore plus loin, et joue avec le feu, danse sur le volcan de la sexualité...

 

Avec son partenaire masculin, elle établit une autre équation amoureuse, plus équilibrée, plus harmonieuse, plus conflictuelle aussi, parfois.

 

Fabienne Casta-Rosaz, Histoire du flirt

 

       Ab7

Le flirt a donc une histoire, et il s'inscrit dans l'Histoire. De la même façon que l'amour courtois nous renvoie au Moyen Age, le libertinage ou le marivaudage au 18e, et l'amour romantique au 19e, le flirt apparaît indissolublement lié au 20e siècle. Il en reflète toutes les contradictions, les tensions, les hésitations. Car l'histoire du flirt est une histoire de désir et d'effroi, d'éveil et de frustration, d'obéissance et de transgression...

 

L'aventure du flirt, c'est l'histoire d'un étau de contraintes qui se desserre, d'un désir qui se libère, et aussi, celle d'une grande peur, qu'il est décidément bien difficile de conjurer : la peur du sexe.

 

Fabienne Casta-Rosaz, Histoire du flirt

 

          Ab8

Flirter, ne cesse-t-on de répéter, vient de l'ancien français conter fleurette. Le terme, dans sa version moderne, n'en apparaît pas moins anglais, tout comme sa pratique...

En France comme dans les pays anglo-saxons, le but ultime de l'éducation, au 19e siècle, est identique : préserver la jeune fille des « vices et des périls que la société présente ». Seul le moyen employé pour arriver à cette fin diffère. Les Français, catholiques, persuadés de la faiblesse de la chair, ne croient, pour préserver la vertu des jeunes filles, qu'en la pédagogie de l'ignorance et de la surveillance. Ils tiennent donc les demoiselles enfermées, à l'écart du monde...

 

Les Anglo-saxons, au contraire, « quoique fort religieux », explique Tocqueville, « ne s'en sont pas rapportés à la religion seule pour défendre la vertu de la femme : ils ont cherché à armer sa raison ». En dignes protestants, ils font le pari de la responsabilité et de la raison de la jeune fille, sont « pleins de confiance dans ses forces ». Ils attribuent au flirt des vertus pédagogiques, estiment qu'il permet aux jeunes gens de maîtriser leurs pulsions, d'apprendre à gouverner leur corps et leur cœur.

 

Fabienne Casta-Rosaz, Histoire du flirt

 

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Ce modèle anglo-saxon, à la Belle Époque, commence à être mieux connu des Français. Car, en ce siècle de la révolution des transports, les voyages en paquebot ou en train se développent. Les premiers, les Anglais et les Américains, inventeurs du grand tour... ont sillonné l'Europe, et ce dès le 18e siècle. A la fin du 19e siècle, les Français des milieux privilégiés commencent à leur emboîter le pas. Jeunes gens et jeunes filles voyagent en bord de mer...

 

Ici et là se retrouvent donc, de saison en saison, la fine fleur de la bourgeoisie et de l'aristocratie européennes. Et inévitablement, entre jeunes gens, il arrive que l'on flirte.

 

Fabienne Casta-Rosaz, Histoire du flirt

 

      

Si les jeunes filles françaises se mettent à flirter, à la Belle Époque, ce n'est pas tant parce qu'elles prennent modèle sur leurs consœurs anglo-saxonnes que parce qu'elles deviennent plus libres de leurs mouvements, et donc plus libres d'exprimer leurs désirs. C'est parce que le climat social a changé et que l'heure est à une légère détente des mœurs.

 

L'instruction que la jeune fille reçoit y est pour beaucoup.

 

Fabienne Casta-Rosaz, Histoire du flirt

 

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La remise en question des valeurs fondatrices de la société, qui est à la base de toute révolution, a commencé,..., bien avant Mai 68. Dès la fin du 18e siècle, une première évolution, non pas brutale et soudaine, mais silencieuse et lente, a eu lieu, puisque le mariage d'inclination, peu à peu, a gagné du terrain au détriment du mariage d'intérêt. Au 19e siècle, âge du romantisme, l'amour s'est imposé comme le nouveau socle, le fondement moderne du couple, du mariage et de la famille...

De plus en plus de femmes, connues ou anonymes, ont, de leur côté, osé se révolter contre la double morale et le statut d'infériorité qui leur étaient imposés.

 

Le jeu amoureux du flirt, sans la résumer, participe pleinement de cette aventure collective, de cette progressive reconquête du corps, de la liberté de mouvement et de sentiment. A sa manière, le flirt a contribué, bien avant ladite révolution sexuelle, à changer la règle du jeu. Il a révolutionné l'éducation sentimentale, bousculé l'équilibre traditionnel des relations hommes/femmes.

 

Fabienne Casta-Rosaz, Histoire du flirt

 

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A cette réalité nouvelle, qu'apportent donc les événements de Mai 68 ? Sans aucun doute le coup de semonce, le coup de tonnerre nécessaire à une prise de conscience collective...

Cela signifie-t-il qu'il n'y a plus de morale, plus d'interdit, plus de limite ? Bien sûr que non. Les violences sexuelles sont toujours condamnées par la loi. Et d'autres limites, beaucoup plus courantes, s'imposent très vite. La nature et a fortiori la culture ayant horreur du vide, une autre éthique de la sexualité ne cesse de se reconstruire...

 

Fabienne Casta-Rosaz, Histoire du flirt

   

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Les militantes du MLF dénoncent la rapidité, la brutalité des hommes, leur violence, leur volonté de domination, caricaturée par leur engouement pour la pornographie ou leur pratique millénaire de la prostitution...

Elles soulignent que « l'apprentissage sentimentale, tout comme la relation à l'autre, passent par une série d'étapes, de conquêtes successives de soi. Qu'il faut arriver à suivre les pulsations de son corps, de son désir.

Fabienne Casta-Rosaz, Histoire du flirt

 

                 Apf2

Un certain type de flirt adolescent est … totalement intégré, banalisé, accepté par la société... On ne l'appelle plus, il est vrai, que rarement ainsi. On lui préfère d'ordinaire les expressions « petit copain », « petite copine » ou le verbe « sortir avec », tous ces termes qui ont émergé au 20e siècle et ont très tôt concurrencé le mot flirt...

 

Les adolescents sont toujours plus pressés de perdre leur pucelage que les jeunes filles, mais ces dernières savent en général leur imposer leur rythme et leur désir propres. Avant leur premier rapport sexuel, elles franchissent toute une série d'étapes intermédiaires... Elles connaissent les baisers, les caresses, les sorties, collectives ou non, au cinéma et en boum, tout ce rituel amoureux qui s'est mis en place dès l'entre-deux-guerre...

 

C'est ce que montrent de nombreuses études, et aussi ce qu'a mis en scène le fameux film de Claude Pinoteau, La Boum (1980) dans lequel s'est reconnue toute une génération. Vic, interprétée par Sophie Marceau, est une jeune fille on ne peut plus moderne. Elle porte des jeans, ... et bien sûr, tombe amoureuse. Mais elle ne tient pas à brûler les étapes, ni à se brûler les ailes.

 

Fabienne Casta-Rosaz, Histoire du flirt

 

     

 

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