Emissions de Radio & L'Histoire - L' Antiquité

Inspiration et Réflexion

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SOMMAIRE

1- L'Histoire

2- L'Antiquité

3- Le Moyen Age

4- Le 16e Siècle

5- Le 17e Siècle

6- Le 18e Siècle

7- Le 19e Siècle...

8- Le 20e Siècle

9- Le 21e Siècle...

10- La Prospective

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- Pour écouter l'émission de radio Planète Féministe, vous pouvez cliquer sur le lien ci-dessous ou aller sur la page "Ecouter l'émission" de ce site

https://audioblog.arteradio.com/blog/182081/emission-de-radio-planete-feministe#

L'Histoire

L'Histoire, l'Histoire des femmes et les études féministes ont occupé une place centrale dans l'émission de radio Planète Féministe. J'ai opté pour un savoir non seulement pluridisciplinaire mais qui s'étend également à travers les époques aussi proches que lointaines de la nôtre, dans le but d'obtenir un regard panoramique un peu vertigineux sur notre condition humaine et qui, je ne le cache pas, peut laisser pantoise car il a fallu entremêler l'étonnement, le foisonnement d'informations et de pensées à la compréhension.

De la Préhistoire, à l'Antiquité, en passant par le Moyen Age, la Renaissance, le Classicisme, le Siècle des Lumières, la Révolution industrielle, le 20e et le 21e siècles pour arriver à notre contemporanéité, le chemin parcouru a été long, épineux, étrange et familier, toujours intéressant et parfois déroutant. Cette traversée dans le temps – les temps anciens, médiévaux, modernes – enrichit l'esprit, accroît notre curiosité et force à reconsidérer notre positionnement intellectuel, éthique et politique ainsi que notre vision du monde du 21e siècle qui hérite de tous les siècles, les millénaires précédents !

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Écrire l’histoire des femmes n’a pas été chose aisée dans le passé. Longtemps considérées comme de piètres témoins, éloignées du pouvoir politique, religieux et militaire, tenues également à distance de la scène publique et épique où s’affrontent des hommes héroïques maîtres de leurs destinées, les femmes ont été jugées généralement comme des non-actrices de l’histoire puisque vouées au silence dans l’ombre de la sphère intime et privée. En effet, quelles traces et quelles mémoires féminines l’histoire nous lèguent-elle ?

Si les femmes sont peu écoutées, décrites, racontées ou prises au sérieux durant des siècles voire des millénaires, elles n’en demeurent pas moins représentées, fantasmées et imagées. Que l’on pense aux déesses, qui peuplent l’Olympe des Cités exemptes de citoyennes, à la vierge Marie figurant dans les églises où seuls les hommes officient, et enfin que l’on pense à Marianne, incarnation emblématique de la République française qui resta longtemps une affaire d’hommes...

Marie-Anne Juricic, extrait du texte de réflexion présenté à l'antenne dans l'émission Planète Féministe N°110, le 21 octobre 2003. Extrait d'ouvrage à paraître

En décidant toute jeune, à la vingtaine, parallèlement à mes études, de faire de la radio, d'abord en équipe pendant un an (une vingtaine d'émissions) puis neuf ans seule (200 émissions - celles qui figurent dans la présentation détaillée), je me suis embarquée dans une drôle d'aventure en ne connaissant pas tous les tenants ni les aboutissants qu'une telle expérience d'une décennie recelait.

On ne peut pas savoir par avance où nos initiatives, nos actions et nos entreprises, décidées en toute liberté, nous mènent mais ce que je sais, surtout avec le recul, c'est que j'en tire une fierté et une grande satisfaction. Heureuse aussi de voir que l'histoire de Planète Féministe a accompagné l'Histoire des femmes, du féminisme et donc l'Histoire sociale et politique de la fin du 20e siècle et du début du 21e siècle.

Ce que j'ai appris également, c'est que les émissions diffusées sur les radios libres, du moins certaines, influencent une partie de la population qui les écoute, qui s'en nourrit, s'en inspire et diffuse à leur tour le savoir prodigué à l'antenne, d'autant que contrairement aux médias officiels, je n'ai jamais rencontré la moindre hostilité, je n'ai eu en retour que des appréciations, des remerciements et une volonté pour certain/es de prolonger les débats, les conversations que je menais à la radio.

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Pendant longtemps, les femmes ont été laissées dans l'ombre de l'Histoire. L'essor de l'anthropologie et l'accent mis sur la famille, celui de l'histoire des “mentalités”, plus attentive au quotidien, au privé et à l'individuel ont contribué à les en sortir. Plus encore, le mouvement des femmes elles-mêmes et les interrogations qu'il a suscitées. “D'où venons-nous ? Où allons-nous ?”, se disaient-elles ; et elles entreprirent dans et hors des universités des enquêtes pour retrouver les traces de leurs aïeules, et surtout pour comprendre les racines de leur dominiation et les rapports de sexes à travers l'espace et le temps...

Mais il faut récuser l'idée que les femmes seraient en elles-mêmes un objet d'histoire. C'est leur place, leur “condition”, leurs rôles et leurs pouvoirs, leurs formes d'action, leur silence et leur parole que nous entendons scruter, la diversité de leurs représentations, - Déesse, Madone, Sorcière... - que nous voulons saisir dans leurs permanences et leurs changements. Histoire résolument relationnelle qui interroge la société toute entière et qui est, tout autant, histoire des hommes...

La Méditerranée et l'Atlantique sont nos rivages. On rêve d'une Histoire des femmes dans le monde oriental ou le continent africain. Il appartiendra aux femmes et aux hommes de ces pays de l'écrire un jour.

“Féministe” dans la mesure où elle se situe dans une perspective égalitaire, cette histoire se veut ouverte à des interprétations différentes : histoire soucieuse de problématiser, mais refusant toute “langue de bois” ; histoire plurielle, dans la multiplicité des figures évoquées comme dans la variété des points de vue.

Georges Duby et Michelle Perrot, in Histoire des femmes en Occident (5 tomes), Perrin-tempus, 2002

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Il est impossible de retracer totalement l'aventure radiophonique de PF (travail encyclopédique), en tout cas pour l'instant, car cela demanderait un travail encore plus colossal et encore plus chronophage que je mène déjà pour le site. Rechercher dans ses archives, relire certains passages, certains livres ou articles, réécouter des émissions, se rappeler et oublier ce qui a été fait, vérifier les dates, l'exactitude des propos, des citations ou des analyses, écrire, agencer tous ces savoirs et ses souvenirs en innovant musicalement et culturellement pour l'animation du site, constituent en soi un labeur important où il est facile de se perdre, de se disperser d'où l'obligation pour moi, à travers une vision personnelle de l'instant, de me recentrer sur certains thèmes, certaines parties et d'en omettre d'autres, faute de témérité pour l'heure.

C'est pourquoi l'histoire de cette aventure et la thématique de l'Histoire qui occupe une page entière sur ce site sont forcément limitées, partielles. A l'impossible nulle n'est tenue. Le principal consiste sûrement à avoir un aperçu qui interroge et qui intéresse.

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L’histoire des femmes en France s’est développée depuis les années 1970, en partant de la question générale Une histoire des femmes est-elle possible ? ou bien alors Les femmes ont-elles une histoire ? et ce, afin de mettre en lumière les actrices sociales et politiques qui n’avaient pas été prises en considération par une histoire androcentrée, qui avait donc créé de facto, une sorte d’anamorphose de l’histoire de l’humanité.

Les études sur le genre s’inscrivent dans le prolongement de l’histoire des femmes en exigeant une relecture de l’histoire en termes de rapports sociaux de sexe qui mettent l’accent sur la construction sociale, politique et culturelle de la différence des sexes qui se traduit avant tout et surtout par une bipartition socio-sexuée hiérarchique entre être humain. Dès lors, les relations de domination, la question des pouvoirs entre les femmes et les hommes sont interrogées, de même que les permanences et les mutations des statuts féminin et masculin tout au long des siècles sont mises en relief.

De nombreuses études insistent sur le fait que tout changement social ou toute crise influe sur les relations entre femmes et hommes, et s’accompagne d’un réajustement du féminin et du masculin. Médiévistes, modernistes et contemporanéistes s’accordent pour souligner l’importance de la variable sexe ou des notions de genre ou de différence sexuelle dans l’étude des guerres, des révolutions, des savoirs, des normes, des représentations ainsi que dans la compréhension de situations inédites.

Marie-Anne Juricic, extrait du texte de réflexion présenté à l'antenne dans l'émission Planète Féministe N°141, le 28 septembre 2004. Extrait d'ouvrage à paraître

On continue l'aventure radiophonique et la traversée dans le temps en réalisant un petit détour inévitable pour mieux avancer...

Pourquoi l'histoire évoquée à travers le chef-d’œuvre de Jack London «Martin Eden» écrit en 1909 aux USA, fait office de point de repère et présente un intérêt non négligeable à mes yeux ?

Pour celles et ceux qui ont fait Allemand première langue comme moi et voyagé en Allemagne ainsi qu'en Autriche, visionner et écouter ce film, est une façon comme une autre de se replonger dans la langue allemande. Sinon, je vous recommande vivement la lecture de "Martin Eden" et les autres ouvrages de Jack London.

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Les thèmes évoqués à travers ce roman sont ceux qui me tenaient à cœur et que j'ai développés sur ce site en lien avec l'aventure passée et inébranlable de Planète Féministe. En lisant «Martin Eden» par curiosité, quelque temps après avoir construit ce site, je me suis aperçu qu'il y avait des ponts, des passerelles et des correspondances entre ce que je pensais, ressentais, vivais, imaginais, créais et ce qui figurait dans cette œuvre. Outre le style limpide, lyrique et agréable à lire, nombre d'éléments qui me trottaient dans la tête, qui naviguaient dans mon imagination et que j'ai transcrits sur ce site d'archives, se trouvaient en partie dans cette fiction.

- Le thème majeur demeure celui de la traversée.Traversées au pluriel et surtout traversées de toutes sortes.

- La description de paysages envoûtants, mystérieux ou saisissants.

- L'expression de toute la gamme des sentiments humains.

- L'écriture et la lecture.

- Le pont élaboré entre la réalité et le rêve, ainsi que la rêverie qui fait beaucoup de bien à l'esprit.

- Comment s'élever en passant d'un monde régi par les inégalités et une liberté amputée à un autre monde où les notions et valeurs d'égalité et de liberté seraient un peu plus respectées ? Grande question posée à l'humanité et toujours pas épuisée.

- Comment faire face à la rugosité de la vie, à l'hostilité de certains liens humains et aux rapports de force en persévérant dans sa voie ?

Rappelons un fait essentiel, indispensable même pour que puisse naître une émission de radio libre. Il lui faut un support, un moyen pour émettre puis être entendue. Repartons dans le passé pour nous pencher succinctement sur l'histoire des radios libres qui demeure à la fois longue, plurielle et européenne. Impossible, sur ce site, de tout relater et d'expliquer dans le détail l'évolution de ces innombrables radios qui ont constitué un mouvement important au point d'interférer et de changer le paysage audiovisuel dans son ensemble car l'arrivée de nouvelles personnes apporte une autre voix, un autre regard, une autre écoute, une autre façon de pensée, d'agir et de réfléchir, et surtout un autre contenu.

On assiste d'ailleurs à un foisonnement d’initiatives, de créativités, d'idées reprises par la suite, par les médias dits officiels. C'est sidérant même d'observer comment nombre de contenus de ces radios libres font office d'original, tandis que d'autres radios publiques ou privées font office de pâle copie, découvrent la lune des années plus tard. Il faudrait effectuer un travail de thèse universitaire ou de recherche pour étudier ces évolutions, imitations parallèles et qui continuent toujours de nos jours, avec une amplification sans précédent due à la présence et à l'utilisation d'internet.

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Mais retenons que dans les années 1970, des radios dites pirates car elles émettaient clandestinement, voient le jour sur le continent européen afin d'asseoir et d'étendre leur liberté d'expression et de mettre en cause les monopoles d’État pour ce qui a trait aux médias. En France, la radio et la TV sont sous monopole d’État jusqu'en 1981. C'est à partir de cette date, avec l'arrivée de la gauche au pouvoir et de François Mitterrand président, que l'on assiste à une «libéralisation» des radios libres ou associatives, avec toutefois des interdictions, des menaces, des saisies, ce qui créent d'emblée de vives résistances et de sévères condamnations.

Car la volonté et la détermination d'être active/actif, de prendre son destin en main en matière de transmission, d'écoute, de discussions publiques et médiatiques constituent un fait social fondamental qui accompagne le processus de démocratisation de la culture, du savoir et de la citoyenneté.

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Diverses voix, obédiences culturelles, religieuses, idéologiques ou politiques s'expriment à travers ces radios. Cela peut aller de l'extrême droite à la pensée libertaire, de la libre pensée à des convictions religieuses revendiquées, du féminisme à l'opposition au droit à l'avortement.

Figurent également les thèmes comme l'écologie, l'environnement, la pollution, l'agriculture biologique, la santé, la phytothérapie, la spiritualité, la méditation de pleine conscience, le pouvoir du moment présent, le développement personnel, l'analyse sur le monde médical et pharmaceutique, l'analyse sur le monde agricole, économique, financier, bancaire et sur le monde du travail et du chômage en général, le syndicalisme, les luttes sociales et collectives, le handicap, le droit, les médias, l'informatique, la culture, la science, la littérature, la philosophie, les sciences humaines, l'interprétation des rêves, la mise en lumière des inégalités et des injustices, la cause animale, la parole donnée à des auditrices et des auditeurs dans une libre antenne.

Donc l'éventail des sujets étudiés et évoqués reste large et englobe tout ce qui concerne notre société, son organisation, ses modes de pensées et d'action.

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En 1981, le MLF s'est essoufflé, Suzanne Blaise publie à ce sujet, aux éditions Tierce (éditions féministes), Des Femmes de nulle part ou le préféminisme politique, en analysant de l'intérieur de ce mouvement de pensée et d'action, la décennie 1970-1980, sa vitalité, sa diversité, ses crises, ses ruptures, ses insuffisances, ses perspectives ainsi que la possible dimension planétaire du féminisme.

Les thèmes étudiés interrogent le patriarcat, le capitalisme, la Réforme et la Révolution, la violence, le féminisme radical, le pouvoir, l'autogestion, le statut de minoritaire, l’oppression, la famille, les institutions, l'impuissance politique, la culture, l'économie, la théorie, l’organisation, et l'auteure de conclure que le féminisme par sa finalité, demeure une éthique qui vise à «restaurer un juste rapport entre les êtres humains d'une part, et entre l'humanité et son milieu naturel de l'autre. Seul, ce rapport peut assurer notre dignité et notre survie.»

Au même moment, la Gauche arrive au pouvoir et Yvette Roudy, engagée auprès de François Mitterrand depuis 1965, signataire du Manifeste des 343 et députée européenne en 1979, devient ministre des Droits des Femmes jusqu'en 1986, ainsi que députée du Calvados, maire de Lisieux, présidente de la Commission Droits des femmes au Parlement Européen, de la Commission Égalité des chances du Conseil de l’Europe, de la première commission d’études bioéthiques à l’Assemblée nationale.

Dès 1981, elle lance une campagne sur la contraception et met en place le remboursement par la sécurité sociale de l'IVG (loi Roudy pour l'IVG en décembre 1982) puis soutient la naissance de l'association des femmes journalistes. On lui doit en 1982, la célébration officielle de la journée des femmes le 08 mars, puis en 1983, la loi anti-sexisme. Favorable à la parité et à la féminisation des noms de métiers, grades et fonctions, elle crée « l'Assemblée des femmes »(1992-1993) afin d'inscrire la parité dans les institutions.

En juin 2005, j'ai invité Yvette Roudy à Planète Féministe, pour son ouvrage intitulé : Allez les femmes. Une brève histoire du PS, et de quelques absentes (Bord de l’eau, 2005). Voici la dédicace qu'elle m'a écrite : « « Le socialisme est une idée qui fera son chemin» pensait François Mitterrand mais il n'ira nulle part sans les femmes.»

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Voici un extrait de l'article intitulé «Planète Féministe» : un genre unique, de Martine Delahaye, journaliste, publié le 06 juin 2005 dans le quotidien Le Monde :

"Du niveau des meilleurs programmes de France culture, son émission joue d’un piment qui, cependant, l’en distingue totalement : loin de se vouloir neutre et objective, elle est construite, menée et argumentée à partir d’un point de vue ; un luxe, une indépendance et une prise de risque qui se sont taris à peu près partout."

J'ai été très touchée par les remarques élogieuses qu'a faites Martine Delahaye, journaliste au Monde, à propos de mon émission. Elle m'a dit qu'elle avait découvert l'existence de Planète Féministe, en écoutant un invité sur France Culture qui y faisait référence. A partir de là, elle a pu découvrir et écouter l'émission qu'elle a trouvé très bien. Elle a pris contact avec moi et m'a interrogée dans un café parisien du côté d'Alésia durant cinq heures.

Elle a effectué un travail de journaliste très professionnelle, en posant des questions exhaustives et en restant fidèle aux propos que j'avais tenus lors de l'entretien. Je la remercie d'ailleurs de son travail et de ses appréciations. Cette reconnaissance et cette estime ainsi que celles des auditrices et des auditeurs constituent un véritable plaisir, un bonheur même !

Vous pouvez lire l'article du Monde « Planète Féministe : un genre unique » en entier, de Martine Delahaye sur la page "Historique de l'émission"

L'Antiquité

De la Traversée à l'Odyssée...

L'écrivain britannique, Samuel Butler (1835-1902) a supposé à la fin du 19e siècle que L'Odyssée, le poème «homérique» aussi lyrique qu'épique, aurait été rédigé par une femme, en étayant son propos à travers un livre intitulé The authoress of the Odyssey, where and when she wrote, who she was, the use she made of the Iliad, & how the poem grew under her hands.

J'ai reçu en 2010, ce fameux ouvrage polémique et passionnant «L'Auteure de l'Odyssée» publié en français aux Éditions à l'écluse d'aval. D'après Samuel Butler, c'est une femme habitant la Sicile qui aurait écrit ce chef-d’œuvre littéraire antique.

Alors le mystère plane, déjà qu'il plane sur Homère (a-t-il réellement existé ? et si oui, est-il vraiment le poète (l'aède) qui a écrit ces deux œuvres monumentales que sont L'Iliade et L'Odyssée ?), au même titre que l'Atlantide évoquée par le philosophe Platon à travers deux récits dialogués le Timée et le Critias, rédigés au 4e siècle avant notre ère.

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L'histoire est toujours confrontée aux mystères du passé, à la part légendaire et/ou réelle des événements qui se sont déroulés dans les temps lointains. Si on prend l'exemple de l'histoire des femmes, nombre d'historiens considéraient il y a encore peu, que seuls les hommes faisaient l'histoire ou du moins valaient le coup d'être nommés, mentionnés, répertoriés en étant convaincus que seuls certains hommes avaient joué un rôle majeur ou fondamental à travers les siècles.

En revisitant l'histoire, en cherchant un peu plus intelligemment dans les archives, les traces, les mémoires, on découvre autre chose, et l'histoire se reconstruit alors autrement en introduisant d'autres raisonnements, d'autres savoirs, d'autres témoignages, d'autres actrices/acteurs, d'autres vues, d'autres visions, qui à la fin donnent un contenu nouveau d'une autre envergure.

Mystères autour de l'Atlantide, de l'auteur/e de l'Odyssée mais aussi autour des Amazones.

Les Amazones, autrement que par le biais de la mythologie, ont-elles existé sur le plan historique ? C'est la vaste question sensible que j'ai abordée lorsqu'en novembre 1998, j'ai invité à Planète Féministe, Geneviève Pastre, spécialiste de la Grèce antique et agrégée de grammaire, pour son livre Du mythe à l’histoire. Les Amazones, (éditions Geneviève Pastre,1996). (Voir sur le site, la page «Suite 7: Émissions, illustrations»)

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“Lorsque sur le rempart ils virent Hélène paraître, à voix basse, entre eux, ils laissèrent voler ces paroles : “ Rien d'étonnant, si Troyens et Argiens aux bonnes jambières, pour une telle femme, endurent de longues souffrances. Elle ressemble terriblement aux divines déesses ! Mais, aussi belle soit-elle, qu'elle reparte sur l'onde. Sans devenir pour nous, pour nos fils, un malheur par la suite !”....

Agamemnon, souverain, leur dit alors ces paroles : “ Ecoutez-moi, Troyens, Dardaniens et auxiliaires : la victoire revient à l'Atride avide des joutes ! Rendez-nous Hélène d'Argos, les trésors avec elle, et payez-nous en retour un prix qui soit convenable...” ”

L'Iliade, Homère

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