Emissions de Radio & Thématiques 7

Inspiration et Réflexion

 

 

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- Pour écouter l'émission  Planète Féministe, vous pouvez cliquer sur le lien ci-dessous ou aller sur la page "Ecouter l'émission" de ce site

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        SOMMAIRE

 

      1- La Sociologie

      2- L'Anthropologie

      3- La Révolte

      4- La Psychologie

      5- L'Amitié

      6- L'Ethique

      7- Hitchcock et la théorie féministe

      8- La Psychanalyse

      9- Les Amazones

    10- L'Economie 

 

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La Sociologie

 

 

MICHEL Andrée, Directrice honoraire de recherche au CNRS, Sociologue.

Surarmement, pouvoir, démocratie, L’Harmattan, Paris, 1995.

Émission réalisée le 18 février 1997

 

 

JURICIC Marie-Anne, Doctorante en sociologie à l’université Denis Diderot Paris 7, auteure, animatrice de l’émission de radio Planète Féministe et secrétaire générale de l’association Marie Pas Claire.

Exposé sur Les femmes et le sport. Les rapports sociaux de sexe dans le sport, Mémoire de Maîtrise de sociologie de l’université Denis Diderot Paris 7, 1996.

Émission réalisée le 02 décembre 1997

 

 

ZAIDMAN Claude, Sociologue à l’Université de Paris 7 Jussieu.

La mixité à l’école primaire, L’Harmattan, Paris, 1996.

Émission réalisée le 16 décembre 1997

 

MICHEL Andrée, Directrice honoraire de recherche au CNRS, Sociologue.

Le féminisme, Q-S-J ?, PUF, 1997.

Émission réalisée le 31 mars 1998

 

FRISCHER Dominique, Psycho-sociologue.

La revanche des misogynes. Où en sont les femmes après 30 ans de féminisme?, Albin Michel, 1997.

Émission réalisée le 21 avril 1998

 

FASSIN Éric, Sociologue américaniste à l’École Normale Supérieure.

“ Pouvoirs sexuels. Le juge Thomas, la cour suprême et la société américaine”, Esprit, n°177, décembre 1991.

“Dans des genres différents : le féminisme au miroir transatlantique”, Esprit, n°196, novembre 1993.

“L’épouvantail américain : penser la discrimination française”, Vacarme, n° IV et V, sept.nov.1997.

“Un échange inégal : sexualité et rites amoureux aux États-Unis”, Critique, jan.fév 1997, n°596-597.

“Le date rape aux États-Unis Figures d’une polémique”, Enquête, mai 1997.

Émission réalisée le 02 juin 1998

 

LOUIS Marie-Victoire, Sociologue au CNRS et militante à l’Association contre les Violences faites aux Femmes au Travail.

Le droit de cuissage. France, 1860-1930, éditions de L’Atelier, Paris, 1994.

Émission réalisée le 20 octobre 1998

 

MARUANI Margaret, Sociologue au CNRS.

Les nouvelles frontières de l’inégalité. Hommes et femmes sur le marché du travail, sous la direction de M.Maruani , La Découverte, 1998. M.Maruani et E.Reynaud, Sociologie de l’emploi, La Découverte, 1999.

Émission réalisée le 16 février 1999

 

HEINICH Nathalie, Sociologue au CNRS.

États de femme, l’identité féminine dans la fiction occidentale, Gallimard, 1996.

Émission réalisée le 06 avril 1999

 

 

GUILLAUMIN Colette, Sociologue au CNRS.

Sexe, race et pratique du pouvoir. L’idée de nature, Côté-femme, Paris, 1992.

Émission réalisée le 04 mai 1999

 

LOUVEAU Catherine, Sociologue à l’université de Rouen, faculté des Sciences du sport.

Sports, école, société : la différence des sexes. Féminin, masculin et activités sportives, L’Harmattan, 1998.

Émission réalisée le 06 juillet 1999

 

MICHEL Andrée, Directrice honoraire au CNRS, sociologue.

Citoyennes militairement incorrectes, L’Harmattan, 1999.

Émission réalisée le 02 novembre 1999

 

LABORIE Françoise, Sociologue, chargée de recherche au GEDISST (CNRS).

Dictionnaire critique du féminisme, sous la direction de Helena Hirata, Françoise Laborie, Hélène Le Doaré, Danièle Senotier, PUF, 2000.

Émission réalisée le 30 janvier 2001

 

AKRICH Madeleine, Sociologue et chercheuse au Centre de Sociologie de l’Innovation.

De la contraception à l’enfantement, l’offre technologique en question, sous la direction de Madeleine Akrich et Françoise Laborie, Cahiers du genre n° 25, L’Harmattan, 1999.

Émission réalisée le 06 novembre 2001

 

LAUFER Jacqueline, Sociologue, professeure au Groupe HEC et co-directrice du Mage, et, MARUANI Margaret, Sociologue au CNRS-CSU, fondatrice du Mage et directrice de la revue Travail, Genre et Sociétés.

Masculin-Féminin : questions pour les sciences de l’homme, sous la direction de Jacqueline Laufer, Catherine Marry et Margaret Maruani, PUF, 2001.

Émission réalisée le30 avril 2002

 

MARUANI Margaret, Sociologue, directrice de recherche au CNRS. Fondatrice du groupe de recherche Marché du travail et Genre, elle dirige la revue Travail, genre et sociétés.

Les mécomptes du chômage,Bayard, 2002.

Travail et emploi des femmes, La Découverte, 2003.

Émission réalisée le 15 avril 2003

 

POUTRAIN Véronique, Docteure en sociologie (EHESS de Marseille) et enseigne à l’université Marc Bloch de Strasbourg.

Sexe et pouvoir. Enquête sur le sadomasochisme, Belin, 2003.

Émission réalisée le 30 septembre 2003

 

SOBOTA Helga, Sociologue, dirige les affaires culturelles de la ville de Grenoble.

Crime passionnel, crime ordinaire, Annick Houel, Patricia Mercader et Helga Sobota, PUF, 2003.

Émission réalisée le 16 décembre 2003

 

CHAFIQ Chahla, Sociologue, écrivaine et formatrice dans le champ de la lutte contre les discriminations et dans le domaine de la diversité culturelle en France.

Le nouvel homme islamiste. La prison politique en Iran, Le Félin, 2002.

Émission réalisée le 20 janvier 2004

 

LAUFER Jacqueline, Sociologue, professeure à HEC et co-directrice du Mage, MARUANI Margaret, Sociologue, directrice de recherche au CNRS. Fondatrice du groupe de recherche Marché du travail et Genre, elle dirige la revue Travail, genre et sociétés.

Le travail du genre. Les sciences sociales du travail à l’épreuve des différences de sexe, sous la direction de J.Laufer, C.Marry, M.Maruani, La Découverte, 2003.

Émission réalisée le 18 mai 2004

 

FERRAND Michèle, Sociologue au laboratoire Cultures et sociétés urbaines du CNRS et associée à l’unité Démographie, genre et sociétés de l’INED.

Féminin, masculin, La Découverte, 2004.

Émission réalisée le 07 septembre 2004

 

BOLTANSKI Luc, Sociologue à l’EHESS.

La condition fœtale. Une sociologie de l’engendrement et de l’avortement, Gallimard, 2004.

Émission réalisée le 15 mars 2005

 

GUILLAUMIN Colette, Sociologue au CNRS.

Sexe, race et pratique du pouvoir. L’idée de nature, Côté-femme, Paris, 1992.

L’idéologie raciste, Gallimard, 2002.

Émission réalisée le 22 mars 2005

 

DURU-BELLAT Marie, Sociologue et professeure en sciences de l’éducation à l’Université de Bourgogne.

L’école des filles. Quelle formation pour quels rôles sociaux ?, L’Harmattan, 2004.

Émission réalisée le 05 juillet 2005

 

 

RAVET Hyacinthe, Musicienne, sociologue et musicologue, maîtresse de conférences à l’Université Paris Sorbonne-Paris IV.

L’accès des femmes à l’expression musicale. Apprentissage, création, interprétation : les musiciennes dans la société, sous la direction de Anne-Marie Green et Hyacinthe Ravet, L’Harmattan, 2005.

Émission réalisée le 20 septembre 2005

 

MARUANI Margaret, Sociologue, directrice de recherche au CNRS. Fondatrice du groupe de recherche Marché du travail et Genre, elle dirige la revue Travail, genre et sociétés.

Femmes, genre et sociétés. L’état des savoirs, sous la direction deMargaret Maruani, La Découverte, 2005.

Émission réalisée le 04 octobre 2005

 

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 L'Anthropologie

 

 

NAHOUM-GRAPPE Véronique, Anthropologue à l’E.H.E.S.S.

Le féminin, Hachette, 1996.

Émission réalisée le 20 janvier 1998

 

HERITIER Françoise, Professeure au Collège de France et directrice du laboratoire d’anthropologie sociale.

Masculin/Féminin, La pensée de la différence, Odile Jacob, Paris, 1996.

Émission réalisée le 16 mars 1999

 

MATHIEU Nicole-Claude, Anthropologue à l’E.H.E.S.S.

L’anatomie politique, catégorisations et idéologies du sexe, Côté-femme, Paris, 1991.

Émission réalisée le 30 mars 1999

 

HERITIER Françoise, Professeure honoraire au Collège de France et directrice du laboratoire d’anthropologie sociale.

Contraception : contrainte ou liberté ?, sous la direction de Etienne-Emile Baulieu, Françoise Héritier, Henri Leridon, Éditions Odile Jacob, 1999.

Émission réalisée le 17 octobre 2000

 

DESCHAMPS Catherine, Socio-anthropologue du laboratoire d’anthropologie sociale de l’E.H.E.S.S.

Anthropologie des sexualités, Journal des anthropologues, n° 82-83, 2000.

Émission réalisée le 20 février 2001

 

DESCHAMPS Catherine, Docteure en anthropologie sociale, rattachée au laboratoire d’anthropologie sociale du Collège de France.

Le miroir bisexuel, éditions Balland, 2002.

Émission réalisée le 21 mai 2002

 

MINCES Juliette, Sociologue et anthropologue de terrain, travaille depuis des années sur les questions de l’immigration à partir d’une interrogation sur le tiers monde.

La femme voilée, l’Islam au féminin, Calmann-Lévy, 1990.

Emision réalisée le 29 octobre 2002

 

HERITIER Françoise, Anthropologue et professeure honoraire au Collège de France.

Masculin/Féminin II. Dissoudre la hiérarchie, Odile Jacob, 2002.

Émission réalisée le 18 mars 2003

 

MINCES Juliette, Sociologue et anthropologue de terrain, travaille depuis des années sur les questions de l’immigration à partir d’une interrogation sur le tiers monde.

Le Coran et les femmes, Hachette littératures, 1996.

Émission réalisée le 17 juin 2003

 

NAHOUM-GRAPPE Véronique, Chercheuse en sciences sociales à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, participe aux comités de rédaction des revues, Esprit, Terrain, et Communications.

Du rêve de vengeance à la haine politique, Buchet/Chastel, 2003.

Émission réalisée le 03 février 2004

 

NAHOUM-GRAPPE Véronique, Chercheuse en sciences sociales à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, participe aux comités de rédaction des revues, Esprit, Terrain, et Communications.

Vukovar, Sarajevo... La guerre en ex-Yougoslavie, sous la direction de V. Nahoum-Grappe, Esprit, 1993.

Guerre et différence des sexes: Les viols systématiques (ex-Yougoslavie, 1991-1995)” in De la violence et des femmes, sous la direction de Cécile Dauphin et Arlette Farge, Albin Michel, 1997.

Émission réalisée le 06 juillet 2004

 

HERITIER Françoise, Anthropologue et professeure honoraire au Collège de France.

Corps et affects, sous la direction de Françoise Héritier et Margarita Xanthakou, Odile Jacob, 2004.

Émission réalisée le 01 février 2005

 

GODELIER Maurice, Anthropologue, directeur d’étude à l’EHESS.

Métamorphoses de la parenté, Fayard, 2004.

Émission réalisée le 26 avril 2005

 

NAHOUM-GRAPPE Véronique, Chercheuse en sciences sociales à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, participe aux comités de rédaction des revues, Esprit, Terrain, et Communications.

Balades politiques, entretiens avec Jean-Christophe Marti, Les prairies ordinaires, 2005.

Émission réalisée le 21 février 2006

 

HERITIER Françoise, Anthropologue et professeure honoraire au Collège de France.

Hommes, femmes, la construction de la différence, sous la direction de F.Héritier, Le Pommier, 2005.

Entretien réalisé le 29 juin 2006

 

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Cette société matrilinéaire n'est ni patriarcale, ni matriarcale, ni féministe au sens égalitaire du terme. Elle présente cet immense avantage d'être exceptionnelle et rare au sein des divers systèmes de parenté et des modes d'organisations humaines  sur le plan anthropologique. Son existence, comme la civilisation égyptienne antique et d'autres encore, mettent en cause l'idéologie structuraliste de Lévi-Strauss et de sa disciple Françoise Héritier.

 

- Impossible de savoir si les Moso sont le premier, le nième ou  le dernier peuple matrilinéaire.

 

- Ce peuple n'est pas matriarcal (au sens équivalent du système patriarcal) car il n'y a pas de domination politique féminine sur et contre la gent masculine, ni maltraitance ni inféodation ni oppression ni agression physique, sexuelle ou psychologique, ni haine, ni infériorisation organisées de façon sociale et politique contre les garçons et les hommes.

 

- C'est s'aventurer un peu loin que de parler de "société parfaite". Existe-t-il d'ailleurs une société parfaite ?

 

- Ce sont les oncles maternels qui occupent la fonction de père. La paternité est exclusivement sociale.

 

- Utiliser le terme "communisme familial" pour décrire les Moso est tendancieux et bien trop ambigu.

 

Une thèse universitaire a été consacrée à ce peuple et publiée sous le titre suivant : Une société sans père ni mari. Les Na de Chine, de Cai Hua (PUF, 1997)

 

   

  

      

 La Révolte

 

 

MICHEL Andrée, Directrice honoraire de recherche au CNRS, Sociologue.

Le féminisme, Q-S-J ?, PUF, 1997.

Émission réalisée le 31 mars 1998

 

PICQ Françoise, Docteure d’État en science politique et enseigne à l’université de Paris-Dauphine.

Libération des femmes. Les années mouvement, Seuil, 1993.

Émission réalisée le 06 juin 2000

 

LABORIE Françoise, Sociologue, chargée de recherche au GEDISST (CNRS).

Dictionnaire critique du féminisme, sous la direction de Helena Hirata, Françoise Laborie, Hélène Le Doaré, Danièle Senotier, PUF, 2000.

Émission réalisée le 30 janvier 2001

 

STEINBERG Sylvie, Historienne à l’université de Rouen.

La confusion des sexes, le travestissement de la Renaissance à la Révolution, Fayard, 2001.

Émission réalisée le 29 mai 2001

 

 

DORLIN Elsa, Philosophe au laboratoire du Centre d’Études en Rhétorique, Philosophie et Histoire des idées de l’Humanisme aux Lumières.

L’évidence de l’égalité des sexes, une philosophie oubliée du XVIIe siècle, L’Harmattan, 2000.

Émission réalisée le 05 juin 2001

 

RONDEAUX Alia, Ingénieure en informatique.

Catégories sociales et genres, ou comment y échapper, L’Harmattan, 2001.

Émission réalisée le 04 décembre 2001

 

 

PAILLER Aline, Journaliste et ancienne députée au parlement européen.

Femmes en marche, éditions Le temps des cerises, 2001.

Émission réalisée le 15 janvier 2002

 

AUTAIN Clémentine, Titulaire d’un DEA d’histoire, cofondatrice de l’association féministe Mix-Cité et adjointe au maire de Paris chargée de la jeunesse.

Alter égaux, Invitation au féminisme, éditions Robert Laffont, 2001.

Émission réalisée le 19 mars 2002

 

GAUTHIER Xavière, Philosophe, écrivaine, chercheuse au CNRS Lyon 2 et maîtresse de conférences à l’université de Bordeaux-III.

Naissance d’une liberté, Contraception, avortement: le grand combat des femmes au XXe siècle, éditions Robert Laffont, 2002.

Émission réalisée le 18 juin 2002

 

 

DEGAVRE Florence, Économiste, chercheuse à la faculté ouverte de politique économique et sociale de Louvain, membre du comité de rédaction de la revue Chronique Féministe de l’université des femmes en Belgique.

Chronique Féministe, dossier: Toutes engagées?, n°77/79, Janvier/Avril 2002.

Émission réalisée le 17 septembre 2002

 

MOUSSET Sophie, Ecrivaine et photographe.

Olympe de Gouges et les droits de la femme, le Félin, 2003.

Émission réalisée le 01 juillet 2003

 

FABRE Clarisse, Journaliste politique au Monde, et, FASSIN Éric, Sociologue et américaniste, chercheur au laboratoire de sciences sociales (ENS/EHESS/CNRS), enseigne à École normale supérieure.

Liberté, égalité, sexualités. Actualité politique des questions sexuelles, Belfond, 2003.

Émission réalisée le 25 novembre 2003

 

ROCHEFORT Florence, Historienne, chargée de recherche au CNRS, et membre du comité de rédaction de la revue Clio Histoire Femmes et Sociétés, et, KIAN-THIEBAUT Azadeh, Maîtresse de conférences en sciences politiques à l’université Paris VIII et chercheuse au laboratoire du Monde Iranien de CNRS.

Le siècle des féminismes, préface de Michelle Perrot, sous la direction de Éliane Gubin, Catherine Jacques, Florence Rochefort, Brigitte Studer, Françoise Thébaud, Michelle Zancarini-Fournel, Les Éditions de l’Atelier, 2004.

Émission réalisée le 30 mars 2004

 

BENASAYAG Miguel, Philosophe et psychanalyste.

Abécédaire de l‘engagement, Bayard, 2004.

Émission réalisée le 22 février 2005

 

TORT Michel, Psychanalyste et professeur à l’université de Paris VII.

Fin du dogme paternel, Aubier/Flammarion, 2005.

Émission réalisée le 21 juin 2005

 

ROUDY Yvette, Députée européenne en 1979, ministre des Droits des Femmes de 1981 à 1986,députée du Calvados, et maire de Lisieux, présidente de la Commission Droits des femmes au parlement européen, de la commission égalité des chances du conseil de l’Europe, de la première commission d’études bioéthiques à l’Assemblée nationale, membre national du PS.

Allez les femmes. Une brève histoire du PS, et de quelques absentes, Bord de l’eau, 2005.

Émission réalisée le 28 juin 2005

 

 

ZELENSKY-TRISTAN Anne, Présidente de la ligue du droit des femmes co-fondée avec Simone de Beauvoir en 1974, professeure agrégée d’espagnol.

Histoire de vivre. Mémoires d’une féministe, Calmann-Lévy, 2005.

Émission réalisée le 06 septembre 2005

 

MISSIKA Dominique, Productrice à France Culture, éditrice et membre de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.

Berty Albrecht, Perrin, 2005.

Émission réalisée le 29 novembre 2005

 

FRIEDMANN Isabelle, Journaliste, ALBAGLY Maïté, Secrétaire générale du Planning Familial.

Liberté, sexualités, féminisme. 50 ans de combat du Planning pour les droits des femmes, La Découverte, 2006.

Émission réalisée le 21 mars 2006

 

COLLIN Françoise, Philosophe et écrivaine, rédactrice des Cahiers du Grif.

Repenser le politique. L’apport du féminisme, sous la direction de Françoise Collin et Pénélope Deutscher, Campagne Première/ Les Cahiers du Grif, 2004.

Parcours féministe, entretien Irène Kaufer, Editions Labor, 2005.

Entretien réalisé le 06 juin 2006

 

RIOT-SARCEY Michèle, Professeure d’histoire contemporaine à l’université de Paris 8.

Dictionnaire des Utopies, Michèle Riot-Sarcey, Thomas Bouchet et Antoine Picon (sous la direction), Larousse, 2006.

Entretien réalisé le 25 Août 2006

 

 

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On ne se révolte pas parce qu'on souffre mais quand, malgré la souffrance, on développe une puissance d'action. La souffrance est comme piégée de l'intérieur.

Miguel Benasayag,  Abécédaire de l'engagement 

 

  

 

La Révolte est-elle d'abord et avant tout l'expression d'un refus d'une situation, d'une idée, d'une injonction, d'une décision, d'une humiliation, d'un sentiment ou autre qui apparaît comme insupportable, injuste ou menaçant et donc inacceptable : une façon de mettre une limite, une digue entre soi et le monde extérieur sans plonger dans le renoncement ?

La révolte reflète-t-elle le besoin impérieux d'être considéré/e avec dignité et avec humanité ?

 

Toutes les révoltes se valent-elles ?

 

La révolte risque-t-elle  de nourrir au fur et à mesure du temps le ressentiment ?

 

Peut-on évoluer, créer de l'inédit, grandir, aimer, réfléchir et agir sans se révolter ?

 

Une vie sans révolte serait-elle viable, sensée, dynamique et intelligible ?

 

Marie-Anne Juricic

 

 

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La Psychologie

 

 

HOUEL Annik, Professeure à l’institut de psychologie de l’université Lumière Lyon 2.

L’adultère au féminin et son roman, Armand Colin (Renouveaux en psychanalyse), Paris, 1999.

Émission réalisée le 19 septembre 2000

 

PROKHORIS Sabine, Psychanalyste et agrégée de philosophie.

Le sexe prescrit. La différence sexuelle en question, Alto Aubier, 2000.

Émission réalisée le 03 octobre 2000

 

MERCADER Patricia, Psychologue à l’université Lumière Lyon 2.

L’illusion transsexuelle, L’Harmattan, 1994.

Émission réalisée le 01 mai 2001

 

MOLINIER Pascale, Maîtresse de conférences en psychologie du travail au Conservatoire National des Arts et Métiers.

Variations sur le corps, sous la direction de Pascale Molinier et Marie Grenier-Pezé, Cahiers du genre n°29, L’Harmattan, 2001.

Émission réalisée le 20 novembre 2001

 

PERROT Michelle, Professeure émérite d’histoire contemporaine à l’université Paris 7-Denis Diderot.

Histoire des femmes en Occident (5 tomes), Perrin-tempus, 2002.

Émission réalisée le 21 octobre 2003

 

MOLINIER Pascale, Docteure en psychologie et maîtresse de conférences en psychologie au Conservatoire National des Arts et Métiers.

L’énigme de la femme active. Egoïsme, sexe et compassion, Payot, 2003.

Émission réalisée le 02 décembre 2003

 

THOMAS Éva, Fondatrice de SOS Inceste, a été institutrice, rééducatrice et psychopédagogue.

Le sang des mots. Les victimes, l’inceste et la loi, préface de Marie Balmary, Desclée de Brouwer, 2004.

Émission réalisée le 20 avril 2004

 

BENASAYAG Miguel, Philosophe et psychanalyste.

La fragilité, La découverte, 2004.

Émission réalisée le 29 juin 2004

 

PEZE Marie, Docteure en psychologie et psychanalyste.

Le deuxième corps, La Dispute, 2002.

Émission réalisée le 02 novembre 2004

 

BENASAYAG Miguel, Philosophe et psychanalyste.

Abécédaire de l‘engagement, Bayard, 2004.

Émission réalisée le 22 février 2005

 

TORT Michel, Psychanalyste et professeur à l’université de Paris VII.

Fin du dogme paternel, Aubier/Flammarion, 2005.

Émission réalisée le 21 juin 2005

 

 

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L'exploration de la psyché humaine correspond à une conscientisation des choses en général, et des sentiments, des comportements, des émotions, des frustrations, des relations, des pensées et des faits en particulier.

Le regard porté sur soi, sur les autres et sur le monde qui nous entoure, devient plus subtile et évolue vers plus de discernement et de clairvoyance. La lucidité déployée pour observer ce qui se joue en nous et devant nous semble aussi lumineuse que la clarté neigeuse.

Mais pour y voir plus clair, faut-il peut-être parfois naviguer entre les eaux bleues, parmi les glaciers, côtoyer la neige glacée et enluminée comme on se heurterait à certaines difficultés tout en les dépassant lors d'un petit matin chagrin.

 

Se connaître à travers l'introspection et se découvrir à travers l'autre constituent peut-être la plus intéressante des aventures et qui sait, certainement la plus grande dans la mesure où elle permet de se ressourcer et d'en tirer un bénéfice humain...

 

Marie-Anne Juricic

 

 

    

 

L'aliénation est toujours très apaisante. Coller aux idéaux dominants, valorisés par la société, permet d'éviter les questions troublantes. Aujourd'hui pourtant, même le bon élève finit par culpabiliser : « Je fais tout ce qu'on me dit de faire, j'ai tout le confort que l'on peut souhaiter, mais pour autant, je ne suis pas heureux.» L'actif finit par souffrir autant que le chômeur. Écraser en nous l'appel à agir produit un malaise très fort.

Tout être vivant a pour problématique d'agir et non pas seulement de subir ou de pâtir. Agir signifie déployer quelque chose de son essence, de sa nature...

Rappelons-nous les mots de Georges Canguilhem : tout être vivant préférera développer sa nature même au risque de sa survie. Il nous faut ici préciser le sens de cette essence que nous concevons comme une résultante, comme un pli du commun...

 

L'essence est à déployer et non à dévoiler...

Celui qui pense chaque situation en termes économiques, chaque relation en termes de pouvoir, est tout aussi éloigné de l'agir que le pervers qu'il juge froidement. L'agir est ailleurs, dans l'enjambement de toute polarisation, dans la composition, dans le développement de la puissance de la situation […], dans la résolution des problèmes.

 

L'accident est un élément quelconque de notre nature qui peut saturer le reste. Le pervers comme le cadre suractif sont pris dans un pâtir qui écrase d'autres possibles et les pousse à un moment donné du côté de l'accident.

Le non-agir oriental est souvent très mal compris. Il signifie « ne pas agir selon l'accident », ne pas être dans l'agitation, dans le ré-agir.

 

Miguel Benasayag,  Abécédaire de l'engagement

 

 

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Plus tu avances dans la connaissance, plus le monde te touche...

L'agir est en fait un choix quotidien et toujours infinitésimal : celui de l'harmonie, de la recherche des questions qui fondent la situation...

 

Tous les jours, nous optons pour une direction...

Un musicien agit lorsqu'il se laisse traverser par les grandes questions de la musique, la composition, l'harmonie. Il pâtit quand il se contente de rechercher le succès. Agir signifie toujours accepter le questionnement qui nous mène vers la multiplicité. Celui qui pâtit ne se pose pas de question : il fait cela à cause d'une pulsion ou des idéaux sociaux...

 

On s'engage toujours dans l'inconnu, tout acte repose sur un non-savoir fondamental. L'agir est ce moment où, en tant qu'individu, je me mets un peu de côté et je me laisse traverser par des éléments d'une multiplicité à laquelle j'appartiens...

 

La question de l'appel, ou celle du défi, est profondément la question du sens...

La complexité est … aujourd'hui le mot d'ordre de la majorité et de l'impuissance... Elle est devenue le prétexte à l'inaction : le monde est toujours trop complexe pour que je m'engage..

Aucun acte n'est posé une fois pour toutes. La croyance en un tout provoque une tristesse terrible...

 

Soutenir que l'éphémère seul existe permet d'habiter sa vie. Vivre un amour, lire un livre, mener une lutte pour eux-mêmes... Assumer l'éphémère est notre seule possibilité... Mais se réconcilier avec la vie n'est pas évident.

 

Miguel Benasayag,  Abécédaire de l'engagement

 

 

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La promesse d'un avenir meilleur permet de se contenter d'un devenir minable...

Notre époque est marquée par la tristesse. Les gens souffrent. Les preuves sont nombreuses de cette position dépressive mais s'il en fallait une pour nous convaincre, la consommation sans cesse croissante d'anxiolytiques en serait une. Une personne qui souffre est dans une position d'attente. Elle ne se satisfait pas de la signification donnée et pointe ainsi une déficience de sens. Mais la souffrance est fondamentalement ambivalente...

 

C'est par cette ambivalence que nous pouvons approcher la tristesse ambiante actuelle. Notre monde est doublement verrouillé, et ceux qui tentent d'échapper au formatage, au conformisme n'évitent pas pour la plupart l'instance narcissique du « je souffre »...

 

La souffrance permet de tourner le dos au concret, au présent, et c'est pour cela qu'elle convient si bien à notre époque. Souffrir de l'ordre du monde, avoir de grandes idées sur la justice permet de ne pas habiter la situation. Cela ne nie pas la réalité de la tristesse actuelle. Mais tout dépassement de la situation passe par le fait de ne pas s'identifier à sa souffrance.

 

Miguel Benasayag,  Abécédaire de l'engagement 

 

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« Tirons notre courage de notre désespoir même » soulignait Sénèque, à juste titre, dans Lettre à Lucilius. En effet, quand tout semble aller contre vous, quand tout paraît vous déstabiliser à mauvais escient, retenez que vous pouvez retourner la négativité de cette situation à bon escient, en plongeant dans vos ressources, vos talents, votre intelligence d'autant qu'il est irréaliste de croire que tout peut toujours aller bien même quand on se trouve au sommet de ce qu'on souhaitait, et peut-être même surtout quand on côtoie  le sommet.

Une sage maxime rappelle que si un problème a en soi une solution alors il est inutile de s'énerver, et que si le problème est insoluble alors s'énerver ne servira à rien, ne résoudra rien. Or la sérénité demeure un outil privilégié pour bien voir où on met les pieds et pour avancer lentement mais sûrement.

 

Ne jamais oublier non plus que ne pas obtenir ce que l'on veut, peut parfois se révéler être une occasion majeure pour apprécier la vie autrement, pour aimer différemment, et pour évoluer de façon lumineuse d'autant que les ombres parfois embellissent le jour, de même que les lumières de l'aurore et du crépuscule apparaissent plus subtiles et attrayantes que celle de midi.

 

Marie-Anne Juricic

 

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L'Amitié

 

 

MICHEL Andrée, Directrice honoraire de recherche au CNRS, Sociologue.

Le féminisme, Q-S-J ?, PUF, 1997.

Émission réalisée le 31 mars 1998

 

PICQ Françoise, Docteure d’État en science politique et enseigne à l’université de Paris-Dauphine.

Libération des femmes. Les années mouvement, Seuil, 1993.

Émission réalisée le 06 juin 2000

 

 BONNET Marie-Jo, Docteure en histoire et spécialiste d’histoire culturelle.

Les Deux Amies, Essai sur le couple de femmes dans l’art, éditions Blanche, 2000.

Émission réalisée le 21 novembre 2000

 

 

LABORIE Françoise, Sociologue, chargée de recherche au GEDISST (CNRS).

Dictionnaire critique du féminisme, sous la direction de Helena Hirata, Françoise Laborie, Hélène Le Doaré, Danièle Senotier, PUF, 2000.

Émission réalisée le 30 janvier 2001

 

DEGAVRE Florence, Économiste, chercheuse à la faculté ouverte de politique économique et sociale de Louvain, membre du comité de rédaction de la revue Chronique Féministe de l’université des femmes en Belgique.

Chronique Féministe, dossier: Toutes engagées?, n°77/79, Janvier/Avril 2002.

Émission réalisée le 17 septembre 2002

 

GRELLET Isabelle, Professeure de lettres et auteure, KRUSE Caroline, Professeure de lettres et auteure.

Des jeunes filles exemplaires. Dolto, Zaza, Beauvoir, Hachette Littératures, 2004.

Émission réalisée le 23 novembre 2004

 

ZELENSKY-TRISTAN Anne, Présidente de la ligue du droit des femmes co-fondée avec Simone de Beauvoir en 1974, professeure agrégée d’espagnol.

Histoire de vivre. Mémoires d’une féministe, Calmann-Lévy, 2005.

Émission réalisée le 06 septembre 2005

 

 

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 L'Ethique

 

 

COLLIN Françoise, Philosophe et écrivaine, fondatrice et rédactrice de la revue Les Cahiers du GRIF, et, DHAVERNAS Marie-Josèphe, Philosophe au CNRS.

Le sexe des sciences, les femmes en plus, dirigé par Françoise Collin, éditions Autrement, 1992.

“La science est-elle sexuée?”, M-J Dhavernas, Science, éthique et société, Actes du colloque international, Paris, 1996.

“Bioéthique : avancées scientifiques et reculs politiques”, M-J Dhavernas, Futur antérieur, L’Harmattan, 1990.

“Reproduction médicalisée, temps et différence”, M-J Dhavernas, De la contraception à l’enfantement, Cahiers du genre n°25, L’Harmattan, 1999.

Émission réalisée le 16 janvier 2001

 

LABORIE Françoise, Sociologue, chargée de recherche au GEDISST (CNRS).

Dictionnaire critique du féminisme, sous la direction de Helena Hirata, Françoise Laborie, Hélène Le Doaré, Danièle Senotier, PUF, 2000.

Émission réalisée le 30 janvier 2001

 

AKRICH Madeleine, Sociologue et chercheuse au Centre de Sociologie de l’Innovation.

De la contraception à l’enfantement, l’offre technologique en question, sous la direction de Madeleine Akrich et Françoise Laborie, Cahiers du genre n° 25, L’Harmattan, 1999.

Émission réalisée le 06 novembre 2001

 

 

MOLINIER Pascale, Maîtresse de conférences en psychologie du travail au Conservatoire National des Arts et Métiers.

Variations sur le corps, sous la direction de Pascale Molinier et Marie Grenier-Pezé, Cahiers du genre n°29, L’Harmattan, 2001.

Émission réalisée le 20 novembre 2001

 

GAUTHIER Xavière, Philosophe, écrivaine, chercheuse au CNRS Lyon 2 et maîtresse de conférences à l’université de Bordeaux-III.

Naissance d’une liberté, Contraception, avortement: le grand combat des femmes au XXe siècle, éditions Robert Laffont, 2002.

Émission réalisée le 18 juin 2002

 

MOUSSET Sophie, Ecrivaine et photographe.

Olympe de Gouges et les droits de la femme, le Félin, 2003.

Émission réalisée le 01 juillet 2003

 

MARZANO Michela, Philosophe, chercheuse au CNRS.

La pornographie ou l’épuisement du désir, Buchet/Chastel, 2003.

Émission réalisée le 17 février 2004

 

GAILLE-NIKODIMOV Marie, Docteure en philosophie et chercheuse au CNRS, CRIGNON-DE OLIVIERA Claire, Docteure en philosophie et enseigne à l’ENS Lettres et Sciences Humaines de Lyon.

A qui appartient le corps humain ? Médecine, politique et droit, Les Belles Lettres, 2004.

Émission réalisée le 01 juin 2004

 

BENASAYAG Miguel, Philosophe et psychanalyste.

La fragilité, La découverte, 2004.

Émission réalisée le 29 juin 2004

 

PEZE Marie, Docteure en psychologie et psychanalyste.

Le deuxième corps, La Dispute, 2002.

Émission réalisée le 02 novembre 2004

 

BENASAYAG Miguel, Philosophe et psychanalyste.

Abécédaire de l‘engagement, Bayard, 2004.

Émission réalisée le 22 février 2005

 

MARZANO Michela, Philosophe, chercheuse au CNRS.

La fidélité ou l’amour à vif, Buchet-Chastel, 2005.

Émission réalisée le 01 novembre 2005

 

ATLAN Henri, Médecin, biologiste, professeur émérite de biophysique à Paris et à Jérusalem et directeur d’études en philosophie de la biologie à l’EHESS.

L’utérus artificiel, Seuil, 2005.

Émission réalisée le 22 novembre 2005

 

DELPECH Thérèse, Professeure agrégée de philosophie et chercheuse associée au Centre d'études et de recherches internationales(CERI, FNSP), membre de l'institut international d'études stratégiques de Londres.

L'Ensauvagement. Le retour de la barbarie au 21e siècle, Grasset, 2005.

Émission réalisée le 28 mars 2006

 

 

MARZANO Michela, Philosophe, chercheuse au CNRS.

Malaise dans la sexualité. Le piège de la pornographie, JC Lattès, 2006.

Films X : y jouer ou y être. Le corps acteur, entretien d’Ovidie, Autrement, 2005.

Entretien réalisé le 25 mai 2006

 

 

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Bâtir, concevoir et animer une émission de radio comme Planète Féministe et en amont, s'engager dans des liens, des études, des conversations, des rencontres, différentes militances, tâter divers terrains et entreprendre quelque chose qui peut s'apparenter à une mission en vue de s'élever, à une curiosité, à un intérêt, à une passion, c'est selon, en tout cas à des initiatives et des actions qui donnent sens à ses propres espérances et à  une évolution qui nous enrichit humainement, a constitué pour moi, une aventure éthique et politique qui a consisté à prendre au sérieux l'égalité et la liberté comme des biens précieux.

En réalisant cette émission et avec tout son cortège de travail, d'inventions, d'audace, de courage, de découvertes, de dépassement de soi et de richesses, je me suis donnée une lueur d'espoir, qui d'ailleurs en retour, m'a encore plus éclairée et certainement réchauffée le cœur et l'esprit malgré les difficultés, les obstacles et les épreuves qui se sont imposés, interposés de part et d'autre sur ce chemin de l'émancipation.

 

Marie-Anne Juricic 

 

         

 

 

 

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Hitchcock et la théorie féministe

 

 

BURCH Noël, Professeur en études filmiques à l’université de Lille III, et, SELLIER Geneviève, Maîtresse de conférences en études filmiques à l’université de Caen.

Tania Modleski, Hitchcock et la théorie féministe. Les femmes qui en savaient trop, L’Harmattan, 2002. Traduit de l’américain par Noël Burch, et avant-propos par Geneviève Sellier.

Émission réalisée le 15 octobre 2002

 

 

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L'un de mes principaux arguments est que dans les films d'Hitchcock, la grande fascination qu'exercent la féminité et la pulsion à s'identifier à elle, subvertissent chez le personnage masculin, mais aussi chez le metteur en scène, la prétention à tout contrôler...

Je ne cherche à démontrer ni que Hitchcock est entièrement misogyne ni qu'il éprouve une grande sympathie pour les femmes et compatit à leur situation sous le patriarcat ; ce qui, à mon avis, caractérise son œuvre, c'est une profonde ambivalence vis-à-vis de la féminité – ce qui explique que des critiques différents ont pu soutenir de façon cohérente l'une et l'autre position...

 

Je montrerai ce faisant que les femmes chez Hitchcock, quoique souvent traitées avec une violence extrême, n'en offrent pas moins une certaine résistance à l'assimilation patriarcale.

 

Pour expliquer cette ambivalence, je tenterai surtout de montrer de quelle façon dans ces films l'identité masculine est liée à l'identité féminine, aussi bien socialement que sur le plan de la psychologie individuelle.

 

Tania Modleski, Hitchcock et la théorie féministe

 

    

 

La question de la violence sexuelle doit être placée au centre de toute analyse féministe des films d'Alfred Hitchcock. Les études filmiques considèrent souvent ce réalisateur comme le misogyne type, qui convie les spectateurs à satisfaire leurs fantasmes les plus sadiques à l'égard des femmes...

Viol et violences parviendraient à réduire au silence et à la soumission non seulement la femme dans le film – qui pourrait mettre en péril la loi patriarcale par la puissance de son désir anarchique – mais aussi celle qui regarde le film : spectatrice ou critique...

 

Chantage (1929) est l'histoire d'une fille de boutiquier, Alice White, l'une des premières d'une longue succession d'héroïnes blondes et tourmentées que Hitchcock mettra en scène au cours de sa carrière...

 

Chantage est l'un des premiers d'une longue série de films de Hitchcock où une chambre au sommet d'un escalier sera associée à la sexualité et à un danger violent pour une femme. Il s'ensuit une scène très étrange où l'artiste en vient à se jeter sur Alice, la traîne hurlante et se débattant sur le lit où elle finit par le poignarder mortellement...

 

Tania Modleski, Hitchcock et la théorie féministe

 

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La culpabilité sexuelle des femmes, l'un des grands thèmes des films d' Hitchcock, n'est évidemment pas susceptible d'être « transférée » aux hommes, et ce n'est qu'après avoir admis de semblables asymétries entre les sexes qu'on pourra saisir la réelle complexité du thème de la culpabilité dans ces films...

Tout au long du film, Hitchcock ne cesse de pointer un doigt accusateur sur les institutions représentant la loi en général et sur Frank en particulier, signalant à la fois leur manque de compassion et leur complicité vis à vis des activités criminelles qu'ils sont censés réprimer...

 

Dans un contexte comportant des condamnations aussi nettes du système pénal, la décision prise par Hitchcock d'abandonner Alice au cours de la scène du viol pour montrer en plongée un policier qui poursuit sa ronde, inconscient de ce qui se passe, suggère une sympathie avec la femme en danger, peut-être une identification avec elle...

 

C'est précisément la possibilité d'une telle identification qui est à l'origine de tant de désirs et de tant de peurs dans tant de films à venir signés Alfred Hitchcock.

 

Tania Modleski, Hitchcock et la théorie féministe

 

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Meurtre ! traite frontalement des rapports compliqués entre féminité et loi, à l'instar d'ailleurs de beaucoup de films hitchcockiens dont le protagoniste est pourtant un homme. Plus précisément, le film laisse entendre que la loi joue un rôle essentiel pour les hommes, celui de tenir le féminin à distance...

Ici comme dans tant de films de Hitchcock, des images de personnalités clivées ou multiples, de désintégration psychique, abondent...

 

Dans Meurtre !, le théâtre est le signifiant de la désunion, il représente le royaume des apparences et non des essences, et la capacité qu'à Fane de se transformer en femme est la quintessence du geste théâtral, transgressant la frontière la plus fondamentale parce que « biologique »...

 

Les associations entre théâtre sérieux et masculinité remontent très loin dans la culture occidentale. Le théâtre populaire, au même titre que les femmes, est perçu comme étant du côté du faux-semblant, du spectaculaire (les apparences), tandis que le théâtre sérieux est rattaché à l'authenticité, à la Vérité, à la Parole...

 

Mais si c'est une banalité de la critique hitchcockienne que de voir dans le théâtre une menace, on n'a pas suffisamment remarqué qu'il fait peur aux hommes précisément parce qu'il s'agit d'un espace féminisé et féminisant.

 

Tania Modleski, Hitchcock et la théorie féministe

 

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Lors de la séquence clé où Sir John prend la décision de résoudre le crime, il fait face à son image dans une glace, accessoire que le cinéma réserve souvent aux femmes. Tandis qu'il médite sur le caractère  trompeur des apparences et passe en revue les péripéties du crime et du procès, on entend à la radio le prélude de Tristan et Iseult de Wagner. La voix intérieure de Sir John accompagne la musique à la manière d'un mélodrame : quand la musique s'amplifie, ses ruminations deviennent plus intenses, quand la musique retombe, il redevient calme et réfléchi. Le choix de cette musique est on ne peut plus approprié, puisque Wagner a été caractérisé – et notamment par Nietzsche – à la fois comme théâtral (« l'émergence de l'acteur dans la musique ») et féminin...

Pour Nietzsche l'aspect le plus dangereux de l'opéra wagnérien est sa capacité à soumettre l'individu au pouvoir et à la beauté de la musique ; ce qui entraîne une perte de maîtrise de soi et voue l'auditeur à une attitude passive et « féminine » : « On s'avance dans la mer, l'on perd pied peu à peu, on s'abandonne enfin sans réticence aux éléments. » Pour Sir John – aristocrate, dramaturge, célibataire – il y va de la tentation et de la crainte d'être submergé par le monde des apparences, féminin et séduisant...

Eve Kosofsky Sedgwick souligne un paradoxe : « Désirer une femme peut avoir un effet féminisant » et « être soumis à un homme un effet masculinisant ». N'est-ce pas ce potentiel féminisant qu'incarne Fane, passionnément amoureux de Diana, et auquel Sir John, tombé lui-même amoureux d'elle, devra s'exposer à ses risques et périls, pour finalement le vaincre ? En tout cas, pour tous les héros hitchcockiens, cette crainte/attirance de la féminité surgit sans cesse pendant qu'ils cherchent à tâtons leur voie vers une hétérosexualité « normale », rarement atteinte complètement.

 

Tania Modleski, Hitchcock et la théorie féministe

 

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Une étude de Rebecca [roman de Daphné du Maurier], film qui traite des problèmes que pose pour une femme sa « sur-identification » avec une autre femme, nous offre une excellente occasion de comprendre les enjeux de films plus tardifs...

Dans ce contexte, l'intérêt de Rebecca est de traiter frontalement de la tendance qu'ont les femmes à entrer en osmose avec d'autres femmes, … mais que le film montre comme un problème difficile à résoudre. La psychanalyse aussi considère cette tendance comme un problème, et l'on peut voir dans Rebecca l'exemple frappant d'un film qui suit de très près la trajectoire œdipienne décrite par Freud...

Je ne suggère pas que Rebecca serait un film « progressiste » pour les femmes ; l'ordre social est, après tout, celui du patriarcat. Mais toutes sortes de différences intéressantes surgissent dès lors qu'un film prend pour centre la trajectoire d'une femme et suscite directement l'intérêt d'un public féminin. Et je ne crois pas que l'assimilation du féminin par le patriarcat puisse jamais être totale...

 

Une jeune femme (Joan Fontaine), jamais nommée au cours du film, arrive à Monte Carlo comme dame de compagnie d'une Américaine vulgaire, Mme Van Hopper (Florence Bates). Là elle fait la connaissance de Maxim de Winter (Laurence Olivier), beau, riche, plus âgé qu'elle. Une aura de mystère flotte autour de lui, liée à son épouse décédée Rebecca, dont nous apprendrons qu'elle s'est noyée en mer. Maxim s'intéresse à la jeune femme et quand il découvre qu'elle est sur le point de repartir en Amérique avec Mme Van Hopper, il la demande en mariage. Après une brève cérémonie, le couple va vivre dans un imposant manoir de la campagne anglaise, Manderley, et l'héroïne se sent intimidée par la richesse et la grandeur du lieu. Bientôt elle commence à sentir planer l'ombre de Rebecca.

 

Tania Modleski, Hitchcock et la théorie féministe

 

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Rebecca est l'histoire de la maturation d'une femme qui doit faire la paix avec une figure de père et avec divers succédanés de mère...

Le film souligne le caractère infantile de l'héroïne, oppose sa jeunesse à la maturité de son mari. Tout au long du film, Maxim ne cesse de lui donner des ordres...

 

De plus, le film souligne sans cesse l'incompétence totale de l'héroïne, l'opposant ici à sa « mère » (c'est-à-dire Rebecca), qui était tout efficacité et maîtrise...

 

La mise en scène et la caméra collaborent au scénario pour communiquer à l'héroïne le sentiment de sa propre insignifiance : elle est constamment écrasée par les immenses couloirs où elle erre, jusqu'aux poignées de porte qui sont placées à hauteur d'épaule pour que le spectateur ressente l'impression subliminale d'une enfant qui épie les grandes personnes ou qui fait irruption dans un monde d'adultes suscitant en elle curiosité et crainte...

 

Il est vrai, cependant, que dans le récit du film, Rebecca est soumise à une dévaluation et un châtiment brutal. Alors que l'héroïne, tout au long du film, a crû que Rebecca fut aimée et admirée de tous, et surtout de Maxim, le film punit Rebecca pour sa sexualité en mettant un cancer à la place du bébé qu'elle croyait attendre, … De plus, Mme Danvers recevra la punition habituellement réservée à la mauvaise mère/sorcière : elle est brûlée vive après avoir mis le feu au manoir de Manderley...

 

Hitchcock va développer, à partir du travail sur Rebecca, à la fois une méthode – qui lui permettra d'entraîner le spectateur dans une identification étroite, voire suffocante avec ses personnages – et un sujet : les dangers et les ambivalences du processus d'identification.

 

Tania Modleski, Hitchcock et la théorie féministe 

 

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Tout au long des années quarante, Hitchcock continuera de produire des variations sur le « gothique féminin », ces récits centrés sur une femme éprise ou mariée à un homme dont elle finit par avoir peur...

Par exemple, dans Soupçons (1941), réalisé peu après Rebecca, l'héroïne (Lina) épouse Johnny (Cary Grant), charmant mais peu fiable...

 

La Maison du Dr Edwards (1945) et L'Ombre d'un doute (1943) racontent également l'histoire d'une femme dont la vie semble menacée par un homme qu'elle aime...

Quant aux Enchaînés (1946), il dépeint une femme, Alicia Huberman (Ingrid Bergman), qui se trouve menacée et par son amant, Delvin (Cary Grant) et par son mari, le nazi Alex Sebastian (Claude Rains) qu'elle épouse afin de percer ses secrets pour le compte des services de renseignements américains...

 

Dans Les Enchaînés, l'héroïne doit accepter que cette sexualité soit mise au service d'une loi dure et inflexible (elle devient une Mata Hari pour le compte d'agents américains insensibles) et frôler la mort par empoisonnement...

Ainsi les modes de connaissances des femmes sous le patriarcat ont à voir avec la conscience des contradictions – et les films de Hitchcock qui s'intéressent à la condition des femmes en tant que victimes, s'identifiant à cette condition, approfondissent cette forme de connaissance chez la spectatrice. Tout au long du film, Alicia nous est montré comme le point de mire de désirs et devoirs qui conspirent à sa perte (une bonne image est fournie par le carrelage en damier sur lequel Alicia évolue comme un pion dans les jeux des hommes)...

 

Tania Modleski, Hitchcock et la théorie féministe

 

   

 

Tout comme dans Chantage, Hitchcock privilégie ici la conscience de la femme – tout en faisant d'elle l'objet d'une enquête masculine – de sorte que tous les spectateurs sont incités à s'identifier à elle et à son malheur...

Que le héros d'un film aussi bien que le spectateur masculin tirent énormément de « satisfaction narcissique » du pouvoir exercé – directement ou par procuration – sur le sujet féminin, constitue l'un des axiomes de la théorie féministe du cinéma. Que l'exercice de ce pouvoir et le fait d'assister à cette « représentation gratifiante » de la souffrance d'une femme puissent être douloureux pour le sujet masculin est une hypothèse qui n'a pas été suffisamment étudiée. Et pourtant, dans Les Enchaînés la position de Delvin en tant que spectateur passif est manifestement pour lui source d'une grande angoisse...

 

Mais s'il est important pour la théorie féministe de reconnaître la pulsion masochiste au cœur du rapport de l'homme à sa mère et à ses objets d'amour postérieurs, nous ne devons pas nous imaginer que les deux souffrances sont d'ordre identique...

 

L'inégalité dans les relations de pouvoir signifie,..., que l'homme – héros ou spectateur – peut reporter ses pulsions masochistes sur une victime féminine et peut donc conserver cette maîtrise qui lui permet à la fois de nier ses propres souffrances et d'en jouir en toute impunité.

 

Tania Modleski, Hitchcock et la théorie féministe

 

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A propos de Sueurs froides, comme de Fenêtre sur cour, la critique affirme souvent que « le spectateur construit par le film est à l'évidence masculin ». Mes analyses tendent au contraire à montrer que le spectateur masculin de ces films est tout autant « déconstruit » que construit par eux, fascinés qu'ils sont par la féminité au point de mettre en question et en crise l'identité masculine...

Si dans Fenêtre sur cour le héros ne se lasse jamais d'exprimer le mépris qu'il voue à l'univers féminin de la mode (alors que le film lui-même provoque un intérêt quasi-obsessionnel pour tout ce que porte Grace Kelly), il n'en va certainement pas de même pour Scottie dans Sueurs froides. Quand il entreprend de transformer Judy en Madeleine, il fait montre d'une connaissance intime du vêtement féminin, au point que la vendeuse remarque à deux reprises que « vraiment, monsieur sait ce qu'il veut ! » Reprenant la métaphore qui est  au centre de l'analyse de fenêtre sur cour, je dirais que Madeleine/Judy est une poupée vivante que le héros déshabille, rhabille et transforme selon son idéal...

 

Le film semble suggérer avec humour que dans notre culture la féminité est en grande partie un concept, un « modèle » masculin, qu'elle tient à des attributs artificiels, est une affaire de rôles, une mascarade, qu'elle n'a pas d'essence...

 

La « haine qui se nourrit de la peur » sera longtemps refoulée, pendant que le film s'attache à susciter en nous la curiosité et le désir à l'égard d'une femme érigée en objet idéal de l'amour romantique...

Comme Marnie, qui n'est pas sans points communs avec Sueurs froides, le film présente la femme dans un premier temps comme objet de dialogue entre deux hommes, dessinant ainsi le triangle dont si souvent naît le désir.

 

Tania Modleski, Hitchcock et la théorie féministe 

 

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Lorsque Scottie se met à suivre Madeleine en voiture, il est entraîné par elle dans une spirale descendante – trajectoire typique des héroïnes hitchcockiennes... malgré ses tentatives répétées pour s'assurer le contrôle de Madeleine, Scottie sera constamment renvoyé à une relation en miroir, une identification à elle et à ses désirs...

Peu à peu Scottie se laissera absorber par la situation de Madeleine, et nous sommes amenés à prendre part à son absorption, la caméra travaillant sans relâche à nous entraîner dans une identification de plus en plus étroite avec la femme et son histoire...

 

Plus Scottie se trouvera absorbé par cette femme fascinante, plus il l'interrogera brutalement pour connaître la « clé » de son mystère. Au cœur de Sueurs froides il y a l'attrait et la crainte de la folie...

 

Judy apparaît, marchant dans la rue parmi d'autres femmes... Nous ne le savons pas encore, mais Judy est la femme « originelle », qui sera bientôt remodelée en un objet pleinement fétichisé, idéalisé, « construit » par le désir masculin, la « conception » masculine...

 

Non seulement nous nous méfions de cette « apparition » … mais la femme a l'air « fausse », c'est une imitation décevante de la belle Madeleine. Qu'à ce moment du film, la femme semble être devenue une version dépréciée de ce qu'elle avait été, n'est guère surprenant. La déception ressentie par le sujet mélancolique envers l'objet d'amour aboutit, nous dit Freud, à l'émergence de la haine.

 

Tania Modleski, Hitchcock et la théorie féministe

 

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Scottie cherche à retrouver l'objet perdu en transformant Judy en Madeleine... nous savons que Judy était l'instrument de Gavin Elster dans le sinistre complot ourdi pour assassiner sa femme. Savoir cela nous rend la femme beaucoup plus sympathique, puisqu'elle est sans cesse détruite et manipulée par des hommes...

Quand la transformation est complète, Madeleine émerge comme un fantôme dans la chambre où Scottie l'attend ; elle avance lentement vers lui et ils s'embrassent dans un plan célèbre où la caméra tourne autour du couple...

Mais les femmes « réelles » ne sont pas vaincues aussi facilement, et Judy se trahit en mettant le collier porté par Carlotta dans le tableau. C'est à ce moment du film que culmine le sadisme de Scottie puisqu'il comprend que jamais il n'a possédé cette femme, qu'elle lui a toujours échappé...

 

La douleur de Scottie ne vient pas seulement – et même pas principalement - de sa découverte que le personnage de Madeleine était une supercherie, mais de ce qu'elle a été fabriquée par un autre homme qui l'avait « fait répéter », qui l'avait « entraînée » tout comme lui Scottie, l'a fait pour Judy. Au moment même où il croit avoir maîtrisé la femme, avoir obtenu la « liberté » et « le pouvoir » qu'il désire tant, et que le film associe à la masculinité, il découvre qu'il est piégé par la répétition du même, tout comme Judy/Madeleine/Carlotta, répétition dont Freud a montré qu'elle est liée à l'absence de liberté, au masochisme et à la mort. Scottie doit maintenant faire face à la découverte que tout comme une femme, il a été manipulé, utilisé par Gavin Elster.

 

Tania Modleski, Hitchcock et la théorie féministe

 

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Certains critiques ont vu le recours de Hitchcock à des représentations de violence de plus en plus crues comme l'indice d'un cerveau malade. Dans sa biographie, par exemple, Spoto parle de l'obsession du cinéaste de mettre en scène un viol avec meurtre et lui reproche d'avoir été une sorte de vieillard pervers. Selon ce biographe, la carrière de Hitchcock peut être perçue comme une longue bataille frustrante contre l'impuissance cinématographique jusqu'à atteindre enfin la satisfaction orgasmique dans Frenzy...

Que les films de Hitchcock suggèrent souvent une analogie entre manger et copuler n'a pas échappé aux critiques. Cependant, la tendance - évidente surtout chez Spoto - est de mettre ce parallélisme sur le compte d'un pervers bedonnant. Une telle conception a malheureusement occulté à quel point les films de Hitchcock mettent en relief (avec un certain humour) une équivalence qui semble se retrouver au cœur même du système patriarcal.

 

Lévi-Strauss, dans La Pensée sauvage, observe « une analogie très profonde que, partout dans le monde, la pensée humaine semble concevoir entre l'acte de copuler et celui de manger, à tel point qu'un très grand nombre de langues les désigne par le même mot. En yoruba, « manger » et « épouser » se disent par un verbe unique qui a le sens général de « gagner, acquérir » : usage symétrique au français [et à l'anglais] qui applique le verbe « consommer » au mariage et au repas »...

 

Dans La Pensée sauvage, Lévi-Strauss suggère que l'ambivalence culturelle fréquente « entre la femme comme dévorée et l'homme comme dévorant » a peut-être pour objectif d'inverser la situation que les hommes craignent le plus...

Derrière toutes ces peurs et tous ses dégoûts, cet acharnement à soumettre la femme, il y a la menace de la mère dévoreuse, fréquente chez Hitchcock.

 

Tania Modleski, Hitchcock et la théorie féministe

 

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C'est une idée bien ancrée, au moins depuis l'étude de Rohmer et Chabrol, que Hitchcock est un réalisateur catholique, surtout dans la mesure où il est préoccupé par les thèmes de la culpabilité et du péché originel. Ne peut-on approfondir cette intuition sur le caractère religieux de l’œuvre hitchcockien en cherchant à comprendre, au-delà des platitudes, la puissante emprise de Hitchcock sur l'imagination du spectateur y compris jusqu'à nos jours ?

On attribue généralement au relâchement de la censure à l'époque de  sa production, l'extrême violence de Frenzy. Hitchcock aurait enfin pu donner libre cours à son imagination perverse. Il me semble plus utile, cependant, de voir dans Frenzy, non pas simplement le reflet de l'esprit salace d'un vieillard frustré, ni même celui de la nouvelle « libération » des mœurs, mais plutôt une réaction culturelle aux revendications des femmes en faveur de leur libération sexuelle et sociale, revendications particulièrement intenses en 1972...

 

Si Frenzy partage dans une certaine mesure le mépris et la crainte des femmes dont témoignent les hommes dans le film, il dépeint les principaux personnages féminins sous une lumière plus sympathique que la plupart des hommes. Plus important encore, le film établit un lien entre la violence sexuelle qu'il décrit et un système de domination masculine, au lieu de l'enfermer dans le comportement inexplicable d'un psychopathe isolé...

 

Le film oscille donc entre le dégoût des « appétits des hommes » et la répugnance à l'égard du corps féminin, lequel est traité dans plusieurs scènes comme un objet d'humour macabre, ce qui fait que beaucoup de critiques, à juste titre, ont souligné le cynisme total du film à propos de la sexualité et des rapports entre les sexes.

 

Tania Modleski, Hitchcock et la théorie féministe

 

    

 

Voici quelques films d'Alfred Hitchcock que vous pouvez visionner, avec un regard plus averti au vu de ce qui est écrit ci-dessus.

 

  

 

 

    

 

    

 

 

    

 

Dans cette scène cinématographique, le sadisme est à l’œuvre au point de vouloir faire disparaître la femme avec laquelle un homme cynique, envieux et soucieux de son train de vie est marié. Il prend conscience que son épouse aime un autre homme que lui, et vu ce dont il est capable de fomenter pour l'assassiner afin d'hériter de sa fortune, elle a plus que raison de porter son regard, son attention et son affection sur un autre être.

 

Mais voilà que le sbire qui s'apprête à la tuer alors qu'elle est au téléphone et qu'elle a au bout du fil son assassin/son époux manipulateur, inquiet de savoir si l'exécution de son épouse se déroule comme prévu, se trouve en face d'une femme plus déterminée qu'il n'y paraît et qui saisit «sa chance» de survie en attrapant de longs ciseaux en vue de le poignarder dans le dos. Elle sait se défendre et s'en sort vivante malgré la tentative de meurtre sournoise, préparée à l'avance, tandis que l'homme s'écroule, meurt, ce qui fait échouer le plan macabre du fameux mari.

 

Retournement radical de situation. Le destin chavire et prend une autre tournure, un autre chemin, préférable pour cette femme, dommageable pour son époux et mortel pour le sbire.

On retrouve dans cette scène, toute l'ambivalence qui figure dans l’œuvre d'Hitchcock où un certain nombre de femmes sont manipulées, agressées voire tuées mais également capables de déjouer la morbidité et la sordidité des êtres toxiques et d'agir librement et intelligemment.

 

     

 

 

La Psychanalyse

 

 

PROKHORIS Sabine, Psychanalyste et agrégée de philosophie.

Le sexe prescrit. La différence sexuelle en question, Alto Aubier, 2000.

Émission réalisée le 03 octobre 2000

 

KRAKOVITCH Odile, Conservateure générale aux Archives nationales, docteure ès Lettres.

Femmes de pouvoir : mythes et fantasmes, sous la direction de Odile Krakovitch, Geneviève Sellier et Éliane Viennot, L’Harmattan, 2001.

Émission réalisée le 18 septembre 2001

 

BENASAYAG Miguel, Philosophe et psychanalyste.

La fragilité, La découverte, 2004.

Émission réalisée le 29 juin 2004

 

PEZE Marie, Docteure en psychologie et psychanalyste.

Le deuxième corps, La Dispute, 2002.

Émission réalisée le 02 novembre 2004

 

BENASAYAG Miguel, Philosophe et psychanalyste.

Abécédaire de l‘engagement, Bayard, 2004.

Émission réalisée le 22 février 2005

 

TORT Michel, Psychanalyste et professeur à l’université de Paris VII.

Fin du dogme paternel, Aubier/Flammarion, 2005.

Émission réalisée le 21 juin 2005

 

ZELENSKY-TRISTAN Anne, Présidente de la ligue du droit des femmes co-fondée avec Simone de Beauvoir en 1974, professeure agrégée d’espagnol.

Histoire de vivre. Mémoires d’une féministe, Calmann-Lévy, 2005.

Émission réalisée le 06 septembre 2005

 

 

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Que penser de la psychanalyse ? Que penser des témoignages de ces vidéos ? La psychanalyse peut-elle être autre chose que freudienne, lacanienne ? Peut-elle s'inspirer de la pensée jungienne ? La psychanalyse peut-elle évoluer, se mettre en cause ? Certains individus ont un point de vue très positif sur la psychanalyse, d'autres sont mitigés ou très critiques, d'autres encore la récusent.

 

 

      

 

 

 

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Les Amazones

 

 

PASTRE Geneviève, Philosophe, poète et agrégée de grammaire.

Du mythe à l’histoire. Les Amazones, éditions Geneviève Pastre, Paris, 1996.

Émission réalisée le 03 novembre 1998

 

PERROT Michelle, Professeure émérite d’histoire contemporaine à l’université Paris 7-Denis Diderot.

Histoire des femmes en Occident (5 tomes), Perrin-tempus, 2002.

Émission réalisée le 21 octobre 2003

 

 

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L'Economie

 

 

MARUANI Margaret, Sociologue au CNRS.

Les nouvelles frontières de l’inégalité. Hommes et femmes sur le marché du travail, sous la direction de M.Maruani , La Découverte, 1998. M.Maruani et E.Reynaud, Sociologie de l’emploi, La Découverte, 1999.

Émission réalisée le 16 février 1999

 

LAUFER Jacqueline, Sociologue, professeure au Groupe HEC et co-directrice du Mage, et, MARUANI Margaret, Sociologue au CNRS-CSU, fondatrice du Mage et directrice de la revue Travail, Genre et Sociétés.

Masculin-Féminin : questions pour les sciences de l’homme, sous la direction de Jacqueline Laufer, Catherine Marry et Margaret Maruani, PUF, 2001.

Émission réalisée le30 avril 2002

 

MARUANI Margaret, Sociologue, directrice de recherche au CNRS. Fondatrice du groupe de recherche Marché du travail et Genre, elle dirige la revue Travail, genre et sociétés.

Les mécomptes du chômage,Bayard, 2002.

Travail et emploi des femmes, La Découverte, 2003.

Émission réalisée le 15 avril 2003

 

LAUFER Jacqueline, Sociologue, professeure à HEC et co-directrice du Mage, MARUANI Margaret, Sociologue, directrice de recherche au CNRS. Fondatrice du groupe de recherche Marché du travail et Genre, elle dirige la revue Travail, genre et sociétés.

Le travail du genre. Les sciences sociales du travail à l’épreuve des différences de sexe, sous la direction de J.Laufer, C.Marry, M.Maruani, La Découverte, 2003.

Émission réalisée le 18 mai 2004

 

MARUANI Margaret, Sociologue, directrice de recherche au CNRS. Fondatrice du groupe de recherche Marché du travail et Genre, elle dirige la revue Travail, genre et sociétés.

Femmes, genre et sociétés. L’état des savoirs, sous la direction deMargaret Maruani, La Découverte, 2005.

Émission réalisée le 04 octobre 2005

 

 

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